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mardi 5 août 2008

Dossier | Zoom sur la musique japonaise (Partie 1/2)

Qui n’a jamais écouté de la musique japonaise (ou plus communément la Jpop) ? Personne ?! Pourtant, nos premiers contacts avec cette musique sont pourtant liés à la découverte des musiques des chansons (qui n’ont absolument rien à voir avec les ignobles génériques made in France qu’on a osé nous infligé du temps du feue Club Dorothée) présentes dans les adaptations animés de célèbres mangas (« Saint Seiya », « Nicky Larson », « Vision d’Escaflowne » ou plus récemment « Nana » ou « Death Note ») ou dans les films d’animations (« Le Voyage De Chihiro », « Princesse Mononoké » ou encore « Mon Voisin Totoro »). Pourtant, il serait bien dommage de se limiter à ce domaine (bien que très lié au monde musical) alors que l’industrie musicale japonaise abrite un nombre impressionnant d’artistes qui méritent d’être découverts. C’est l’objet de ce dossier divisé en deux parties. Et pour cette première partie, un petit historique de la J-Music s’impose.

Histoire de la J-Music:

a) Les prémices de la J-Music actuelle :

Alors que le Japon est essentiellement dominé par l’Enka (musique traditionnelle), les années 50 et 60 sont marqués par le développement du jazz (dont la pratique est interdite durant la Guerre) et du Rock & Roll (venu tout droit des Etats-Unis). Au cours des années 70 et 80 les premiers éléments qui caractériseront l’industrie japonaise telle que nous la connaissons actuellement apparaissent: la domination du folk (cf. Chage & Aska ou encore « Toi et Moi ») puis ensuite, l’apparition des premières idoles (ex : Seiko Matsuda). Les années 80 marquent également les débuts de la musique électronique/ new wave avec l’arrivé des YMO (Yellow Monkeys Orchestra) qui consacrera également des artistes comme Ryuichi Sakamoto. Cette décennie est également marqué par les nombreuses BO pour animes (« Saint Seiya ») et films d’animations (« Nausicaä… » par Joe Hisaishi) auxquelles les compositeurs de l’époque n’hésitent pas à ajouter des chansons pour porter ces dernières (l’une des chansons les plus connues de l’époque n’est autre que « Get Wild » de TM Network, chanson que l’on entend dans la B.O de « Nicky Larson », de son vrai nom « City Hunter »).

b) Les années 1990 : période majeure dans l’histoire de la J-Music.

La dernière décennie du 20ème siècle est sans aucun doute l’une des plus marquantes et la plus riche en termes de création musicale. C’est durant cette même période que le terme « Jpop » est crée (remplaçant ainsi les termes « New Music » et « City Pop ») par la radio J-Wave. L’un des dignes représentants de cette période n’est autre que Tetsuya Komuro, fondateur du groupe Globe : il introduit ainsi sur le sol nippon la musique dance et produira dans la même temps un grand nombre d’artistes qui vont rencontrer un important succès : le groupe mixte TRF, des chanteuses telles que Namie Amuro, Tomomi Kahala, Hitomi, Olivia ou encore Ami Suzuki (aka Amigo). Il produira même quelques chansons pour des artistes internationaux. Bien entendu, les productions Komuro sont concurrencées par d’autres grands artistes tels que les boys-band de la Johnny Enterternainement (Arashi, SMAP et j’en passe), des groupes mixtes tels Dreams Come True, m.o.v.e, Every Little Thing, Zard (connu pour ses nombreux génériques d’animes), JUDY & MARY ou encore SPEED, l’un des plus grands girls-band de l’industrie. Le rock (cf. B’z, GLAY…) n’est pas en reste puisque de nouveaux artistes, qui n’hésitent pas à s’inspirer du rock américain, émergent (parallèlement, le visual kei, mouvement quelque peu dépassé aujourd’hui, a également marqué cette période avec des artistes tels que X-Japan).
La seconde moitié des années 90 sera également marqué par l’arrivée massive d’une autre génération d’artistes qui concurrence férocement ceux qui sont déjà présents : par exemple, la nouvelle génération d’idoles en partie représentée par les formations crées par le Hello Project (Morning Musume par exemple) ; formations crées par Tsunku. D’autres artistes vont, quant à eux, introduire de nouveaux styles musicaux qui vont se développer à vitesse grand V. C’est le cas d’Utada Hikaru lorsqu’elle introduit, au travers de son premier album « First Love » (l’album le plus vendu de l’histoire japonaise avec plus de 8 millions de copies écoulées), le R&B (certaines chanteuses comme Mai Kuraki ou encore Misia vont surfer sur ce courant et obtenir un bon succès. Il en sera de même pour le chanteur Ken Hirai). Les musiques telles que la soul et le hip-hop vont également se développer et révéler quelques perles telles qu’Ua. Autre grand nom de la scène japonaise : la bien nommé Shiina Ringo, chanteuse à la personnalité hallucinante qui a marqué la fin de cette période (ainsi que le début des années 2000). Dans un registre plus folk, nous pouvons citer Bonnie Pink, chanteuse connue pour avoir travaillé avec Tore Johansson.
Bien entendu, il est difficile d’échapper à un autre phénomène musical: Ayumi Hamasaki, l’une des plus grandes vendeuses de l’archipel. Elle est également l’un des symboles des nouvelles pratiques des maisons de disques : le matraquage intensif dans les médias au travers de publicités oue encore, l’utilisation des chansons populaires pour des séries, films, émissions télés et bien entendu les animes (dont l’une des plus célèbres compositrices n’est autre que la célèbre Yôko Kanno, compositrice connue pour son travail sur les BO d’ « Escaflowne », « Cowboy Bebop », mais aussi pour sa participation sur certains albums d’Akino Arai).

c) et les années 2000 ?

A défaut d’être aussi marquante que la décennie précédente, le début des années 2000 est néanmoins marqué par quelques nouveaux styles comme l’eurobeat (style de dance ultra-rapide qui fera le bonheur du label d’Avex Trax), style qui deviendra par la suite la Trance (vous savez, ce genre totalement décrié en France). Néanmoins, on assiste à l’émergence d’un nombre assez important de nouveaux artistes (même si les valeurs de sûres des années 90 tentent de résister). Parmi les chanteuses qui se distinguent, on peut citer l’artiste coréenne BoA, Ai Otsuka, Kaela Kimura, Koda Kumi, Mika Nakashima ou encore Kokia. Dans un registre plus pop/rock, il y a notamment la jeune Yui, la talentueuse Chihiro Onitsuka ou encore Ayaka. Plusieurs autres artistes de cette période vont également se faire connaître au travers de leurs participations dans des génériques : c’est le cas de la comédienne de doublage Maaya Sakamoto, de la nouvelle génération de groupes rock comme Orange Range, High & Mighty Color ; de groupes mixtes comme MihimaruGT ou day after tomorrow (groupe aujourd’hui séparé).
Au cours de cette même période, une nouvelle scène R&B/ Hip-Hop émerge et produit un certain nombre d’artiste qui, sans systématiquement remporté un énorme succès, parvient à se forger une identité musicale propre : LISA, Heartsdales, Def Tech, M-Flo, Double (à l’origine, il s’agit d’un duo ayant démarré dans les années 90 mais suite au décès de l’une des chanteuses, l’autre membre a préféré conservé ce nom d’artiste) ou encore A.I. Il en sera de même pour la musique électronique (dont l’héritage musical n’est autre que le Shibuya-Kei, mouvement underground des années 1990) puisque plusieurs artistes (ou formations) parviennent à se faire une place au milieu des artistes dits populaires : c’est le cas de capsule, groupe fondé par Nakata Yasukata (producteur du trio féminin à succès Perfume et producteur occasionnel d’Ami Suzuki et de MEG), de Shinichi Osawa (connu dans les années 90 pour ses travaux sous le nom Mondo Grosso mais aussi en tant que producteur du premier album d’Eri Nobuchika) , Daishi Dance ou encore Sotte Bosse.

Si je n’avais qu’une chose à recommander, c’est de passer outre la barrière et de plonger tête au sein de ce monde unique, immense et riche.

Arnaud.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Merci pour cet article très intéressant.Y'a des artistes qui m'étaient jusque là inconnus et tu as cités des noms d'artistes que j'apprécie comme Namie Amuro,Ayumi Hamasaki,Double,M-Flo,Koda Kumi et j'en passe.Dommage que tu n'ai pas cité la meveilleuse Angela Aki mais bon c'est pas grave.


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