Depuis la mise en place de la J-Music Session, je n’ai présenté que des artistes féminines ou des groupes (où l’on retrouve au moins une chanteuse). Pour ce 11ème volume de la J-Music Session, j’ai décidé de dresser un petit portrait sur Ken Hirai, l’un des chanteurs les plus populaires sur la scène musicale nipponne.
Mine de rien, Ken Hirai a déjà plus de dix ans de carrière derrière lui : c’est en 1995 que le chanteur fait ses débuts en majors avec un premier single prénommé « Precious Junk ». Même si le public commence à s’intéresser au jeune artiste, le succès est loin d’être au rendez-vous. En effet, « Precious Junk » et les singles extraits de ses deux premiers albums (« un-balanced » en 1995 » et « Stare At » en 1996) ne rencontrent pas un grand succès commercial dans les classements japonais. Dès la fin de l’année 1996, Ken Hirai va réduire ses activités musicales au strict minimum : seul un single sera commercialisé en 1997 (de même pour l’année 1998). Pendant près de 4 ans, le chanteur va en effet, prendre son temps pour se perfectionner et par la même occasion se forger un univers musical des plus solides.
L’année 2000 est une année clé dans la carrière de l’artiste car c’est à partir de ce moment là qu’il va devenir un artiste de premier plan. Avec la sortie de son troisième album (« The Changing Same » ; album écoulé à plus d’1 million de copies), Ken Hirai en profite pour introduire son nouveau style musical : le chanteur abandonne plus ou moins la pop pure pour s’aventurer dans le R&B, un style musical qui lui convient bien. L’année 2001 est l’année de la confirmation puisque le chanteur obtient à nouveau un très gros succès notamment avec le single « Kiss Of Life » et son 4ème album « Gaining Through Losing ». Bien entendu, l’artiste reçoit quelques récompenses dont le prix de la « Meilleure Vidéo Masculine » aux MTV Music Video Awards Japan en 2002.
Bien que l’année 2002 fut une année assez riche en réussite musicale (notamment avec le succès surprise de « Ooki na Furudokei »), Ken Hirai franchit un nouveau pas, au cours de l’année 2003, en devenant l’un des premiers artistes japonais (avec Utada Hikaru) à s’offrir un MTV Unplugged à New York. Bien entendu, son 5ème album fonctionne très bien ; de même pour « Ken’s Bar », le premier album concept de l’artiste : Ken reprend à sa manière (et avec talent, cela va sans dire), des classiques de la soul music internationale. Une véritable perle qui mérite d’être découverte.
Les années passent et se ressemblent : malgré les quelques critiques sur son look et les rumeurs sur son orientation sexuelle, Ken Hirai poursuit tranquillement son chemin en sortant de nouveaux disques à succès dont « Hitomi Wo Tojite », son plus gros succès commercial mais aussi le single le plus vendu de l’année 2004. En 2005, le chanteur publie son premier best-of afin de célébrer ses 10 ans de carrière (« 10th Anniversary Complete Single Collection '95-'05 ») : ce disque, précédé par le single « Pop Star », remporte un énorme succès s’écoulant à plus de 2 millions de copies au Japon et devient même l’album le plus vendu de l’année 2006. Après cette période, les sorties discographiques se font plus rares mais Ken parvient à conserver une certaine popularité (qu’il parvient à maintenir grâce à d’excellentes prestations live et des tournées à guichets fermés). 2008 sera néanmoins marqué la sortie du premier album studio de Ken en 4 ans : le bien nommé « Fakin’ Pop ». Bon, les ventes ne sont pas extraordinaires (et il n’est pas le seul dans ce cas...) mais le disque est globalement réussi dans son ensemble. Pour l’heure, nous ne savons si un nouveau single est prévu pour sortir l’an prochain mais néanmoins, les fans de l’artiste peuvent patienter puisqu’un nouveau DVD live (qui couvre la dernière tournée nationale du chanteur) vient de sortir dans les commerces japonais.
Pour conclure cet article, voici une petite sélection musicale afin que vous ayez la possibilité de découvrir cet artiste unique en son genre (notamment grâce à sa voix).
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