Le visage ne vous dit rien, le nom encore moins. Bjørn Johan Muri, chanteur norvégien dans la vingtaine, est l’une des révélations de l’année tout là-haut depuis sa participation au Melodi Grand Prix. Sa notoriété limitée à ces contrées, il y a peu de chance que son album arrive jusqu’à nous un jour. Néanmoins il serait idiot de passer à côté du bonhomme, la musique étant prometteuse, à nous de vous en faire profiter.
L’opération séduction démarre avec son second single nommé Yes Man. C’est avec cet extrait que Bjørn est entré dans la compétition l’hiver dernier, afin de représenter son pays au concours de l’Eurovision. Arrivé jusqu’en finale, le blondinet a terminé sur la quatrième marche, loin derrière Didrik Solli-Tangen (encore un nom qui ne s’improvise pas), le gagnant. Si les bookmakers ont eu raison de sa victoire, en revanche la bataille a tourné en sa faveur dans les charts. Yes Man est resté classé dix-sept semaines dans le top 20 norvégien, seize dans le top 10 et six à la première place… Empêchant ainsi Didrik d’accéder à la tête du podium. Depuis la chanson est l’une des plus vendues de l’année 2010 et évolue toujours dans les profondeurs d’iTunes.
La première qualité du titre est sans doute sa mélodie pop très douce, un brin naïve, à laquelle on contracte vite une addiction. Le chanteur, dont un autre des atouts est d’avoir la même fraîcheur que le suédois Darin, a confirmé son style univoque au détour d’un troisième single Circles, au parcours moins brillant. Au-delà de l’accueil réservé, on prend pourtant le même plaisir à l’écouter et pour cause les deux sont fait du même bois. C’est le cas aussi de l’actuel single, Once Upon A Time, lancé début septembre, le plus typé en clin d’œil aux 80s (et musiques club), et qui flirte avec les sonorités de Boy George et toute la vague. Le titre déjà joué sur les stations est l’hymne parfait pour finir l’été l’esprit léger.
Ces trois excellents extraits on les retrouve sur son premier album Airwaves qui débarque le 13 septembre et reprend les mêmes influences. Volontairement, on aura ignoré son premier titre une reprise mielleuse qui sera chargée de clôturer l’album réduit à dix pistes. Sur la pochette, on ne crachera pas par contre ; un peu recherchée, un peu mégalo : jackpot de ce côté.
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