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mercredi 5 octobre 2011

Critique | Florrie • Experiments.

Il y a plus de six mois, Florrie nous avait enchanté avec son premier EP solo : Introduction. Depuis, pas mal de choses se sont produites mais l’artiste tient à conserver la liberté dont elle dispose pour avancer à son rythme. Le mois dernier, la jeune chanteuse a commercialisé (via Itunes) Experiments, son second EP. Et rien que pour vous, voici mes impressions (très tardives je l'avoue) sur cet EP qui comprend six morceaux (au lieu de quatre comme initialement prévu).


L'exploration de l'EP démarre en fanfare avec la piste d'ouverture qui n'est autre que Speed Of Light, une chanson où l'on retrouve tous les éléments qui caractérisaient les productions types de Xenomania: un rythme efficace, des sonorités pop teintées d'électroniques et enfin, des paroles simples et faciles à retenir. Certes, il y a de légers échos avec certaines chansons de Girls Aloud mais Florrie confirme qu'elle est parfaitement à l'aise dans ce registre.


Après cette entrée en matière, le ton s'adoucit avec Experimenting With Rugs, l'une des pistes dévoilées une semaine avant la sortie de l'EP le 13 Juin dernier. Néanmoins, on retrouve les mêmes ingrédients que sur la piste précédente mais rassurez-vous, cette piste reste agréable. En plus, on sent une légère progression par rapport à sa consœur (au niveau musical notamment). Ces différents aspects sont également présents sur Begging Me; le single promotionnel que Florrie a commercialisé peu de temps avant. Ceci dit, je préfère largement cette chanson car plus entraînante et accessoirement accrocheuse.

Il ne reste plus que trois chansons et c'est sur I Took A Little Something (nous avons posté la vidéo il y a quelques jours) que nous allons nous attarder. Dès les premières notes, on reconnaît immédiatement la patte Fred Falke sur cette production électro/house/disco qui rappelle inévitablement les excellentes chansons que sont Panic Attack ou encore, le mémorable Call 911. En plus, cette piste apporte une véritable touche de fraîcheur sur l'EP... que demandez de plus?


Un avis sur les deux chansons restantes? Il suffit de le demander. What You Doing This For, la 3ème chanson de l'EP, marque un léger changement à l'échelle musicale: ici, nous avons affaire à une piste pop plus traditionnelle qui a le mérite de ne pas être trop chargée. Si les paroles sont assez convenues, l'ensemble est sauvé par des arrangements soignés et une interprétation plutôt convaincante.


She Always Gets What She Wants, la piste de clôture d'Experiments, illustre à elle seule l'EP. Ici, la chanteuse livre une chanson pop/rétro qui tranche avec le reste. Et sincèrement, le résultat devrait mettre tout le monde d'accord tant cette piste transpire le tube estival... les Girls Aloud ou d'autres artistes issus des studios Xenomania doivent être jaloux.



Une fois de plus, Florrie livre de nouvelles chansons qui s’avèrent être de franches réussites dans leurs genres respectifs. Mais le point fort de cet EP provient du fait que la chanteuse a essayé d’évoluer que ce soit au niveau musical ou encore au niveau de l’écriture (bon, elle doit encore avancer sur ce point mais c’est en bonne voie)… une bonne chose. Inutile de dire qu’on attend ses nouvelles chansons avec impatience.
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dimanche 5 juin 2011

Critique | Lady Gaga • Born This Way

"Baby I was born this way”... tels sont les mots que Lady Gaga scande depuis des lustres à la planète entière. Il faut dire qu’en très peu de temps, la chanteuse américaine a bousculé le monde de la POP grâce un travail constant (clips ambitieux, tubes à la pelle, excentricités vestimentaires…) qui lui a ouvert les portes de la gloire.
Fort d’une promotion quasi permanente (voire démesurée) depuis des mois, Born This Way, le second album original de la jeune femme, pouvait difficilement échouer dans les classements mondiaux. Mais une question reste en suspens : que vaut cet album qui a la lourde tâche de succéder au très bon EP qu’est The Fame Monster ? Réponse tout de suite.


A diverses reprises, la chanteuse avait annoncé que l’album serait relativement léger au niveau des textes. Là, il faut reconnaître qu’elle ne nous a pas menti car toutes les paroles sont faciles d’accès et assez correctes à quelques exception près (Highway Unicorn est nullissime). Ceci n’empêche pas Lady Gaga d’aborder divers thèmes comme l’acceptation de soi, la tolérance (cf. Born This Way, Hair) ou dans une moindre mesure le féminisme (Scheiße).
Cependant, l’amour est le thème central de l’album : si cet élément est abordé sous un angle relativement positif (quoique, Yoü And I est assez mélancolique), Gaga ne peut s’empêcher d’y apporter une pointe de provocation soit en livrant un texte sombre et malsain (Government Hooker) ; soit en faisant parfois référence à la religion (Judas ou encore Bloody Mary). The Edge Of Glory, la piste de clôture de l’album, est la chanson qui aborde le thème le moins léger (la mort) car elle fait référence à un événement personnel qui a touché l’artiste (d’où le caractère universel qui se dégage du texte). C’est notamment sûrement pour cette raison que la chanson a trouvée un écho important auprès des auditeurs (moi y compris).

Toutefois, s’il y a bien un domaine où il y a des choses à dire, c’est à l’échelle musicale. Melle Germanotta n’a, pour ainsi dire, pas fait les choses à moitié. Marry The Night, la piste d’ouverture résume assez bien l’ensemble : on a affaire à un puissant disque pop/dance (avec une petite touche de rock comme sur Bad Kids et Electric Chapel) tantôt influencé par les années 90, tantôt par les années 80 avec des références plus ou moins évidentes à Madonna (Born This Way, Heavy Metal Lover…), Queen (cf. Yöu And I, piste assez faiblarde en version studio), Bruce Springsteen (dans une moindre mesure), Frankie Goes To Hollywood (Black Jesus † Amen Fashion) et j’en passe. Seul bémol : Highway Unicorn et l’eurovisionnesque The Queen sont grotesques.
Malgré cette base musicale (parfois trop chargée), on sent chez Gaga une volonté de bousculer davantage le public en livrant des pistes inattendues. A commencer par Americano, une piste euro/dance où l’on retrouve des sonorités latines : si au premier abord, le mélange détonne, la chanson peine à convaincre sur la longueur à cause de son caractère répétitif (et trop décalé). Bloody Mary, l’une des meilleures chansons de l’album, est également à contre courant car l’artiste livre une production pop relativement dépouillée. Et c’est un choix d’autant plus intéressant car le caractère religieux et théâtral des arrangements collent avec le texte signé par l’artiste. Dans un registre radicalement différent, Government Hooker fait mouche : cette production électro/rock/dance plonge l’auditeur dans une ambiance peu rassurante (voire carrément malsaine) mais elle a le mérite de trancher avec le reste de l’album. Scheiße reprend des éléments similaires avec toutefois une différence non négligeable : Lady Gaga livre (avec l’aide de RedOne) une production électro/house aussi agressive que mémorable. Bien joué!


Conclusion : Sans être révolutionnaire, Lady Gaga livre un album studio solide (malgré des productions parfois un peu trop lourdes) qui se révèle être un résumé de ce qui s’est fait en matière de pop mainstream ces dernières années. Je salue également les quelques prises de risques au niveau musical car elles se sont avérées payantes et apportent à l’album une pointe de richesse supplémentaire. Même si le disque a fait une excellente première semaine, un défi de taille attend la chanteuse : faire en sorte que l’album se maintienne par la suite… tout va dépendre de ses choix pour la suite.
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lundi 18 avril 2011

Critique | Jennifer Hudson • I Remember Me

Un peu moins d'un mois s'est écoulé depuis la sortie de I Remember Me, le second album studio de Jennifer Hudson. Cet album, qui succède au premier album (Jennifer Hudson), a pris la seconde place aux Etats-Unis avec près de 165 000 copies écoulées.
Pour cet opus, la chanteuse a collaboré avec de multiples auteurs et producteurs relativement connus (Rich Harrison, Ne-Yo ou encore Diane Warren) mais une question reste en suspens: que vaut cet album? Réponse tout de suite.



La découverte de l'album démarre avec No One Gonna Love You, la piste d'ouverture du disque. Cette piste, produite par Rich Harrison, est un mid-tempo R&B sans prétention dans laquelle la chanteuse invite celui qu’elle aime à oublier son ex car cette dernière ne l’aimera jamais de la même manière que Jennifer. Le résultat est honorable et l’interprétation livrée par l’artiste est correcte (elle n’en fait pas trop).
Intéressons-nous à la piste suivante qui n’est autre que I Got This, la piste produite par Stargate. Deux options s’offrent à nous : soit on a affaire à une piste façon Only Girl, soit c'est l'inverse. Fort heureusement, ils ont opté pour la seconde car cette piste est un mid-tempo pop/R&B des plus corrects. Les paroles ont le mérite d’être intéressantes car elles font référence à la vie de l’artiste. Tout comme la chanson précédente, la piste est portée par la voix de la chanteuse qui, visiblement, est en forme.
Revenons maintenant sur Where You At, le premier single de l’album (écrite par R.Kelly). Même si la chanson n’a pas l’étoffe d’un single évident, il faut reconnaître que la production reste correcte et les paroles soignées (elles évoquent une histoire d’amour qui ne repose sur rien). Au niveau de l’interprétation, rien à redire : sans trop en faire, Jennifer est très convaincante et très sincère.

Après cette piste mélancolique, Angel, la première chanson coécrite et coproduite par Alicia Keys (avec Swizz Beatz), arrive à point nommée. Cette piste très positive (dans laquelle Jennifer clame qu’elle souhaite notre ange gardien) aurait pu être interprétée par Alicia tant on reconnaît sa marque de fabrique. Toujours est-il que cette piste pop/soul est très plaisante.
S’il y a bien une chanson qui résume à elle seule toutes les épreuves traversées par l'artiste ces dernières années, c'est bien I Remember Me. Pour information, il s'agit d'un poème que Jennifer Hudson a écrit et qui a été adapté sous forme de chanson avec l'aide de Ryan Tedder: il en résulte une piste sincère et très poignante. Musicalement, l'ensemble est assez dépouillé et tout compte fait, c'est une bonne chose car la chanson n'avait pas besoin d'une production surchargée.
Malheureusement, on ne peut pas en dire autant de la chanson, Gone. En effet, malgré des paroles pour le moins correctes et d’une interprétation irréprochable, l’ensemble est gâché par cette instrumentale parfois trop surchargée (le rythme est tout bonnement insupportable).

Fort heureusement, la seconde chanson écrite par Alicia Keys vient prendre le relais. Le message d’Everybody Needs Love est… comment dire… enfantin. Et oui, tout le monde a besoin d’amour et et pour atteindre son but, il suffit d'y croire, de foncer. Mais le vrai point fort de la chanson n’est autre que la production signée Swizz Beatz. Il s’agit d’une énergique piste R&B/funk avec d’infimes touches de disco (ce qui n’est pas sans rappeler les productions Motown). Ah c’est sûr, ça change mais l’ensemble est plaisant. De plus, Jennifer Hudson s’éclate comme une petite folle sur cette chanson, que demander de plus ?
Don’t Look Down, la dernière chanson coécrite et coproduite par Alicia s’inscrit dans ce même registre (toutefois, la production sonne plus actuelle). Au même titre que sa consœur, cette piste joyeuse ferait un single joyeux.
Intercalée entre les deux chansons précédentes, Why Is It So Hard, la piste coécrite et coproduite par Ne-Yo a bien du mal à se distinguer. Et il faut reconnaître que la chanson n’est pas l’une des meilleures chansons du disque : c’est certes joli et tout mais c’est un peu générique.

Terminons cette exploration de l’album avec les trois reprises. La première reprise n’est autre que Still Here, une ballade très touchante interprétée à l’origine par Natasha Bedingfield (sur son second album studio). Si la version de Natasha est déjà convaincante, celle de Jennifer l’est également.
Seconde reprise, Feeling Good n’est pas inconnue du public car elle a été interprétée par de nombreux artistes dont Nina Simone. Honnêtement, cette version est assez correcte mais elle illustre surtout l’état d’esprit actuel de la chanteuse.
Terminons sur la piste de clôture de l’album à savoir Believe. Il s’agit d’une reprise du groupe country Brooks and Dunn qui parle d’un enfant qui s’est lié d’amitié avec un vieil homme qui, malgré la perte de sa femme et de son fils, croit en Dieu (grosso modo, c’est ça). La version de Jennifer se rapproche davantage des pistes gospel et le résultat est des plus convaincants : la chanteuse a bel et bien rendu justice à cette chanson.


Sans être l'album de l'année, I Remember Me est globalement relativement bon dans son ensemble (en plus, Jennifer n'en fait pas trop avec sa voix). Il est même plus solide que le premier album; album qui n'était pas mauvais du tout (si on enlève certaines pistes). Pour l'instant, l'album a l'air de s'en tirer correctement aux Etats-Unis... espérons que les singles qui vont suivre vont permettre à l'album de se maintenir.
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mardi 29 mars 2011

Critique | Britney Spears • Femme Fatale

Cette semaine, la sortie internationale à ne pas manquer n’est autre que celle de Femme Fatale, le nouvel album studio de Britney Spears. Et à l’occasion de cette sortie, j’ai décidé de livrer mes impressions sur cet album. Que vaut donc cet album ? Réponse dans les lignes qui vont suivre.

C’est sur le single actuel de la chanteuse que s’ouvre ce nouvel album : Till The Worlds Ends. Et c’est bien entendu la première production crée par le trio dit « hype » du moment : Dr. Luke, Max Martin et Billboard. Autant le dire, il ne faut pas forcément s’attendre à quelque chose d’intéressant. Une chose est sûre, cette piste co-écrite par Ke$ha reprend tous les ingrédients des productions livrés par le trio : un rythme efficace, des effets vocoders à gogo, des paroles un peu sexy et enfin, des sonorités pop/dance/électro pas originales pour un sou. En soi, ce n’est pas hyper gênant mais le problème est le suivant : j’ai vraiment l’impression d’entendre du sous Ke$ha et ça, ça ne le fait pas.
Fort heureusement, le trio se rattrape quelque peu avec la piste suivante qui n’est autre que Hold It Against Me. Tout comme sa consœur, c’est une production type du trio mais au fil des écoutes, cette piste se révèle être un véritable grower (on passera sur le refrain hyper faiblard mais bon…). Autre élément appréciable, le pont dit dubstep : il faut reconnaître que ce passage est bien fichu et qu’il apporte un joli plus à la chanson.
Afin de prouver qu’ils sont capable de livrer des productions un poil plus variées, Dr. Luke, Billboard et Max Martin produisent également l’une des rares ballades de l’album : Inside Out. Dans cette chanson, la chanteuse joue la carte de la sensualité (que ce soit au niveau des paroles qu’au niveau de l’interprétation) et ça ne lui va pas si mal. Malheureusement, il y a un énorme bémol: les trois producteurs livrent une production totalement à côté de la plaque : c’est plat et surtout inutilement surchargé musicalement parlant. Un très mauvais point car jusqu’à présent, les ballades proposées par Britney Spears étaient relativement correctes (à quelques exceptions près).
Sautons quelques plages pour nous attarder sur la dernière production du trio infernal : Seal It With A Kiss. Par rapport aux deux singles déjà sortis, cette piste est un peu plus lente et étonnamment, cette chanson s’avère être la plus appréciable du lot: certes, on a l’impression de réentendre la Britney des débuts (les paroles ne sont pas folichonnes en même temps) mais ce détail ne dessert nullement la chanson.

Après de multiples écoutes, un constat s’impose : Max Martin est bien plus inspiré lorsqu’il s’associe avec Shellback. Et le constat est d’autant plus flagrant sur I Wanna Go, une bombe club qui rappelle l’âge d’or de la chanteuse (les années 99/2004): c’est certes sans prétention mais ça fonctionne à merveille. Mention spéciale pour le refrain car il est tout simplement irrésistible. Dans un registre similaire, Up N’ Down (une piste de l’édition deluxe) se défend relativement bien. Seul petit reproche : des paroles un peu trop convenues (on retrouve ce défaut sur d’autres chansons de l’album d’ailleurs). Revenons un tout petit peu en arrière pour nous attarder sur la piste de clôture de l’édition standard de Femme Fatale et accessoirement, la dernière production du duo à savoir la petite sœur cachée de Miles Away de Madonna : Criminal. Contrairement, à Inside Out, cette ballade tranche totalement avec le reste du disque : c’est léger, entraînant et plus important, on a l’impression de découvrir une Britney plus mature (et convaincue par ce qu’elle chante). Une très bonne surprise honnêtement.

Restons dans la rubrique bonne surprise avec l’une des productions signées Darkchild : le bien nommé He About To Lose Me. Au même titre que Criminal, ce mid-tempo aux sonorités pop tranche totalement avec l’ambiance festive et sexy de l’album : en effet, la chanson est un peu plus mélancolique (notamment au niveau des paroles). Pour le coup, ça surprend un peu mais après, ça passe très bien. Don’t Keep Me Waiting, la seconde chanson signée Darkchild, a également le mérite de surprendre au niveau musical car il s’agit d’une piste plus pop/ rock (qui n’est pas sans rappeler Adam Lambert), registre sur lequel on n’attendait pas la chanteuse. Malheureusement, la chanson est relativement moyenne… dommage !

Il est maintenant temps de se pencher sur les chansons produites par un producteur parfois associé à Dr.Luke : Benny Blanco. D’ailleurs, les deux compères produisent ensemble Gasoline. Honnêtement je trouve que cette piste n’a rien d’exceptionnelle ; d’ailleurs, je l’oublie systématiquement après chaque écoute. Malheureusement, (Drop Dead) Beautiful (feat. Sabi) est à peine plus marquante que sa consœur.
Quoique, ces deux pistes sont plus supportables que Big Fat Bass, la fameuse chanson produite par Will.i.am. Pour une piste censée cassée la baraque, on ne peut dire que c’est au mauvais sens du terme : le membre de Black Eyed Peas n’a pas su s’adapter à l’univers de la chanteuse et propose un recyclage hyper grossier de tout ce que le groupe a proposé sur leur dernier album…bravo !
A défaut d’être originale, Selfish, la piste produite par Stargate, a l’étoffe d’un tube : les paroles sont certes simples mais la production dance/électro est d’une efficacité redoutable.

Terminons l’exploration (un peu désordonnée certes) de Femme Fatale avec Trouble For Me, la piste produite par Fraser T. Smith. Lors des premières écoutes, j’ai eu un peu de mal à accrocher à cause des sonorités bizarroïdes présentes sur cette chanson. Cependant, au fil des écoutes, j’ai réussi à apprécier cette piste sexy et au combien entraînante. Dans la rubrique « piste bizarroïde », How I Roll n’est pas mal non plus : il faut dire que les membres de Bloodshy & Avant livrent une piste pop/électro pour le moins minimaliste. Au premier abord, le résultat surprend mais on s’y fait très vite. En revanche, cet aspect dit minimaliste est totalement mis de côté sur Trip To Your Heart, la seconde piste qu'ils produisent ici. Cette piste rappelle davantage Unusual You, le côté planant et la petite pointe de trance en plus. Que du bon en somme!


Malgré la présence clairement dispensable de certaines chansons (inutile de les citer ici), Femme Fatale remplit sa part du contrat en jouant à fond la carte de l’efficacité. Cependant, cet album n’égale nullement les excellents albums que sont In The Zone et Blackout. Et parmi les disques sortis en ce début d’année 2011, ce n’est pas non plus l’album le plus marquant. Nous espérons au moins une chose: que cet album rencontre son petit succès.

Pour écouter l'album légalement, rendez-vous sur MusicMe.
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jeudi 24 mars 2011

Critique | Sky Ferreira • As If!

Même si One, 17 et Obsession avaient le potentiel suffisant pour cartonner, le public n’a visiblement pas apprécié. Toutefois, Sky Ferreira continue ses tentatives de percée et c’est par l’intermédiaire de As If ! (son premier EP) qu’elle tente de relancer la machine. Mais que vaut cet EP ? Réponse tout de suite !


C’est en toute logique que l’EP s’ouvre sur le single promotionnel de ce dernier à savoir Sex Rules. Co-écrit par l’auteur de Like A Virgin de Madonna (Billy Steinberg) et produite par Greg Kurstin, cette chanson est une piste électro/pop sans prise de tête, légèrement provocant et surtout, quelque peu surchargé musicalement. Et honnêtement, elle n’est pas mauvaise du tout et elle a toujours un potentiel non négligeable pour plaire.



Néanmoins, la chanteuse a d’autres cartes en main et elle compte bien s’en servir. Et c’est justement ce qu’elle fait avec la piste suivante : Traces. Contrairement à sa consœur, ce mid-tempo (co-écrit par Neon Hitch) aux accents pop/dubstep est bien plus dépouillée musicalement. En revanche, les paroles sont plus sombres, plus mélancoliques et pour le coup, l’artiste offre une interprétation relativement convaincante. Un très point pour Sky car elle prouve qu’elle est capable de faire passer quelques émotions.



Haters Anonymous, la piste marque un léger changement au niveau musical : en effet, cette piste produite par Bloodshy & Avant s’aventure dans un registre plus axé électro/house… un peu dans le style de We Dance To The Beat de Robyn. Fait surprenant, les refrains s’avèrent être les passages les plus faiblards de la chanson ; en revanche, les couplets (parlés) sont bien plus intéressants (dans la mesure où les paroles s’adressent directement à ses haters sur le net). Bref, une piste addictive et assez intéressante.



Intéressons-nous maintenant à 99 Tears, la seconde piste produite par Greg Kurstin. Visiblement, le musicien a été inspiré car il livre une bombe qui reprend tous les ingrédients du genre : un rythme appuyé et d’une efficacité redoutable, des sonorités électro/dance totalement dans la mouvance actuelle et surtout, des paroles faciles d’accès (qui colle avec la personnalité de l’artiste) qui parlent à tous. Et pour ne rien gâcher, Sky interprète cette chanson de manière convaincante. Un plaisir coupable à consommer sans modération.



108 a la lourde de clôturer cet EP. Et au même titre que Traces, cette piste tranche quelque peu au niveau de l’atmosphère. Cette dernière piste, produite par Bloodshy & Avant, est un mid-tempo pop/électro qui instaure une ambiance assez froide, mystérieuse. Et les paroles ont également le mérite d’être intéressantes : même si on comprend que Sky parle d’amour, le mystère plane autour du titre. Est-ce que la jeune ado de 18 ans préfère sortir avec des personnes plus mûres ou est-ce que le titre suggère autre chose ? La question mérite d’être posée. Malgré cette petite part de mystère, la chanson reste agréable honnêtement.


N’y allons pas par quatre chemins : As If ! est un EP non seulement varié mais aussi très solide. Au même titre que les singles précédents de Sky Ferreira ; il constitue une belle entrée en matière pour ceux qui découvrent la chanteuse seulement maintenant. C’est donc avec impatience que nous attendons la suite de ses travaux (l’album studio si celui-ci est bien maintenu).
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dimanche 6 mars 2011

Critique | September • Love CPR

Plus de trois ans… c’est le temps qui s'est écoulé entre la sortie de Dancing Shoes et Resuscitate Me, le premier single officiel du nouvel album original de September : Love CPR. Avec le succès du single qui a suivi Resuscitate Me (Mikrofonkat ; n°1 en Suède pendant 11 semaines), les conditions étaient réunies pour que cet album soit un succès. D’ailleurs, l’album a pris la tête du classement suédois et s’est écoulé à plus de 20 000 copies en l’espace de quelques jours dans ce pays. Mais une question reste en suspens ? Que vaut cet album ? Réponse tout de suite.


Pour ce nouvel album original, September a non seulement travaillé avec les frères Von Der Burg (les producteurs de ses trois premiers albums) mais aussi avec de nombreux autres producteurs (Cutfather, JS16, Naiv ou encore Stonebridge). Mais que les fans de l’artiste se rassurent : malgré la présence de ces nouveaux visages, la musique de l’artiste reste à ce qu’elle est à savoir de la dance music de bonne facture.
Et honnêtement, les tubes potentiels (qui bénéficient d’arrangements soignés et d’une interprétation irréprochable de la part de la chanteuse) sont légions sur ce disque: Party In My Head (une piste que Kylie aurait très pu chanter d’ailleurs), Something’s Going On, Heat Rising (un titre qui sent le tube à plein nez), Hands Up (qui rappelle Cry For You), Me & My Microphone / Mikrofonkat, Bump & Grind ou encore Kärlekens Tunga (une piste synthétique en langue suédoise). Seule ombre au tableau : l’inclusion de Intimate Connection, Ricochet ou encore Baksmälla (feat. Petter) car elles sont beaucoup trop génériques.


Même si les titres dance dominent, l’album réserve quelques petites surprises sympathiques : à commencer par Walk Away, une ballade. Il s’agit d’une piste mélancolique qui tranche totalement avec le reste de l’album. C’est léger, aérien et qui plus est, interprétée par une artiste convaincue parce que ce qu’elle chante. Vem Ska Jag Trop Pa, une des pistes suédoises, se révèle être une bonne surprise également car on attendait pas la chanteuse dans ce registre plus dépouillée, plus acoustique/folk. Teddybjörnen Fredriksson s’inscrit dans le même registre mais elle n’est pas aussi marquante. Mais la plus grosse surprise de cet album n’est autre que White Flag, la piste produite par Stonebridge : alors que les couplets laissent présager une piste électro/R&B, tout change avec le refrain qui possède des sonorités typiquement euro/dance. Nous, on adore!


Sans pour autant provoquer une cassure brutale avec les trois premiers albums studios, Love CPR est un album solide qui tient ses promesses. Seul petit regret : on aurait voulu qu’il y ait un ou deux ballades de plus car l’artiste est compétente dans ce domaine. Pour conclure cet article, voici Me & My Microphone (futur single international pour l'album):


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dimanche 27 février 2011

Critique | Clare Maguire • Light After Dark

Si vous ne connaissez pas encore Clare Maguire, maintenant est le bon moment pour commencer à s'y intéresser, tout simplement parce qu'on prévoit de grandes choses pour elle en 2011. Il faut néanmoins dire que la route est longue devant elle, et qu'il faudra voir sur le long terme si elle devient davantage une Marina & The Diamonds ou une Florence + The Machine (niveau succès public, cela va de soi - elles sont égales en talent). Quoiqu'il en soit, nous on est sur le pied de guerre depuis que Ain't nobody nous avait envouté le cerveau il y a plusieurs mois de ça, avec des effluves délicieusement eighties et une voix qui rappelait celle d'Annie Lennox. Voilà donc l'album, ô combien attendu. Alors: essai transformé ou simple feu de paille? On a envie de vous dire que la réponse était évidente.

Il faut quand même dire que, globalement, les intros ne servent pas à grand chose dans un album et qu'on les zappe 90% du temps. Mais on prend beaucoup de plaisir à écouter celle de Light After Dark (juste en dessous d'une minute en durée), simplement parce que c'est l'introduction parfaite au contenu de l'album: un son sombre et puissant qui débute, et sur lequel une voix toute en nuances vient se poser, d'abord légère, évanescente, presque fantomatique, avant de prendre de plus en plus d'ampleur. On sent qui plus est quelque chose de celtique et de presque religieux dans tout ça, assez somptueux et classe, il faut le dire. Et c'est là le son de Clare Maguire.


L'album commence donc véritablement avec The Shield & The Sword, partant direct sur les chapeaux de roues, happant son auditeur. La batterie est déjà là, les violons aussi, et pourtant on est en train d'écouter un up-tempo. Sur les couplets, plus apaisés, le piano ténébreux se substitue aux violons et calme le jeu, seulement pour mieux s'épanouir sur les ponts, assez majestueux ("And we don't speak" suivi de *petite musique addictive* - on adore). Le vrai point d'orgue est le refrain, évidemment ("YOU have the shield, I take the sword, I nooo longer loooove you, nooo longer looove you") qui rentre en tête aussi facilement qu'une publicité Mercurochrome (comparaison saisissante, jen ai conscience). Celui-ci revient sans même attendre le pont, dès 1:29, sublimé par la musique qui semble s'arrêter en arrière plan et les violons qui éclatent. Impossible aussi de ne pas mentionner le middle 8, qui donne une autre dimension au titre ("NO. LONGER. LOVE-YOU. NO. LON-GER. LOOOOVE-YOU."). Un titre assez royal qu'on verrait sans problème en single.

 
The Last Dance est un chef d'oeuvre. Voilà, en résumé, ce qu'on peut en dire. Chanson parfaite pour faire découvrir Clare au public, c'est un titre tout en théâtralité, qui commence comme une ballade des années 80, avec des murmures et des chuchotements, et éclate avec un refrain comme on en fait plus beaucoup. Un peu comme un cadeau qu'on ouvrirait, devenant de plus en plus excitant à mesure qu'on se rapproche du but, la musique s'accélère et gagne en instruments plus on se rapproche du refrain. Toujours profonde et intense, la voix de Clare gagne une sorte de rage et de désespoir avant que n'arrive le dit refrain, véritablement magique et à vous foutre des frissons le long de l'échine, comme une sorte de plainte nostalgique. Le pont - "gotta try move on but I promise you ..." - est chanté comme avec les dents serrées, comme si l'émotion était retenue. Autre moment catchy: les "I got my life in my hands and your love in my heart", qui résonnent en boucle en fin de titre - parfaits. Pour résumer, une perle néo-pop-gothique qu'il faut écouter de toute urgence.

 
Alors que se sont enchainés les titres forts en batterie et en intensité, Freedom revient vers une atmosphère plus douce dès ses premières notes de piano. La voix de la chanteuse n'est est que plus imposante, résonnant, pleine de sous-entendus et de douleur passée. Les paroles, en contraste, parlent de libération. Histoire de ne pas faire dans la dentelle, on vous dit de suite que le refrain est un bijou qu'il vous sera difficile d'oublier, bâti sur le contraste entre une instrumentation toute en vitesse et en force (violons et batterie sont toujours là) et un chant quasi mystique qui en surgit (un peu à la Frozen de Madonna), comme un cri de délivrance (pour rester dans la thématique des paroles). Si le premier refrain vous a déjà chamboulé, attendez donc le second. Empli de force et de faiblesse à la fois, crié presque à pleins poumons, il reste comme un fantôme pour hanter l'album, la voix de tête de Clare (qu'on avait pas encore pu réellement entendre) poussant à son maximum. On a eu du mal à s'en remettre.

Séchez vos larmes, le titre suivant est plus joyeux et nous donne même carrément le sourire (ou envie de danser dans les champs, au choix). I surrender sonne peut-être encore plus eighties que les autres titres de l'album, mais c'est pour ça qu'on l'adore. Thématiquement, on est dans l'histoire d'amour à laquelle on ne s'attend pas, qui nous force à "nous rendre" (surrender) et à se laisser aller. Le rythme éffrêné des couplets casse déjà avec les airs plus langoureux des titres précédents. Ecoutez le synthé arriver sur les ponts, avant un refrain à l'instru que n'aurait pas renié Kylie Minogue (rien à voir dans la voix, ceci dit, sorry Kylie). Evidemment, les violons et le piano sont toujours de la partie, mais ils sont cette fois-ci plus enjoués. De ce titre qui aurait pu devenir kitsch, la chanteuse fait un joli titre assez jouissif. On ne développera pas, ce qui la différencie, c'est évidemment sa voix.

 
On arrive in medias res dans Bullet, plongés dans une sorte de langueur assez profonde (ces notes graves!!). On pense directement à Annie Lennox dans cette façon de chanter très forte, et c'est un compliment, pas une comparaison niaise. Il y a aussi quelque chose de Sinnead O'Connor avec Nothing compares 2 you, notamment dans les ponts ("And I try not to feel it, and I try not to feel it") qui sont sublimes (et les "you shot me down" en fin de refrain, magiques!). La difficulté, avec cet album, c'est qu'on cherche sans cesse ce qu'aurait pu donner ces chansons chantés par des artistes différents, et force est de constater qu'on a du mal à le faire, parce que ça semble empli de la personnalité complexe de Clare. Bullet aurait pu être un titre de Leona Lewis, par exemple, mais le côté gothique et grave aurait sûrement été évacué. On ne veut pas faire dans l'eulogie complète (i.e., n'en dire que du bien), mais pour l'instant, c'est une vraie claque.

Il y a quelque chose de magique et de nocturne dans le début de Happiest Pretenders, comme le titre phare d'un film fantastique des années 80 (je sais que je ressasse cette thématique, mais c'est vraiment la sensation que j'éprouve). Si le refrain est peut-être un peu moins catchy et original que ceux du reste de l'album (j'ai un peu l'impression d'entendre un "You're electric" plus doux), le titre n'en reste pas moins bon, et donne dans ses paroles une morale douce-amère qu'on approuve. Les couplets, prenants, sont assez fantastiques et créent une sorte d'urgence à laquelle on a envie de répondre, avant un pont qui s'envole (sublime le "WITH THE KINGS AND QUEENS", d'ailleurs). Les 25 dernières secondes sont sûrement notre moment préféré du titre (grâce à ces tintements assez fabuleux), mais on retiendra quand même le middle 8 qui donne une atmosphère un poil plus sombre encore.

 
Sweet Lie débute lui aussi de façon un peu nocturne, à la façon d'un thriller (notamment avec ces bruits étranges, comme des crissements de pneus ou des hurlements lointains) et parait peut-être un peu plus classique à la première écoute, avec un refrain presque pop/rock qui fait intervenir la guitare électrique (il est fort probable que ce soit un autre instrument, ceci dit). C'est peut-être le seul défaut de l'album: musicalement, si on ne peut reprocher au tout d'être cohérent, il est possible que la recette perde de son efficacité au fil de l'album. Ou bien on est seulement dans le fameux "milieu de l'album", c'est à dire, le passage un poil moins bien, après les gros titres d'introduction et avant les claques de fin d'album. Néanmoins on aime beaucoup ce titre, parce que le "out of sight, out of mind" est tout de même très joli, mais il est presque anecdotique quand on écoute l'album dans son intégralité.

 
Bam, on est pris à la gorge dès le début de Break these chains, par une sorte de rap, couplet à la diction très hâchée (un léger côté Airplanes, au début, d'ailleurs, non?), avant que l'on ne retrouve les refrains aériens auxquels Clare commence à nous habituer mais qu'on aime toujours autant. La voix est plus grave, plus profonde et déterminée, volontaire, et ses envolées n'en sont qu'encore plus libératrices (logique quand on s'attarde sur les paroles, qui parlent de ... libération - c'est bien, vous suivez). Cette fois-ci, on entend parfois Tracy Chapman dans ces couplets, avec cette voix black et chaude. Gros coup de coeur pour le middle 8, repris en choeur ("So I can be released / Praying on my knees") qui donne envie de taper dans les mains et de se joindre à la chorale.

On connait depuis un petit moment You're electric, et on a envie de dire que c'est sûrement le titre qui contient le plus de joie et le plus gros refrain de l'album. Ne pas y penser comme un futur single serait un trèèès mauvais choix, on vous le dit, management de Clare Maguire. Dès le début, la batterie vient soutenir une instru qui se dispense cette fois du violon. Entre le petit sourire qu'arrache le premier couplet (00:16), comme si la chanteuse nous contait une histoire qui finit bien et le refrain, qu'on ne peut résumer autrement qu'en dire qu'il est explosif ("YOOOOOOOOUUUUU'RRRRRREEEE ELECTRIC!") et qu'il donnerait envie même aux éclopés de se mettre à marcher pour célébrer, on ne sait plus où donner de la tête, parce que, comme un feu d'artifice, ça explose de tous les côtés. A ce point, oui. Si l'instru peut paraitre plutôt sombre, la vraie lumière vient de la voix de Clare, qui sait justement jouer les contrastes, et laisse dans cette chanson passer tout le soleil possible - comme à 2:54, énorme! Un feel-good titre dans toute sa splendeur.

 
Ain't nobody nous avait foutu une belle claque, avec son clip mystique et désertique, quand on l'avait entendue pour la première fois il y a quelques mois de cela. On a envie de vous dire qu'on a tout de suite su qu'elle était spéciale, mais ça serait faux. En revanche, la voix, directement, est mise en valeur, par cette instrumentation très sombre, qui profite aux envolées lyriques. C'est pour cette raison qu'on a envie de dire que c'était un bon choix de premier single (officieux), parce qu'il présentait parfaitement Clare Maguire : une GROSSE voix, une instru mélodique, une ambiance lourde et forte. Le début des couplets est superbe, avant les montées des refrains, parce qu'on est plongés dans une atmosphère presque enfumée, étrange, mystérieuse, et c'est récurrent chez Clare Maguire - et c'est ce qui fait son charme presque étranger, limite celtique. Avec ce titre, elle avait prévenu : elle était là pour frapper fort - et avec la manière.

 
Comme son titre l'indique, Light After Dark aborde une thématique un peu sombre, qui se ressent dans ses couplets plus rapides que dans le reste de l'album, et ce piano pressé qui suit la voix de Clare, avant un refrain qui ne fait pas économie d'une batterie énervée. C'est encore une fois tout en fragilité et en puissance, ce qui reste aussi dans la logique du thème, et jouant sur les contrastes, omniprésents dans la musique, entre des couplets rapides et un refrain langoureux, qui tonne "we'll rise then we'll fall" avec, je trouve, beaucoup de poésie. Puisqu'il a donné son nom à l'album, on peut logiquement penser que la chanteuse a trouvé que c'était représentatif, et on valide à 200%. Gros point positif pour 3:00-3:07, qui est simplement la définition de épique. Tout ça sonne comme un hymne à reprendre tous ensemble dans un stade, avec la main sur le coeur.

Le titre qui clôt cet album, avec le violon omniprésent dès l'ouverture, se nomme This is not the end et sonne plus celtique et plus triste que tous les autres. En résumé, un titre final sublime et ô combien judicieux. Cette fois, on est dans le territoire d'Enya, faisant écho à un May it be qui retransmettait parfaitement l'atmosphère étrange de la Terre du Milieu. On est dans cet esprit, avec dans la tête les landes vertes d'Irlande et les lacs paisibles d'Ecosse. Pour la première fois, aucune batterie ne vient interrompre les violons et la voix de Clare Maguire n'en est que plus sublimée. C'est d'une poésie et d'une pureté assez rare et les mots manquent pour décrire avec efficacité la simplicité et la beauté du titre. On a plus qu'à poser un genou à terre et à tirer notre révérence, face à une nouvelle reine, on espère. Le titre a d'ailleurs quelque chose de royal et d'ancien, dans ce qu'il transporte comme émotion. Applaudissements, le rideau se ferme, on a encore la larme qui coule le long de la joue. Fiou.

Ce premier album de Clare Maguire est un album comme on a peu de chance d'en entendre d'autre cette année. Jouant sur les contrastes ("Light after dark" - la lumière après les ténèbres), tour à tour profond et léger, aérien et terrestre, ancien et nouveau, chancelant et assuré, sombre et positif, fragile et majestueux, comme ces menhirs qui restent dans les plaines armoricaines (nous ne citons pas Manau, non). C'est tout simplement un écrin d'exception pour le joyau qu'est, il faut le dire très clairement et le répéter un million de fois s'il le faut, la voix de Clare Maguire. C'est une future grande artiste, si tant est que le public daigne porter une oreille sur cet album assez fabuleux, qui a le mérite de conjuguer vrai plaisir musical et émotion. On est sans cesse balloté, pris dans le feu de chansons fortes et désespérées comme des cris de guerre avant un combat que l'on saurait perdu d'avance, le tout avec une finesse rare. Tout simplement l'un des meilleurs albums de 2010, et l'on a même pas besoin d'avoir entendu le reste. Si le ton presque totalement dithyrambique de cette critique vous étonne et vous fait vous demander si l'on est pas tombés dans la fan-attitude totale, un conseil: écoutez l'album, attentivement, avec un casque sur les oreilles, allongé dans votre lit, un soir calme. Vous serez vous aussi frappés par son sortilège.

Clare Maguire • Light After Dark
(on a juste pas mis 5/5 par principe)


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mercredi 23 février 2011

Critique | Natasha Bedingfield • Strip Me

Natasha Bedingfield, c'est un peu une popstar à part. Tout d'abord parce que, il faut bien l'avouer, ce n'est absolument pas une star, et ce malgré le fait, ô combien louable, qu'elle ait classé 4 singles dans le top 20 américain et 7 de l'autre côté de l'Atlantique. Et si elle est assez méconnue en France, ce n'est fort heureusement pas le cas aux Etats-Unis, où elle reste pour beaucoup "ah oui, la fille qui chantait Unwritten" (chanson la plus diffusée sur les radios US en 2006). C'est d'ailleurs là qu'elle a, logiquement, continué sa carrière, quand le territoire européen a reçu de façon mitigé son second album, le pourtant créatif N.B.. Son 4e album (3e pour les Etats-Unis), Strip me, partait donc sous de bons augures, Natasha ayant réussi, en 2008, à éviter la malédiction du one-hit wonder en poussant Pocketful of sunshine dans le top 5 du Billboard Hot 100 ... mais quelques mois plus tard, force est de consater qu'il a fait un véritable flop, après deux singles pourtant excellents (Touch & Strip Me). Lumière sur un album qui méritait donc bien mieux.

Si je vous dit que je trouve que A little too much commence un peu comme un classique de U2, vous vous esclaffez? Pas grave, j'assume. Ce mid-tempo est l'un de ces titres étranges qui vous rappelent immanquablement une autre chanson sans que vous sachiez mettre le doigt dessus. Son message: il n'y a jamais de "trop" en amour, et il vaut mieux aimer trop que ne pas aimer du tout, en gros. Natasha y montre toute l'étendue de son talent vocal (les sceptiques pourront toujours se refaire sa performance (live!) à American Idol), étant tout aussi convaincante sur les envolées que sur les phrases presque murmurées avec la voix cassée ("I'd rather love just a little too much"). J'ai parfois envie de décrire Natasha Bedingfield comme une Sheryl Crow qui serait devenue totalement pop, parce que vocalement c'est à ça qu'elle me fait penser ici. Autre point fort du titre: sa structure, qui va crescendo. On commence avec un beat un peu frémissant, léger, auquel viennent s'ajouter des notes de piano avant de monter puis monter jusqu'au refrain explosif, catchy au possible (et un middle 8 que ne renierait pas Coldplay!). Un single potentiel (si tant est qu'on en ait d'autres ...).

Est-ce qu'il y avait vraiment besoin de faire une sorte de remake du Let it rock de Kevin Rudolf? La réponse est non. Est-ce que les bouts de refrain du titre original fusionnent correctement avec le nouveau refrain? La réponse est non aussi. Mais est-ce que le titre fonctionne et est-ce que les parties de Natasha créent une chanson différente de l'originale? Oui. C'est un peu le paradoxe de All I Need, qui aurait vraiment mieux marché sans l'inclusion, un peu maladroite, des extraits du titre de départ. Non parce que le reste est vraiment bien, et la chanson en soi pas mal foutue. Les claquements de mains et la batterie du départ, soutenus par le beat électro, forment un joli contraste avec la voix plutôt douce de Natasha, avant un refrain plus pêchu et grave. Gros point positif avec les "let it roll, roll, roll, right off my back", qui nous feraient presque oublier oublier les "let it rock" originaux. En résumé, une bonne idée un peu gâchée par le sample trop présent.

Si j'avais du noter Strip Me (le single) lors de sa sortie, au tout départ, il aurait sûrement récolté un 2 ou un 3 étoiles. J'avais l'impression d'entendre quelque chose de sympathique, mais de cruellement banal. Seulement voilà, le titre est un vrai grower. S'il peut au départ sonner comme une énième resucée des beats de Ryan Tedder (qui a produit le titre, vous l'aurez compris), on remarque au fil des écoutes son génie simpliste, notamment dans l'inclusion de choeurs presque religieux sur les couplets, et le côté délicieusement entêtant des refrains. On a beaucoup dit du titre que c'était un Battlefield bis; j'ai aujourd'hui envie de dire que c'est un Battlefield, mais en mieux, puisque Natasha y ajoute immanquablement sa touche un peu geek et moins gueularde. Les "la la la la la" simplissimes au possible font au final tout le sel de la chanson, qui rentre immanquablement en tête, et il est assez imparable que de jouer le côté acoustique ("stripped") sur les "If you strip me, strip it all the way". Un titre qui parvient à être grandiose et intime à la fois, et une réussite évidente.

Neon Lights a beau être lui aussi produit par Ryan Tedder, il faut avouer que le titre n'a pas grand chose à voir avec ses productions les plus connues, lui. On est dans un registre bien plus acoustique, organique, très soft et sans fioritures (le refrain par exemple ne comporte aucune grande envolée, se contentant - astucieusement - de jouer sur la force de son texte ô combien fédérateur). Il y a certains élèments presque folk dans la chanson (ce beat étrange qui donne l'impression d'être en pleine promenade équestre dans la nature!). S'il fallait un single pour redresser la barre, on aurait envie de parier sur ce titre, simplement parce qu'il joue sur la force de Natasha (son côté accessible, simple et optimiste) tout en restant une chanson pop délicieuse, qu'on se verrait bien reprendre avec un ukulélé (pas celui de Iz, NON) au coin du feu, en tapant du pied avant de s'endormir sous les étoiles. C'est vraiment l'esprit du titre, comme une ballade au printemps alors que tout recommence à fleurir et que ça sent l'herbe fraichement coupée. Un petit bijou tout en légèreté.

Weightless est, dès les premières notes et de façon plutôt claire, le Unwritten / Pocketful of sunshine de cet album, l'hymne optimiste et jovial où Natasha réalise une performance vocale à la fois forte et fragile. Au niveau du texte, ça rappele facilement Unwritten, Happy ou Pocketful of sunshine. L'idée, en gros, c'est que dans ces moments où le monde exerce un poids sur nos épaules, quand on se sent perdu dans la masse ou incompris, il faut relever la tête et se sentir léger (plus ou moins "weightless", donc) et se laisser porter par le vent, pour être libre. Sûrement cheesy au possible, certes, mais il y a comme toujours une sorte d'honnêteté naïve dans les mots de Natasha, qui deviennent alors étonnamment percutants et touchants - du moins pour moi. Que dire du refrain presque a-capella, atout quasi-toujours gagnant dans une chanson. Si l'on devait faire une analogie, on aurait envie de rapprocher le son général de cet album à ce qu'avait fait Nelly Furtado avec Whoa ... Nelly!, son premier album, certes ici en plus commercial. Il y a ce sentiment de légèreté sans être trop neutre, cette sensation d'écouter quelque chose qui soit à la fois acidulé et apaisant, sans gros beat électronique en renfort.Et la version acoustique, en fin d'album, est encore meilleure.


Can't Fall Down est la première vraie ballade de l'album et, dès les premières notes, installe une atmosphère qu'on a envie de qualifier de nocturne et de vaporeuse. C'est justement dans les titres plus lents qu'on apprécie le mieux la voix un poil cassée de Natasha Bedingfield (un peu comme P!nk), qui s'éraille sur certaines fins de phrases. La chanson parle de savoir affronter les épreuves, et le narrateur indique ici qu'il préfère rester allonger plutôt que de devoir encore souffrir, et que s'il / elle reste allongée, alors (logiquement) il / elle ne peut pas tomber plus bas. Si le thème en soi est relativement glauque, la production (écoutez les notes discrètes qui ressemblent à de légers tintements de cloche sur les ponts et les refrains) et les "wo-oh-woa-oh" qui reviennent de temps à autre insufflent beaucoup de vie à la chanson. On retient aussi le refrain final, avec le superbe "somehooow", qui, sans trop pousser une fois encore, parvient à appuyer là où ça fait mal - et on en redemanderait presque.

Le pêché de Try, c'est d'être trop basique. Si le texte n'est pas totalement risible (bien que convenu, j'avoue), la production manque réellement d'ambition et d'originalité pour ne pas tomber dans le pathos écoulé de "la ballade au piano qui raconte des trucs tristes". On s'attend trop à entendre les violons débouler sur le refrain, la voix s'emporter; cependant on peut être convaincu par l'interprétation, même si Natasha ne fait que réitérer ce qu'elle a déjà fait - en mieux - sur d'autres titres (voix cassée et émue etc ...). C'est dommage, justement parce que jusqu'ici, l'album s'évertuait à éviter les raccourcis, les titres trop faciles et convenus. Et Try est malheureusement bien trop convenu pour nous impressionner. On lui pardonne, vu ce qui arrive après.

J'ai déjà parlé de Touch en long, en large et en travers dans l'article que je lui avais réservé, après ma toute première écoute, et je me contenterai donc de lister tout ce qui fait de cette chanson une très jolie trouvaille pop. Ce qu'il faut en savoir, malgré tout, c'est que c'est un peu un ovni au coeur de l'album, puisque c'est sûrement le titre le plus radio-friendly (qu'attend-elle pour le lancer en Europe?) et le plus facilement produit (très actuel, avec bien plus de "boom boom cha ba da vocoder") que tout le reste de l'album. Mais pour ces moments de batterie énervée avant les refrains (que vous pouvez reproduire sur votre tableau de bord, en voiture), ces refrains surpuissants, ces couplets rapides et qui nous raconteraient presque le scénario d'une comédie romantique niaise mais ô combien savoureuse, et surtout pour ce middle 8 façon "la musique s'arrête avant de reprendre tout doucement", le titre acquiert ses lettres d'or. Et que dire de ces dernières 34 secondes, très jolies, qui ne laissent pas une impression de bâclé désagréable. Thumbs up.

Puisqu'on a commencé l'analogie avec Nelly Furtado, le tout début de Run run run sonne étrangement comme I'm like a bird. Je n'en dirais pas plus. Le titre, qui montre une facette un peu plus sombre d'une Natasha qui sonne moins joyeuse et insouciante, a le mérite d'avoir un refrain qui, s'il est parfois un peu répétitif, est hyper entêtant. Ma seule critique, c'est que le titre, mid-tempo pop-électro sans prétention, semble un peu trop produit. Je me souviens d'en avoir entendu la version acoustique bien avant la sortie de l'album et d'avoir été immédiatement happé par la mélodie, qui ici perd un peu de son charme car noyée sous un peu trop de beats et de claps, et le "woo-o-o, o-oooh" un peu trop redondants, pour le coup. Néanmoins, c'est un titre qui s'écoute sans déplaisir, et qui, s'il peine à s'imposer vraiment comme un de nos coups de coeur, possède sûrement le refrain le plus catchy de l'album. Je valide aussi les "yes I can run" criés en arrière plan sonore sur la toute fin du titre, jolie addition.


On avait entendu parler de la fameuse collaboration entre Kleerup (With Every Heartbeat, c'était lui) et Natasha, et on attendait, doigts croisés, que celle-ci se retrouve sur l'album. C'est chose faite, et avec la manière, qui plus est. Break thru est donc un titre totalement électro-pop qui a le mérite, à la différence d'un titre comme Touch, d'être parfaitement en cohésion, soniquement parlant, avec le reste de l'album. C'est très organique, soft sans être mielleux, fort sans taper sur les nerfs. Le changement s'opère au niveau de l'ambiance, assez aérienne mais presque tribale, comme une jungle une nuit de brouillard, avec l'apparition ici et là de bruits, comme les murmures des animaux dans la forêt tropicale (écoutez attentivement les tintements apparaitre de1:20 à 1:25, puis sur le second refrain; ensuite le violon s'invite lors du middle 8, en prenant de plus en plus d'importance; puis le beat gagne en vitesse, et tout s'envole). La fin est définitivement le point d'orgue de la chanson, qui pourrait rappeler le Longing for lullabies de Kleerup. Ces "I'll do whatever it taa-aa-aakes" vous briseront le coeur, on vous l'assure.

No Mozart revient à des sonorités plus douces, alors qu'on s'approche de la fin de l'album. Le rythme commence au piano, pouvant nous laisser croire que l'on écoute une ballade - même si on sent de suite une sorte de positivité ambiante. Puis, le couplet démarre, avec des petits riffs de piano astucieusement placés en fins de phrases, pour accentuer le côté presque classique du titre (ce qui sera encore souligné dans le middle 8), avec une certaine légèreté que j'apprécie beaucoup. Le refrain est volontairement euphorisant et explique que, peu importe ce que vous faites, et peu importe si vous ne le faites pas parfaitement ("comme Mozart au piano"), du moment que ça vient du coeur. Ah, cette bonne vieille Natasha, toujours le coeur sur la main! On passera sur le possible côté cu-cul, puisqu'on a vraiment envie de croire dur comme fer à ce qu'elle raconte, surtout quand elle s'énerve ("WHEEERE-TO-GO" / "PLAAAAAYIIIIIN' THE PIAAAAAANO") parce que c'est quand même assez magnifique. Classique, donc, mais 100% maitrisé.

En évitant soigneusement les pièges tendus devant lui (et les écueils subis par Try), Recover est une jolie ballade qui clôt l'album sur une note positive ("we will recover" = "on s'en remettra"). Et même si c'est un peu le titre typique qui termine un album (la ballade de conclusion est un grand classique dans le monde de la pop), il se rachète par son middle 8 qui parvient à grimper en émotion et en intensité sans avoir besoin de rajouter un choeur ou des violons stridents - bon point. On amorce en douceur avant de laisser les sentiments éclater. Preuve aussi qu'il suffit d'un piano, d'une jolie voix pour sublimer le plus basique des titres. Et même si on en veut un petit peu à Natasha de ne jamais avoir réussir à nous donner une aussi jolie ballade que Wild Horses, dans son premier album (vrai bijou) et que ce Recover manque un peu d'envergure et/ou de véritable punch qui le rendrait divin, on prend sans sourciller et on apprécie.

En conclusion donc, c'est un album pop cohérent que livre Natasha, et qui semble bien moins fait à la va-vite que Pocketful of sunshine, qui jouait un peu trop sur la répétition d'une recette pop éprouvée (ce qui ne nous a pas empêchés d'adorer à peu près 87% de ses titres, soit). Elle a pourtant l'air d'avoir "the whole package": elle est jolie, chante très bien, écrit ses textes, est blonde et réalise bien souvent de jolis clips, mais ce qui manque à Natasha, selon moi, c'est qu'elle n'est pas faite pour être une de ces stars à la Lady Gaga ou à la Rihanna, voilà tout. Elle évite toute thématique plus ou moins scandaleuse, ne parle pas de sexe "pour vendre" (son titre Size matters prenait justement les choses à contre-pied avec beaucoup d'humour et d'intelligence), reste fidèle à sa marque de fabrique, à sa façon de faire les choses en catimini et sans réellement chercher le buzz. Il lui manque le glamour glacé des stars dans les magazines.
Et dans un sens, tant mieux. Natasha Bedingfield, c'est la chanteuse qui a l'air accessible et honnête, et qu'on croirait sur parole quand elle débite avec un sourire jusqu'aux oreilles que la vie, c'est trop bien. Dans cet album harmonieux, empli de son organiques, naturels, florissant un peu partout, elle laisse le champ libre à son atout numéro 1: sa voix. Natasha aura eu le mérite de s'en tenir à son concept, qu'elle évoque dans le livret de l'album:
...
J'ai appelé cet album Strip Me parce que musicalement, c'est plus simple, moins désordre. Son thème, c'est être vrai, parvenir à laisser de côté toutes ces choses qui paraissent si importantes mais qui ne le sont pas. Je veux écrire et vivre d'une façon qui serait légère, comme en apesanteur. Tant de choses dans la vie nous abattent, nous écrasent, deviennent des fardeaux, nous grignotent, mais on ne peut pas laisser ces choses voler notre espoir et notre liberté. Même si tu perds toutes les choses qui te faisaient te sentir en sécurité, rien ne peut te retirer le pouvoir de ta voix, ou la magie de ce que tu es. Chaque personne est unique.
...
Mission réussie, donc. Et si le tout manque de vrais "tubes" comme on entend des dizaines à la radio, tant pis. On pourra sans problème se contenter des gentilles petites chansonnettes naïves et faciles de Natasha pendant toute une vie, simplement parce qu'elles ont le mérite assez basique de nous faire sourire ou de nous rendre heureux. C'est pas ça, la vie, justement? Et longue vie à l'artiste, donc, en espérant qu'elle ne change pas de sitôt. Et une jolie seconde vie à l'album, qui devrait sortir en Europe ce printemps.

Natasha BedingfieldStrip Me
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