La suggestion du dimanche : Katerine | Ultrasonic

Pas d’inquiétude notre viril chanteur n’est pas de retour. La confusion entre lui et elle s’arrête au prénom. Cette Katerine est belge et a remporté la Star Academy flamande en 2005. Une belle plante, brune, qui en 2008 a signé son come-back. Son premier album ainsi que ses deux premiers singles (dont Here come all the boys) ont rencontré un joli succès. La suite est moins fameuse entre succession de flops et rupture de contrat. Comme cause on évoque le désaccord artistique (et les caisses qui peinent à se remplir). Ejectée elle n’a pas tardé, 2008 est un nouveau départ…

Et qui dit nouveau départ, dit nouvelle orientation musicale ! Propulsée au sein du label dance numéro un en Belgique, à savoir Mostiko, Katerine peut enfin gérer sa carrière et ses choix comme elle l'entend. Son retour a été amorcé en mai dernier avec Shut your mouth, premier single issu de cette collaboration et demi-succès. Un changement pas encore radical mais le virage opéré avec ses précédents essais est évident. Sons electro de toute part, voix sensiblement trafiquée, Katerine marche sur les plates-bandes de Kate Ryan. Un style qui aurait pu faire mouche auprès des jumpstylers belges. Suivra He’s not like you en juin, tristement passé aux oubliettes.
Début août, alors que se profile la sortie du deuxième album pour la fin du mois, un nouveau single fait son apparition. A ce stade, on devine qu’il s’agit d’Ultrasonic. Chanson electro/pop mais suave qui trouve son juste équilibre entre le robuste et aguicheur Shut your mouth, et le plus délicat et intime He’s not like you. Un troisième effort concluant et une belle entrée en matière pour la demoiselle.
Le clip quant à lui est très suggestif. Référence ou pas à Kylie (simple inspiration ?), la ressemblance avec une pub très dénudée dans laquelle Minogue s’était illustrée, est troublante. Même décor (on aura entre temps troqué le cuir rouge pour du velours satiné, plus économique), même concept (du rodéo en dentelles) et même constat. Avec sa plastique de rêve, Katerine est un objet de désir. Ca frise le vulgaire et le clip à deux sous pour Clara Morgane mais le plaisir des yeux est là.
Cette nouvelle direction l’oriente vers un public plus adepte des soirées nocturnes que des soirées pyjamas ! Un cap qu’il faudra franchir et une crédibilité qui lui faudra trouver si elle veut ravir la place à Kate.

Dans tout bon commerce belge en septembre.

Aurélien.