Si l'on avait mis dans un même shaker l'excellent I Think I Like Itde Fake Blood et l'un des gros tubes de 2010, We No Speak Americano par Yolanda Be Cool & DCUP, cela aurait probablement donné.... Hey (Nah Neh Nah) ou le remix par le duo allemand Milk & Sugar d'un single des 90s du groupe belge Vaya Con Dios.
Et, à peine un mois après sa sortie, le succès ne tarde déjà pas à pointer puisque Hey (Nah Neh Nah) est déjà dans les tops 20 des iTunes allemand et autrichien, #15 sur iTunes Belgique et #5 sur iTunes Pays-Bas. De quoi ne donner aucune excuse à l'Europe pour prétendre ne toujours pas savoir parler americano en 2011...
Les nouveaux chouchous de NME, ce sont eux. The Vaccines ou 4 Londoniens qui ont conquis la hype. Beaux perdants aux titres de Critics' Choice aux prochains Brit Awards et de BBC's Sound Of 2011 et vus par NME comme le groupe qui va tout déglinguer cette année au Royaume-Uni, ils s'apprêtent à sortir leur tout 1er album, What Did You Expect From The Vaccines?, le 21 Mars prochain sur le label de Kasabian et autres Kings Of Leon, Columbia Records.
Une galette de 11 titres qui ne dépassera pas les 35 minutes. Car l'un des principaux intérêts de ce groupe est d'offrir un son brut de décoffrage et d'aller à l'essentiel. Leurs influences ? Le bon vieux rock'n'roll des 50s, le rock garage des 60s ou encore le punk des 70s. Leurs potes ? Les fabuleux Noah And The Whale et Laura Marling.
L'actuel single, Post Break-Up Sex, sortira le 24 Janvier au Royaume-Uni.
Pour conclure, If You Wanna ou le titre par lequel le gros buzz médiatique a commencé :
Le visage ne vous dit rien, le nom encore moins. Bjørn Johan Muri, chanteur norvégien dans la vingtaine, est l’une des révélations de l’année tout là-haut depuis sa participation au Melodi Grand Prix. Sa notoriété limitée à ces contrées, il y a peu de chance que son album arrive jusqu’à nous un jour. Néanmoins il serait idiot de passer à côté du bonhomme, la musique étant prometteuse, à nous de vous en faire profiter.
L’opération séduction démarre avec son second single nommé Yes Man. C’est avec cet extrait que Bjørn est entré dans la compétition l’hiver dernier, afin de représenter son pays au concours de l’Eurovision. Arrivé jusqu’en finale, le blondinet a terminé sur la quatrième marche, loin derrière Didrik Solli-Tangen (encore un nom qui ne s’improvise pas), le gagnant. Si les bookmakers ont eu raison de sa victoire, en revanche la bataille a tourné en sa faveur dans les charts. Yes Man est resté classé dix-sept semaines dans le top 20 norvégien, seize dans le top 10 et six à la première place… Empêchant ainsi Didrik d’accéder à la tête du podium. Depuis la chanson est l’une des plus vendues de l’année 2010 et évolue toujours dans les profondeurs d’iTunes.
La première qualité du titre est sans doute sa mélodie pop très douce, un brin naïve, à laquelle on contracte vite une addiction. Le chanteur, dont un autre des atouts est d’avoir la même fraîcheur que le suédois Darin, a confirmé son style univoque au détour d’un troisième single Circles, au parcours moins brillant. Au-delà de l’accueil réservé, on prend pourtant le même plaisir à l’écouter et pour cause les deux sont fait du même bois. C’est le cas aussi de l’actuel single, Once Upon A Time, lancé début septembre, le plus typé en clin d’œil aux 80s (et musiques club), et qui flirte avec les sonorités de Boy George et toute la vague. Le titre déjà joué sur les stations est l’hymne parfait pour finir l’été l’esprit léger.
Once Upon A Time
Ces trois excellents extraits on les retrouve sur son premier album Airwaves qui débarque le 13 septembre et reprend les mêmes influences. Volontairement, on aura ignoré son premier titre une reprise mielleuse qui sera chargée de clôturer l’album réduit à dix pistes. Sur la pochette, on ne crachera pas par contre ; un peu recherchée, un peu mégalo : jackpot de ce côté.
Honte à nous, on ne vous avait pas encore évoqué cette jeune chanteuse au fort potentiel. Parmi les futures chanteuses en passe de succéder à l'excellente surprise qu'était La Roux l'année dernière, on cite généralement I Blame Coco, Florrie, Sky Ferreira, et Sunday Girl. En plus d'être toutes les 4 (très) jolies, elles ont déjà des singles attachants, qui ne demandent plus qu'à se hisser au top des charts britanniques. Celle qui nous intéresse aujourd'hui, Jade Williams Broxbourne, est plus connue sous le pseudonyme Sunday Girl; aucun rapport avec la chanson de Blondie, visiblement. La chanteuse a 3 titres à son actif, 24 Hours, Four Floors & Self Control, une reprise de Laura Branigan. Par le biais de son blog, on la sent impliquée dans ce qu'elle fait. Ainsi, ses clips, entre autres celui de Self Control, tout frais, portent une ambiance assez particulière, bien à elle. Les costumes sont soignés, on pourrait clairement y voir le travail d'une photographe d'un magazine féminin entre 2 prises. Aussi, les pochettes des singles sont réalisées par la chanteuse elle même. Niveau musique, pas de soucis non plus, Diplo, le producteur de M.I.A., était même au commande de Four Floors (il a aussi fait un excellent remix dubstep du titre). Le style est proche des chanteuses cités auparavant, avec une touche d'Ellie Goulding, avec qui elle partagera d'ailleurs quelques dates de concert. Electro teinté de pop, inspiré des années 80, mais pour autant frais. Nos espérances se dirigent logiquement vers son premier album, à la base prévu pour juin, repoussé à une date indéterminée. En attendant, vous pouvez voir le clip de Self Control juste en dessous.
On en profite pour "s'autopromouvoir" en vous proposant le remix du même titre par votre serviteur. La chanteuse semble avoir apprécié, on vous laisse juger (on ne vous cachera pas que c'est purement amateur et bien loin de la qualité des autres remixes). A ce propos, les versions de Fenech Soler et des Young Empires valent le détour.
Enfin, en attendant la sortie de Self Control, prévue pour le 2 Août prochain, n'oubliez pas de voir son premier clip, celui de Four Floors.
Cette semaine sortait Brothers, le nouvel album des Black Keys encensé (à raison) par la critique. Le même jour était dévoilé le vrai clip officiel du 1er single extrait, le très bon Tighten Up. Et la nouvelle vidéo se révèle encore plus amusante que la 1ère qui mettait en scène Frank, le funkasaurus rex célibataire au pas de dance classieux (le même qui apparaissait au bord d'une piscine remplie de bimbos dans le clip promo de Next Girl et se réjouissait d'assister à un catfight). On y voit ainsi les prétendus fils des 2 membres du groupe se battre pour les beaux yeux d'une fillette au square... suivi d'un combat sanglant entre les pères pour impressionner la mère ! L'engouement du groupe pour les catfights est donc certain et, pour être très honnête, on ne s'en plaindra vraiment pas tant que c'est fait avec autant d'humour.
Sans le savoir, vous avez déjà entendu ce nom quelque part, ou vu cette tête de petit surfeur Américain, pardon, monsieur est Canadien. Ah bah oui, il faut faire attention avec ce genre de choses, on ne va pas non plus allez dire à Taylor Swift qu'elle fait de la pop déguisée, non non non. Justin Bieber, c'est le nouveau phénomène du moment. Qui dit phénomène, dit carrière à durée déterminée, et si possible, courte. Repéré sur YouTube (la classe), devenu le protégé d'Usher (déjà un peu mieux) puis signé chez le label Island Records, Justin a déjà pu occuper ses moments de libre en chantant pour Barack Obama et en se rendant aux derniers Grammy Awards. On précise qu'il n'a que 15 ans. Voilà pour le petit topo, histoire d'afficher votre culture personnelle la prochaine fois que vous le croisez.
On ne vous en parle pas simplement parce que le temps est maussade mais parce que son nouveau clip vient de sortir. Avec Ludacris dans l'aventure, le titre Baby bénéficie d'un refrain recherché, d'un décor de vidéo digne du prochain Ke$ha et d'une efficacité aussi marqué que le dernier Usher. Si vous vous rappelez ce qu'on a pensé du dernier Usher, vous n'allez pas forcément avoir envie de cliquer.
Quel meilleur moment en ce soir de défaite footballistique irlandaise (hum) pour vous parler d'un groupe... ben... irlandais. Alors oui, l'île verte est surtout connue pour U2, les Pogues, les Cranberries, Snow Patrol, les Corrs ou encore Boyzone (Westlife aussi mais chuuut !!!) mais vous vous doutez bien qu'il n'y a pas que ça, hein !
Originaires de Dublin (non non ils ne sont pas chicanos, m'enfin z'en faîtes de ces raccourcis parfois), les Delorentos ont failli se séparer en ce début d'année, à peine 2 ans donc après la sortie de leur 1er album, In Love With Detail, acclamé par la presse irlandaise et même nommé pour le Choice Music de 2007, et de 1ères parties des Arctic Monkeys, du Dave Matthews Band ou encore de leur compatriote Sinéad O'Connor.
Leur 2ème album, You Can Make Sound, a pourtant vu le jour cette même année et manqué de peu la 1ère place du top singles irlandais le mois dernier (une louve dont on taira le nom les a devancés). Afin de reculer la chute assez vertigineuse de l'opus dans les charts, il était donc temps de lancer un lead single et quel meilleur choix que S.E.C.R.E.T., clairement le morceau phare de l'album. Écoutez et ah oui, ne faîtes pas trop attention au clip, vous risqueriez de bien vous ennuyer.
Avec déjà 3 albums au compteur, et près de 9.000.000 d’albums vendus, le tout en trois ans de carrière, Rihanna, la jolie caribéenne s’est imposée, en quelques mois comme l’une des valeurs sûres de la scène musicale mondiale. Alors, du haut de ses 20 ans, Rihanna n’est elle qu’une rafale passagère, ou au contraire, un vent persistant qui s’apprête à déferler sur le monde pendant encore de nombreuses années ?
C’est en 2005 que débarque sur les ondes mondiales le premier single de Rihanna : Pon De Replay, un titre très dance hall qui fait dire à beaucoup qu’elle ne serait qu’une One Shot Artist. Mais le titre fait l’effet d’une bombe (au moins autant qu’il n’en irrite certains) un peu partout dans le monde, et, si elle ne parvient pas à transformer l’essai avec son second single, If It’s Lovin’ That You Want, qui ne sortira même pas en France, elle ne se privera pas de sortir une seconde bombe. Ce sera SOS.
Pour SOS, qui annonce, quelques mois seulement après la sortie de Music Of The Sun (son premier album), la sortie d’un nouvel opus (A Girl Like Me), Def Jam, la maison de disques de Tonton Jay-Z met les petits plats dans les grands, en sortant de la naphtaline le titre de Soft Cell : Tainted Love. Mélangeons cela avec des sonorités foncièrement dance floor, un clip dans lequel Rihanna se fait particulièrement sexy, et l’on obtient un petit hit en puissance. Petit ? Léger euphémisme, tant la chanson cartonnera dans le monde entier. Aucun pays ne fera exception, et Rihanna se paye même le luxe de relancer une mode : les samples. Elle fut effectivement suivie dans cette démarche par Jojo, Mutya Buena et Jamelia (par deux fois), entre autres, mais aucune ne parviendra au succès de notre Miss Barbade. C’est dans ce moment où Rihanna commence à vendre ses disques par cartons entiers que Def Jam (car non, elle ne décide jamais vraiment des tournants de sa carrière) décide de lui faire sortir sa première ballade, Unfaithful. Au menu, du piano, un thème surprenant (apprenant à son petit ami qu’elle le trompe à chaque fois qu’il croit qu’elle sort avec ses copines, mais qu’elle en souffre. C’est cela oui), et une chanson qui, une nouvelle fois sera un carton mondial pour Rihanna. Puis, le tout se calme, avec les sorties de We Ride (échec énorme aux USA, le titre ayant souffert de sa concurrence avec Break It Off qui, rencontrera un très beau succès en termes de diffusions radios) puis Break It Off, son duo avec Sean Paul.
Umbrella, le tube qui bouleversa sa carrière…
Alors, certes, Rihanna commençait à enchaîner les succès, mais rien n’était encore à la hauteur de ce qui l’attendait, quelques mois plus tard.
C’est en effet en 2007 que débarque, sur internet, un nouveau titre inédit, intitulé Umbrella. Au départ, d’aucuns prédisent à Rihanna la sortie d’une réédition de son second album (celui-ci étant encore bien récent), et nombreux sont ceux qui se moquent du refrain de ce titre « Under my umbrella, ella, ella, eh », en en faisant des traductions boiteuses (« Sous mon parapluie, pluie, pluie, ie », comme si toutes les autres chansons anglophones étaient des œuvres majeures des écrits du XXIème siècle).
Mais, la chanson est un grower en puissance, et commence à envahir les lecteurs, et les méninges, un peu partout. Puis, le single est rendu disponible, et là, c’est un carton. Nous pourrions même dire LE carton, puisque la chanson finira l’année 2007 en tête du top mondial mediattraffic, devant Girlfriend ou encore Say It Right.
Autre preuve de son succès ? Le nombre de reprises qui en ont été faites. Ainsi, de Mandy Moore à McFly, en passant par Marié Digby, nombreux sont ceux qui se sont appropriés le titre, tantôt en version acoustique, tantôt plus rock. Mais, si j’y allais de mon avis purement subjectif, je pense que j’affirmerais sans crainte que, pour moi, la plus belle version est celle de Scott Simons, les paroles prenant, avec cette mélodie sombre et cette voix prenante, un tout autre aspect. Rihanna y alla également de sa version acoustique (proposée en bonus iTunes), et enflamma la scène des Brit Awards 2008, avec une version en duo avec les Klaxons, version qui eut un écho énorme sur internet (à tel point que certains en ont annoncé une exploitation single).
C’est d’ailleurs en plein succès d’Umbrella que sort le 3ème album (en trois ans, si si), sur les 6 que compte le contrat signé entre Riri et Tonton Jay-Z : Good Girl Gone Bad. Carré plongeant, pose sensuelle, pochette sombre, le packaging annonce la couleur. Et conformément au premier single, largement plus pop que Rn’B, c’est tout l’album qui s’éloigne des sons ragga qui l’ont rendu célèbres (jusqu’à SOS, en fait. Ce fut bref).
Shut Up And Drive suivit Umbrella, avec un succès bien moindre, puis ce fut au tour de Don’t Stop The Music d’être exploité : Coucou succès ! Utilisant avec brio un sample de Michael Jackson (et surtout Manu Dibango), Don’t Stop The Music se hisse un peu partout en haut des charts, et est un carton énorme dans les clubs du monde entier. (Il est à noter que Don’t Stop The Music n’est pas le seul titre de cet album à avoir recours à un sample, puisque Push Up On Me, autre petite pépite, utilise un passage d’une chanson de Lionel Ritchie). Hate That I Love You sera un nouveau succès, puis vint, à nouveau, l’heure des surprises quand Adam Levine, le charismatique leader des Maroon 5 annonce la sortie d’une nouvelle version de leur titre If I Never See Your Face Again, en duo avec… Riri, c’est bien, vous suivez. Les mauvaises langues se déchainent, l’on accuse Rihanna d’avoir demandé au groupe de faire un duo avec elle, mais Adam sera clair, c’est bel et bien son groupe qui a pris contact avec elle. Ça en a bouché des coins.
La sortie de ce duo (avec un clip sensuel, presque vulgaire par moment, mais chut), coincide avec celle d’un nouvel ( !) inédit pour Rihanna : Take A Bow. Ballade rn’b relativement classique, Take A Bow est à ajouter à la liste des désormais nombreux succès de Rihanna dans le monde… mais occultera en grande partie la sortie du duo avec les Maroon 5 qui se contentera de résultats particulièrement décevants… et ne parviendra pas à relancer l’album des Maroon 5. Dommage !
La miss ne perdant pas de temps, alors que Take A Bow se hisse en tête du United World Charts, et en même temps que la réédition de son Good Girl Gone Bad sort (ainsi que son premier DVD live, fiou !), elle lance en radios Disturbia, une nouvelle bombe dance floor qui semble bien partie pour être un des tubes de cette fin d’été !
Mais ne vous inquiétez pas, Rihanna ne s’arrêtera pas en si bon chemin. C’est en effet pour 2009 qu’est attendu son quatrième album, sur lequel a notamment travaillé Ryan Tedder, le leader des OneRepublic, qui a également "commis" Bleeding Love, de Leona Lewis.
Cet album parviendra-t-il à suivre la courbe ascendante du succès de Rihanna ? Rendez-vous en 2009 !
A 38 ans, et après 6 albums studios (les 2 premiers n’ayant connu que des sorties canadiennes) Alanis nous livre Flavors Of Entanglement, sorti le mois dernier. Sortie d’une rupture, ses fans attendaient avec impatience le retour d’une Alanis punchy et brut, celle de Jagged Little Pill, son tout premier opus. Seulement voilà, c’était il y a déjà plus de dix ans…
Larguée, c’est ainsi qu’on retrouve Alanis Morissette et c’est ainsi qu’on l’a découverte. Toujours passionnée par la musique, Alanis participe à différents télé-crochets, dont Star Search. Elle décroche rapidement un contrat avec MCA Records Canada, ses deux premiers albums se vendent d’ailleurs plutôt bien aux pays des caribous, le premier plus que le second il est vrai. Son contrat terminé, elle sillonne les villes américaines et rencontre Glen Ballard. L’alchimie est immédiate, Alanis se retrouve à signer chez le label créé par Madonna (Maverick Records), rien que ça et enregistre en quelques mois ce qui sera le coup d’envoi de sa carrière mondiale. Jagged Little Pill, outre le fait de contenir les perles You Learn, Hands In My Pocket, You Oughta Know, Ironic, etc, devient le premier album d’un artiste le plus vendu au monde (32 millions d’exmplaires) et lui permet de remporter 4 Grammys en 1996. Suivront 4 albums studios qui ne remporteront pas tous les même succès commercial ou critiques (So Called Chaos étant loin de faire l’unanimité) mais dont on retiendra des titres comme Eight Easy Steps, Hands Clean ou encore Everything. Depuis son Best-Of sorti en Décembre 2005, Alanis s’est amusé à chanter My Humps sur You Tube et à jouer les guests dans la série Nip/Tuck.
Le 2 Juin dernier sort donc Flavors Of Entanglement (traduisez… non ne traduisez pas en fait, c’est trop compliqué.), donc la production a été confié à Guy Sigsworth (Bjork, Madonna). Un album toujours pop-rock, dans lequel on trouve de jolies ballades post-ruptures qui ont fait le succès d’Alanis et, oh surprise, un peu d’électro par ci par là. Non, FOE n’est pas un virage musical a 360°, il s’inscrit juste dans une mode ou la pop-électro sonne bien et peut-être bien produite (Rihanna et ses poufiasses de copines confirmeront). Parmi ces ovnis se trouvent Sraitjacket, Moratorium (où elle dit ne plus vouloir s’engager pour le moment dans une relation, et décide de déclarer un moratorium) et Versions Of Violence qui sont de nouveaux essais pour une Alanis d’habitude plus tourné vers la mélodie que le vocoder. De essais réussis, une espèce d’aura mystique se dégageant de ses titres plus sombres mais efficaces et s’intégrant bien dans l’album (oui car on est loin des productions Bloodshy & Avant). Les ballades qui ont aussi contribué à son succès ne déçoivent pas ici. Entre un Not As We qui permet à la chanteuse de se redéfinir en tant que personne et non plus comme un couple, Tapes ou elle se dénigre et affirme que toutes ses pensées dans sa tête ne lui appartiennent pas ou encore Torch où elle se rappelle simplement les choses qui lui manquent chez son ex-compagnon (I miss your smell and your style…). Quelques touches positives parsèment la galette, tels que Giggle Again For No Reason, Incomplete (One day I’ll find relief) ou encore Citizen Of The Planet dans laquelle Alanis se pose en écologiste active et nous en met plein les oreilles tant le titre est bon. Les 5 bonus track restent dans la veine de l’album, très appréciables, biens produites et parsemées de tristesse.
L’exploitation de l’album débute avec le single Underneath, chanson pas vraiment déroutante mais efficace pour lancer un album, mieux vaut ne pas trop jouer la surprise, même si Alanis n’a pas pour but d’être N°1 du Billboard (mais a tout de même fait un Top10 US à 70k). La chanson ne rencontre pas un énorme succès mais soutient bien l’album. Not As We devrait logiquement être le second single étant le titre le plus sollicité en Téléchargements. Après quelques passages promos télés obligé, et pas des moindres, bonjour Mr Lettermann et coucou à Ellen, Alanis reprendra sa tournée Européenne dès le mois d’Août et enchaînera avec les Etats-Unis jusqu’à la Mi-Novembre. Dix ans après, Alanis reste une chanteuse incontournable, qu’on se le dise.
Manchester était connu pour être la ville natale des frères Gallagher (qu’on ne présente évidemment plus) et, dans un autre registre, pour avoir été le club de prédilection d‘un certain David Beckham (qu’on ne présente plus non plus), il faudra maintenant compter avec Jules De Martino et Katie White, les deux comparses qui forment le groupe Ting Tings. Les Ting quoi? Ne faîtes pas semblant, vous connaissez sûrement et puis, de toute façon, il faudra dorénavant vous familiariser avec ce groupe car 2008 est indéniablement l’année Ting Tings!
Tous deux transfuges de groupes plus ou moins improbables, Jules et Katie se sont rencontrés sur les bancs de la fac avec la ferme intention de chambouler la pop british et fondent enfin leur propre groupe (à 2 au lieu de 3) en 2006. Ils ne devront cependant véritablement leur popularité actuelle qu'à leur passage très remarqué au mythique festival de Glastonbury en 2007 ou un formidable tremplin dans leur toute jeune carrière.
De Blondie aux Talking Heads en passant par le parapluie de Rihanna (dont Katie admet être fan), leurs influences sont aussi nombreuses qu'elles sont variées. Ils ont ensuite beau prétendre n'avoir "rien inventé", force est de constater que leur 1er opus baptisé donc We Started Nothing (autodérision? modestie?) est une véritable bouffée d'oxygène et une réussite totale de par un savant mélange entre pop et électro stylée en passant par une pointe de dance voire de punk et de disco sur certains morceaux qui donne des envies furieuses de se déhancher après une dure journée de boulot. Plus que ça même, c'est un concentré de tubes potentiels, en atteste le début de l'album qui commence ni plus ni moins par les 2 bombes qui les ont fait connaître du public, Great DJ et That's Not My Name (ou une chanson basée sur une anecdote insignifinate de collège), à l'origine mis sur un seul et même single puis exploités séparément par la suite (pour une réédition sur major, s'il-vous-plaît!). La suite de la galette est une succession de titres aux refrains entêtants voire sacrément percutants (Fruit Machine) et diablement accrocheurs (Keep Your Head) jusqu'à l'excellent Be The One qu'on croirait tout droit sorti de la BO de Grey's Anatomy et le genre de titres qui se savourent à fond les enceintes au volant d'une vieille Bonneville décapotable les cheveux au vent...
En outre, la voix de Katie intrigue tant elle peut se montrer tantôt presque criarde (Shut Up And Let Me Go) tantôt douce (Traffic Light). Les textes évoquent parfois dans la confusion la plus totale les ruptures amoureuses (ben oui, comme tout le monde!), la fête après une semaine difficile mais également... la solitude! Seul bémol: on en viendrait presque à regretter la fin de l'album tant les 2 dernières pistes dont la pièce titre de l'album sont un poil décevantes, qu'à cela ne tienne! Bien qu'en utilisant tous les ingrédients clé de la pop anglaise (batterie, refrain entêtant, guitare saturée, pédale delay), nos Bonnie & Clyde des temps modernes parviennent à nous livrer un son surprenant, voire branchouille.
Maintenant, au niveau de l’exploitation d’un album (encore plus quand il est aussi bon), on a rarement vu un tel fouilli en terme de singles mis sur le marché. A la manière d’une Feist ou d’une Yael Naïm, Apple a permis une exposition médiatique du groupe non négligeable, notamment en France, grâce au tubesque Shut Up And Let Me Go (en tête des téléchargements sur iTunes au mois de Mai) qui sert (bah tiens..) de jingle à la pub pour iPod / iTunes (comme notamment le fédérateur Flathead des Fratellis avant eux) et qui commence à faire des ravages au Royaume-Uni, terre natale du groupe qui n’est d'ailleurs pas avare en compliments au sujet de son nouveau poulain et a déjà porté aux nues le titre phare de l’album, That’s Not My Name, #01 à sa sortie (délogeant ainsi Madonna!) et top 10 pendant 7 semaines! Si la suite promotionnelle de We Started Nothing reste un léger mystère, il se murmure néanmoins qu'à l'instar de beaucoup d'artistes avant eux (Mika et son Love Today ou plus récemment Adele avec Hometown Glory), les titres Fruit Machine (sorti en vinyl exclusivement pour les fans l'an passé en édition limitée à 500 exemplaires!) et Great DJ bénéficient d'une ressortie officieuse (la 2ème pour Great DJ !).
En attendant, les compliments pleuvent: en UK, ils sont considérés comme le son majeur de l’année. NME n’hésite pas à parler d’eux comme de « l’avenir de la musique britannique » et de «meilleur groupe que l'Angleterre a produit depuis des années » tandis que The Guardian s’emballe encore plus et les qualifie de « potentiellement énorme, irrésistiblement contagieux avec une exubérance surnaturelle ». Même la BBC ne tarit pas d'éloges sur eux en les plaçant en 3ème position de leur top 10 des choses à voir en 2008. Chez nous, les Inrocks les appellent ni plus ni moins « l’usine à tubes »...
Côté actu, enfin, après Solidays dimanche dernier, les Ting Tings se produiront chez nous dans le cadre de La Route Du Rock le 16 Août prochain à St Malo et du festival des Inrocks pour 3 dates en province et une à Paris les 13, 14, 15 et 17 novembre 2008 avant d'embrayer sur une série de concerts sur leur terre natale. Par ailleurs, le très en vogue en ce moment en Angleterre rappeur /producteur Dizzee Rascal a très récemment fait connaître sa volonté de collaborer avec le groupe pour au moins un morceau sur son prochain album studio. Affaire à suivre donc...
We Started Nothing est disponible depuis presque un mois en France chez tous les bons disquaires et sur les plateformes de téléchargement légal.