Lundi 9 Mars 2009, 23h10, la foule en délire du Palais Omnisports de Bercy à Paris est debout, épatée, standing-ovation et tout le tralala. Une salle de concert remplie pour la première fois par l'Americaine, qui avoue elle-même être étonnée de son succès français (mouarf, arrête ton char!).
Retour en arrière.
Comme vous vous en doutiez déjà, Hall Musique était là, en exclusivité totale pour un concert secret avec 20 000 autres personnes, ouiii, très drôle. Evidemment, s'il y a une chose qui n'était pas un secret, c'était le passage de P!nk dans la capitale en ce début de mois. Après une première date à Nice pour lancer sa tournée européenne et quelques détours au-delà de nos frontières, la colérique blonde qu'on aime tous imiter devant notre miroir était de retour en France avant-hier, pour un concert témoin de son succès encore grandissant. Ce qu'il faut savoir, c'est que l'interprète de "So What" et "Sober" n'avait encore jamais réussi à remplir la salle parisienne, en dépit d'un succès francophone qui a toujours été plus ou moins convenable, notamment durant les exploitations de M!ssundaztood et I'm not dead. Plus de panique, c'est maintenant chose faite.
Niveau décor, c'est assez grandiose. Une longue avancée rapproche l'artiste des fans et a ravi la fosse. La scène est rouge, or, couleurs chaudes et ambiance chapiteau. Un peu comme Britney, oui, mais différent tout de même. Et il n'est pas question de piquage d'idée entre les deux vétérantes (quand même dix ans de carrière ou presque pour toutes les deux!), juste de coincidences. On ajoute des escaliers sur les côtés, des écrans très fête foraine derrière les musiciens et d'autres sur les côtés retransmettant les faits et gestes de la chanteuse, puis cinq-six constumes toujours un peu provoc mais fidèles à la grande P!nk qu'on connait, des chorégraphies vraiment pas mal et des numéros hallucinants, on secoue le tout et on obtient le Funhouse Tour 2009. Résumé rapide de la soirée.
Dixit son arrivée, à l'extrême bout de l'avancée de scène, surgissant du sol et s'envolant sous les cris de liesse du public alors que les guitares de "Bad Influence" commencent. Sourire aux lèvres, elle commence.
Car c'est là que réside la plus grande force de P!nk. OK, elle aime parfois se complaire à faire l'ado retardée, faire pipi dans des bouteilles d'eau et les donner à boire à d'autres, jouer la blonde cruche sur le capot de sa voiture, mais elle assure derrière. Celle qui est un peu la grande tante de Katy Perry, niveau image et attitude, tout de même, puise sa force dans sa capacité à faire rire et bouger avant de redevenir sérieuse en un claquement de doigts, et de vous en mettre plein la vue en enchaînant "Just Like a Pill" (On a jamais pris autant de plaisir à crier "but she's being a little bitch" - paroles du titre, ndlr), "Who Knew" (la main sur le coeur, les yeux au ciel, comment lui résister?) et "Ave Mary A", pesant chaque phrase et vous regardant dans le blanc des yeux, avec cette impression immense que l'on a que l'artiste pense honnêtement chaque chose qu'elle chante, avec une force émotionelle épatante. Je crois que ça s'appelle du talent.
Dans "Ave Mary A" justement, des images de vitraux s'affichent derrière elle, et pendant un instant, lors de ces refrains qui implorent, la salle retient son souffle et ferme les yeux, devant P!nk, grande prêtresse chamane (c'était la minute André Manoukian, merci de votre participation). Si aller à l'église ressemble à ça, je veux bien devenir prêtre.
Après un changement de costume, la belle revient s'installer dans un divan rouge, chantant sensuellement sa reprise des Divinyls, "I Touch Myself". On y croit pas nos yeux quand des mains se mettent à sortir du canapé et à caresser P!nk, qui joue avec, l'air mutin. L'ambiance est électrique, la chanteuse un génie de la scène. Tout est parfaitement chanté, maitrisé, dansé, réalisé presque sans effort. Elle enchaîne avec "One Foot Wrong", "Please Don't Leave Me", son dernier single en date, toujours avec la même intention, avec ce plaisir et cette envie de faire plaisir qui émane carrèment de la scène. Même sans connaître, beaucoup reprennent les complaintes du refrain. Et c'est encore davantage de voix qui se font entendre lorsque, jolie surprise, P!nk reprend "Don't Let Me Get Me", un des tubes de son second album, s'attardant en roulant des yeux sur le couplet "LA told me, you'll be a popstar / All you have to change, is everything you are / Tired of being compared / To damn Britney Spears". On l'a bien compris, le premier qui dit "Oh mais le thème du cirque, c'est pas comme...", IL FERME SA GUEULE ET IL DEGAGE. Ouf, on ne l'a même pas pensé.
Pour la prochaine salve de chansons, P!nk la joue décontract', quasi acoustique, avec une guitare à la main et ses choristes pour l'accompagner (comme elle l'avait fait lors de la tournée précédente, pour des titres comme "Dear Mr. President") et nous concocte un "I Don't Believe You" larmoyant - mais elle nous avait prévenu: "It's a sad song, so you're supposed to cry". Sans jamais perdre de sa verve (en s'asseyant, elle s'inquiète de ne pas trop révéler ses fesses), "Crystal Ball" suit, dans une atmosphère calme et détendue, mais pas de celles qui perdent l'attention du public. Veritable magicienne, P!nk retient tout le monde pendu à ses lèvres. Une nouvelle reprise, qui éclate pendant les refrains, réveille ceux qui auraient néanmoins pu s'endormir: c'est le magnifique "Babe I'm Gonna Leave You" de Joan Baez/Led Zeppelin. Pour finir cette session acoustique, on a droit au seul titre de Try This que P!nk jouera lors de ses concerts, qui est une version de "Trouble" plus qu'enjouée. Sans gros instruments, avec deux guitares et ses choristes, elle nous fait redécouvrir la chanson, qui garde son punch originel et son côté fun. La foule scande le "I'm troube y'all", P!nk réussit son coup, une fois encore.
Suivront les hymnes joyeux qui feront taper du pied, et la foule se lèvera jusque dans les gradins pour un "U + Ur Hand" et un "So What", véritable pic de la soirée niveau ambiance festive. Certains n'étaient venus que pour cette dernière apparement, ah d'accord...
"Leave Me Alone (I'm Lonely)", un des titres phares de la dernière tournée, revient aussi pour le plus grand plaisir des oreilles. Seule une constipation aigue vous empêchera de vous lever de votre siège. Ca trépigne, ça saute, ça s'égosille en faisant de grands gestes: la force de rassemblement de P!nk avec ses hymnes pop est impossible à nier. Le talent de Max Martin, producteur de tous ses tubes énergiques, non plus. Un "Family Portrait" au piano finira de convaincre les plus réticents: oui, elle a de la voix, et oui, elle vous en fait plus que profiter. Peut-être un des moments les plus émouvants de ce concert, et un peu spécial pour l'artiste, qui ajoute, toute mignonne "Je pense que c'est à partir de ce titre là que vous avez commencé à m'aimer". Oh non ma belle, bien avant, bien avant...
S'en suit le moment phare de ce concert. Une performance de "Sober" qu'elle réalise en live et 'sans filet' au sens figuré du terme (heureusement!) et qui restera dans les mémoires pour beaucoup. En résumé: elle grimpe sur un trapèze, fait le cochon pendu et se balance à vingt mètres du sol, tout en scandant "Coming down, coming down, coming down", avant un final époustouflant où la musique s'arrête, le public retient son souffle, et elle se jette dans le vide, toujours en chantant (!), avant d'être rattrapée par un autre acrobate et de se balancer jusqu'à la fin. Vous pouvez ramasser votre machoîre inférieure, merci.
Les deux reprises qui feront suite à ce numéro incroyable, "Bohemian Rhapsody" (de Queen) et "Crazy" (de Gnarls Barkley), entrecoupées d'un "Funhouse" dansant et jouissif, mettront tout le monde d'accord, en étant repris en coeur durant de longues minutes. P!nk s'attaque à des classiques sans les écorcher et, crachons-le sans regret, envoie même Nelly Furtado au vestiaire avec le "Crazy" et son jeu de miroir. Le tout est parfaitement orchestré, chanté avec les tripes et avec la classe. Il n'y a eu quatre arrêts cardiaques dans la salle ce soir-là, rassurez-vous.
Pour l'Encore, P!nk revient, genre "Ah nan, je partais pas pour de vrai, c'était pour du semblant" et entonne un "Get the Party Started" qui résonné encore dans les murs de Bercy... avant de disparaître une nouvelle fois. On vous a parlé de la vidéo avec le compte à rebours? Non? Eh bien sachez qu'en cette fin de concert il y a une vidéo avec un compte à rebours, qui retrace tous les clips de P!nk et par la même occasion, scelle le sort de milliers de bienheureux qui auraient aimé que rien ne finisse jamais. Avec une grâce extra-terreste, la chanteuse repart comme elle est arrivée, s'envolant dans les airs et disparaissant par la grande trape d'ou elle était sortie avec surprise au début, après avoir mis des étoiles dans les yeux à 20 000 personnes en chantant "Glitter In The Air", qui n'avait peut-être pas l'air de grand chose dans l'album, mais qui vous arracherait presque une larme en concert. C'est la magie P!nk.
Car c'est là que réside la plus grande force de P!nk. OK, elle aime parfois se complaire à faire l'ado retardée, faire pipi dans des bouteilles d'eau et les donner à boire à d'autres, jouer la blonde cruche sur le capot de sa voiture, mais elle assure derrière. Celle qui est un peu la grande tante de Katy Perry, niveau image et attitude, tout de même, puise sa force dans sa capacité à faire rire et bouger avant de redevenir sérieuse en un claquement de doigts, et de vous en mettre plein la vue en enchaînant "Just Like a Pill" (On a jamais pris autant de plaisir à crier "but she's being a little bitch" - paroles du titre, ndlr), "Who Knew" (la main sur le coeur, les yeux au ciel, comment lui résister?) et "Ave Mary A", pesant chaque phrase et vous regardant dans le blanc des yeux, avec cette impression immense que l'on a que l'artiste pense honnêtement chaque chose qu'elle chante, avec une force émotionelle épatante. Je crois que ça s'appelle du talent.
Dans "Ave Mary A" justement, des images de vitraux s'affichent derrière elle, et pendant un instant, lors de ces refrains qui implorent, la salle retient son souffle et ferme les yeux, devant P!nk, grande prêtresse chamane (c'était la minute André Manoukian, merci de votre participation). Si aller à l'église ressemble à ça, je veux bien devenir prêtre.
Après un changement de costume, la belle revient s'installer dans un divan rouge, chantant sensuellement sa reprise des Divinyls, "I Touch Myself". On y croit pas nos yeux quand des mains se mettent à sortir du canapé et à caresser P!nk, qui joue avec, l'air mutin. L'ambiance est électrique, la chanteuse un génie de la scène. Tout est parfaitement chanté, maitrisé, dansé, réalisé presque sans effort. Elle enchaîne avec "One Foot Wrong", "Please Don't Leave Me", son dernier single en date, toujours avec la même intention, avec ce plaisir et cette envie de faire plaisir qui émane carrèment de la scène. Même sans connaître, beaucoup reprennent les complaintes du refrain. Et c'est encore davantage de voix qui se font entendre lorsque, jolie surprise, P!nk reprend "Don't Let Me Get Me", un des tubes de son second album, s'attardant en roulant des yeux sur le couplet "LA told me, you'll be a popstar / All you have to change, is everything you are / Tired of being compared / To damn Britney Spears". On l'a bien compris, le premier qui dit "Oh mais le thème du cirque, c'est pas comme...", IL FERME SA GUEULE ET IL DEGAGE. Ouf, on ne l'a même pas pensé.
Pour la prochaine salve de chansons, P!nk la joue décontract', quasi acoustique, avec une guitare à la main et ses choristes pour l'accompagner (comme elle l'avait fait lors de la tournée précédente, pour des titres comme "Dear Mr. President") et nous concocte un "I Don't Believe You" larmoyant - mais elle nous avait prévenu: "It's a sad song, so you're supposed to cry". Sans jamais perdre de sa verve (en s'asseyant, elle s'inquiète de ne pas trop révéler ses fesses), "Crystal Ball" suit, dans une atmosphère calme et détendue, mais pas de celles qui perdent l'attention du public. Veritable magicienne, P!nk retient tout le monde pendu à ses lèvres. Une nouvelle reprise, qui éclate pendant les refrains, réveille ceux qui auraient néanmoins pu s'endormir: c'est le magnifique "Babe I'm Gonna Leave You" de Joan Baez/Led Zeppelin. Pour finir cette session acoustique, on a droit au seul titre de Try This que P!nk jouera lors de ses concerts, qui est une version de "Trouble" plus qu'enjouée. Sans gros instruments, avec deux guitares et ses choristes, elle nous fait redécouvrir la chanson, qui garde son punch originel et son côté fun. La foule scande le "I'm troube y'all", P!nk réussit son coup, une fois encore.
Suivront les hymnes joyeux qui feront taper du pied, et la foule se lèvera jusque dans les gradins pour un "U + Ur Hand" et un "So What", véritable pic de la soirée niveau ambiance festive. Certains n'étaient venus que pour cette dernière apparement, ah d'accord...
"Leave Me Alone (I'm Lonely)", un des titres phares de la dernière tournée, revient aussi pour le plus grand plaisir des oreilles. Seule une constipation aigue vous empêchera de vous lever de votre siège. Ca trépigne, ça saute, ça s'égosille en faisant de grands gestes: la force de rassemblement de P!nk avec ses hymnes pop est impossible à nier. Le talent de Max Martin, producteur de tous ses tubes énergiques, non plus. Un "Family Portrait" au piano finira de convaincre les plus réticents: oui, elle a de la voix, et oui, elle vous en fait plus que profiter. Peut-être un des moments les plus émouvants de ce concert, et un peu spécial pour l'artiste, qui ajoute, toute mignonne "Je pense que c'est à partir de ce titre là que vous avez commencé à m'aimer". Oh non ma belle, bien avant, bien avant...
S'en suit le moment phare de ce concert. Une performance de "Sober" qu'elle réalise en live et 'sans filet' au sens figuré du terme (heureusement!) et qui restera dans les mémoires pour beaucoup. En résumé: elle grimpe sur un trapèze, fait le cochon pendu et se balance à vingt mètres du sol, tout en scandant "Coming down, coming down, coming down", avant un final époustouflant où la musique s'arrête, le public retient son souffle, et elle se jette dans le vide, toujours en chantant (!), avant d'être rattrapée par un autre acrobate et de se balancer jusqu'à la fin. Vous pouvez ramasser votre machoîre inférieure, merci.
Les deux reprises qui feront suite à ce numéro incroyable, "Bohemian Rhapsody" (de Queen) et "Crazy" (de Gnarls Barkley), entrecoupées d'un "Funhouse" dansant et jouissif, mettront tout le monde d'accord, en étant repris en coeur durant de longues minutes. P!nk s'attaque à des classiques sans les écorcher et, crachons-le sans regret, envoie même Nelly Furtado au vestiaire avec le "Crazy" et son jeu de miroir. Le tout est parfaitement orchestré, chanté avec les tripes et avec la classe. Il n'y a eu quatre arrêts cardiaques dans la salle ce soir-là, rassurez-vous.
Pour l'Encore, P!nk revient, genre "Ah nan, je partais pas pour de vrai, c'était pour du semblant" et entonne un "Get the Party Started" qui résonné encore dans les murs de Bercy... avant de disparaître une nouvelle fois. On vous a parlé de la vidéo avec le compte à rebours? Non? Eh bien sachez qu'en cette fin de concert il y a une vidéo avec un compte à rebours, qui retrace tous les clips de P!nk et par la même occasion, scelle le sort de milliers de bienheureux qui auraient aimé que rien ne finisse jamais. Avec une grâce extra-terreste, la chanteuse repart comme elle est arrivée, s'envolant dans les airs et disparaissant par la grande trape d'ou elle était sortie avec surprise au début, après avoir mis des étoiles dans les yeux à 20 000 personnes en chantant "Glitter In The Air", qui n'avait peut-être pas l'air de grand chose dans l'album, mais qui vous arracherait presque une larme en concert. C'est la magie P!nk.
Pour résumer cette soirée exceptionelle et notre constat sur l'Americaine: P!nk est une artiste. P!nk partage, ouvre les bras et donne un truc insensé à son public, avec ce côté nature qu'elle n'a décidemment jamais perdu. Elle est drôle, humaine, touchante, joue avec la palette de vos émotions aussi facilement qu'un gamin qui assemble les Legos. Car oui, tout est facile pour P!nk; elle chante divinement bien - même en cochon pendu à 20m du sol - elle danse parfaitement, elle assure le show sans jamais aucune fausse note, et son plus grand talent: elle parvient à se faire adorer sans même qu'on ait eu l'impression qu'elle essayait de nous plaire. Un grand bravo à elle, et courez la voir. Là, maintenant, TOUT DE SUITE.
N.B. - Les photos ne sont pas les miennes, elles viennent d'ici.
1 commentaire:
Magnifique concert de P!nk, j'y étais bien sûr, c'était le troisième que je voyais. C'était fantastique mais le précédent était encore mieux, avec plus d'acrobaties en l'air. Quelle voix magnifique !
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