
Premier soir, le
samedi donc, le spectacle commence à l'heure avec les
Violens qui entament alors que la salle n'est pas encore pleine. Le groupe délivre un rock sympathique, avec même quelques chansons à potentiel. Groupe encore peu connu, les Violens ont eu le mérite de se faire remixer par les
MGMT et ils ont a contrario été reprendre du
White Lies. Sur scène, c'est la formation typique du groupe de rock, rien à redire là dessus. Une bande à surveiller.


Vient ensuite l'une de nos favorites, interviewée par
Hall-Musique récemment (
à lire ici), il s'agit de
Victoria Hesketh, alias
Little Boots. Un live magique, qui prouve une fois de plus le talent de la jeune demoiselle, aussi bien en studio que sur scène, donc. Elle reste très souvent au centre durant tout le concert, mais nous fait bouger, notamment sur la chanson finale,
Remedy, qu'elle commence au Tenori-on. Elle utilise beaucoup d'instruments durant sa prestation, tels que le stylophone, le tenori-on, un synthétiseur, un tambourin, un appareil pour enregistrer

sa voix, un synthé qui se tient comme une guitare. Elle semble heureuse de nous voir, et interprète la quasi totalité de son album Hands, tout du moins les meilleures (
New In Town, Earthquake, Click, Mathematics, Symmetry, et
Hearts Collide, magique ...). Sans contexte le coup de coeur du festival.
Après le concert de
Little Boots, nous nous tenons prêt pour une éventuelle sortie de cette dernière, qui ne viendra finalement pas, malgré nos demande répetées auprès de la sécurité. En contrepartie, nous discutons musique avec le batteur des
Violens. Ce dernier nous explique sa déception vis à vis de son label qui préfère privilégier les grosses pointures comme
Coldplay et nous parle de ce qu'il écoute, à savoir
Depeche Mode, Pet Shop Boys et surtout
The Zombies. Il nous annonce également découvrir en direct
Little Boots, et plutôt bien aimer, même si ce n'est pas ce qu'il écoute en général. Quelques dizaines de minutes très instructives, soit pendant une grosse partie des
Black Lips, passé donc à la trappe. Ceux ci étaient de toute manière très bruillants, et ne nous emballaient franchement pas.
La soirée se termine par le live d'
Ebony Bones!, nouvelle chanteuse déjantée qui nous a fait bouger pendant 1 petite heure. Encore à ses débuts,
Ebony Bones! est surtout apprécié par ses live, plus que par son cd, très moyen, et cela se comprend. Sa musique sonne comme un croisement parfois réussi entre rock, pop, world et indie. Nous aurons droit à une très intéressante cover des
Pink Floyd (
Another Brick In The Wall pt.2) et du
I Wanna Be Your Dog de
Iggy Pop. Elle joue tout de même 2 fois la même chanson, et s'en devient lassant. Le tout est d'ailleurs assez confus, mais le public aime et monte même sur scène par dizaine !

Le 2e soir, le concert met plusieurs dizaines de minutes à commencer sur les
Two Door Cinema Club, remplaçant de
La Roux. Bien qu'inférieur à cette dernière, la musique des jeunes adolescents signés chez Kitsuné se laisse facilement écouter, et ça marche même très bien. Un groupe electro rock frais, dansant, idéal pour commencer la soirée, l'interaction avec le public fonctionne, et en français s'il vous plait.

Ensuite, vient
Lissy Trullie, elle aussi encore très jeune, nouvelle. C'est en fait un ex mannequin, qui semble d'ailleurs tout droit sortir de l'usine
Pipettes, avec la guitare en main, ce qui montre le ton du concert, bien rock. Lissy fait partie des bonnes découvertes de ce festival, car comme en atteste ce premier EP, la jeune a du talent, et les mélodies marchent bien, sans pour autant innover. On notera cette intéressante reprise des
Hot Chip,
Ready For The Floor, qui figure dans la bande originale du film
Jennifer's Body.


Plus de 30 minutes après la fin de
Lissy Trullie, le concert de
Florence + The Machine démarre sous l'enchantement du public. Florence Welsh nous a livré une belle perfomance vocale tout du long, avec la majorité de son album
Lungs, et de titres comme
You've Got The Love, Dog Days Are Over, Kiss With A Fist ou
Howl. La première partie et la fin du concert étaient vraiment à voir, tandis que l'on a senti une baisse de régime au milieu, avec les morceaux largement passables de l'album. Cela n'entache rien au fait que la demoiselle, venu avec son attirail (cages d'oiseaux, entre autres), soit clairement saluée par le public.
Petite pause, le temps d'acheter l'EP de
Lissy Truillie, et nous revenons sur scène pour l'autre gros nom du festival,
Passion Pit. Ce groupe est une formation également récente qui a proposé un EP, dont ils joué la totalité des morceaux, et un premier album. L'avantage, c'est que certain ont pu les connaître grâce à des épisodes de
Skins ou
Gossip Girl. Le groupe était à fond dans ce qu'il faisait, et le chanteur, au début timide (parfois dos à la scène, erreur de jeunesse) qui profite par moment de l'autotune, mais cela ne se remarque pas vraiment. Certaines de leur chanson, comme
Sleepyhead, To Kingdom Come, ou, pour le rappel,
The Reeling ont eu l'effet attendu sur le public, conquis.

En définitif, cette année fut une fois de plus enrichissante, avec encore pleins de découverte, et de la bonne musique dans l'ensemble. Rendez vous est pris l'année prochaine !
Crédits photos : Elsa et Audrey pour les photos de Nantes, et Xavier, Alexis pour les photos de Paris (merci Flickr!)En bonus, les concerts en intégralité de Two Door Cinema Club et Ebony Bones!
ici (les autres ne marchent pas tous ...).