Brian McFadden, c'est l'exemple même de l'artiste qui se cherche et ne semble pas avoir fini par se trouver. Après un passage remarqué au sein du groupe Westlife (chacun sa croix), l'Irlandais minet avait sorti un premier album, Irish Son. Un opus qui lui avait permis de bénéficier d'un écho plutôt important en Europe, durant l'exploitation de son titre Real to me. Quelques mois plus tard, Irish son, devenu un gros succès britannique accumulait les centaines de milliers d'albums vendus... et puis plus rien. Un scandale (sortir avec Delta Goodrem alors qu'il n'était "qu'en" instance de divorce de Kerry Katona, à l'époque encore une des chéries des Britanniques - avant d'en devenir le parfait mauvais exemple, quelques mois plus tard) lui a en effet ôté toute envie de poursuivre sa carrière britannique et à bien moindre mesure européenne.
C'est donc du côté de l'Australie qu'il faut se tourner pour le voir sortir un second album, Set in stone. L'opus, plutôt réussi et dans la continuité du premier album avait réussi à y faire un top5... mais n'est jamais sorti ailleurs. Et avec le troisième album, Brian part à nouveau de 0, puisque exit la variété et bonjour l'électro-pop-gavée-d'autotune.
Initialement, Wall of Soundz devait être un projet encore plus nouveau pour Brian, puisqu'il s'agissait d'un groupe. Finalement, il l'a sorti sous son nom, comme un troisième album solo. Pari gagné ?
Résultats contrastés. Il est en effet difficile de ne pas avoir à l'esprit que cet album sort dans un climat très "électro-pop". Du coup, voir un artiste plutôt talentueux, doté d'un très bel organe (vocal, vocal) s'y engouffrer tête la première : c'est décevant. Et Just say so, premier single extrait (plusieurs semaines numéro 1 en Australie) ne faisait rien pour nous rassurer. Titre bourré d'autotune, Just say so était en plus servi par un clip à la Sexy bitch. Paye tes clichés.
Pourtant, au-delà de cette démarche on ne peut plus commerciale assez peu louable, Wall of soundz n'en demeure pas moins un très bon album. On aura du mal à y trouver des pistes vraiment faibles, puisque toutes affichent quand même un côté efficace (même Just say so). Parmi les titres à retenir sans hésiter, Chemical rush (second single, ça tombe bien), Not now qui semble vouloir hésiter entre les 80's et les 90's, Sign of the times et son petit côté 90's, Mr Alien qui est plus proche de ses précédentes productions, le très électronique Love tranfusion, Mistakes en duo avec Delta Goodrem et on a envie d'y mettre Now we only cry.
Petite faiblesse ? Kickin' around the love avec son côté If you seek Amy plutôt fatiguant.
Vous l'aurez compris, si nous nous attendions à rédiger une critique assassine, ce ne sera pas le cas. Et loin de là. Dommage pour lui, en dépit du carton australien de Just say so (détrôné aujourd'hui par Usher après trois semaines de règne, et certifié disque de platine), l'album peine à convaincre. Disponible depuis deux semaines, il est déjà aux portes du top40 : aïe.
Écoutez l'album en intégralité, sur Hall-Musique, via Youtube :
01. Just say so
02. Chemical rush
05. Mr. Alien
06. Love transfusion
07. Less talk
10. Now we only cry
12. Take a bite
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