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vendredi 10 juillet 2009

[Critique] La Roux - La Roux


Enfin ! Depuis l'apparition fin 2008 du titre Quicksand, paru chez Kitsuné, La Roux ne cesse de gagner du terrain. Bonne pioche pour le label français, le duo s'est ensuite inscris aux premières places des charts anglais avec In For the Kill. A l'heure de la sortie du nouveau single, Bulletproof, Polydor, qui a repris l'affaire, sort le premier album du duo, très attendu au tournant. On ne vous le cachera pas plus longtemps, l'album tient toutes ses promesses. Pourquoi est il si bon ? Explications.

On commence sur les chapeaux de roue avec le désormais célèbre In For The Kill. Le second single de l'album avait clairement mis en place le style "La Roux". Des chansons pop purement 80's, mais avec une touche légère de modernité, ainsi que la voix si spéciale d'Elly Jackson, vous étiez prévenu. Le single a cartonné outre manche, et c'est chose mérité. In For The Kill est une pop song addictive.
S'enchaîne directement la succulente Tigerlily, chanson entrainante auquel il est difficile de résister. Tigerlily fait partie de ces chansons aux refrains addictif, qui reste en tête toute la journée. Ce titre aurait pu aisément se retrouver en single. Coïncidence ou pas, mais la voix masculine, sombre (un certain 'Kit Jackson' me souffle t'on), vers la fin de la chanson, n'est pas sans rappeler celle que l'on entend sur Thriller de Michael Jackson.
On ne vous parle plus de Quicksand, la première chanson de La Roux qui a amené le buzz autour du duo aux alentours de novembre dernier. Le titre n'a pas bougé d'un iota pour son insertion dans l'album, et ce n'est pas plus mal, car il n'y avait rien à changer, le titre reste toujours, plusieurs mois après, efficace. Quicksand est la chanson 80's par excellence de l'album, car comme vous le savez peut être, le titre est inspiré de "When Doves Cry" de Prince.
Bulletproof, le nouveau "dancefloor killer" de La Roux, est incontestablement un des meilleurs morceaux de l'album, et peut être même de ce début d'année. La chanson s'avère dansante du début à la fin, avec un petit break dans la 2e moitié de la piste, du plus bel effet, la voix d'Elly Jackson passe dans une sorte de vocoder.
Parmi les nouvelles chansons de l'album, Colourless Colour est une très bonne surprise. La piste démarre calmement, pour reprendre un rythme enivrant à chaque fois que la chanteuse reprend le refrain. Astucieux, et, encore une fois, accrocheur.
I'm Not Your Toy est une des légères frustrations de l'album. Frustration parce que si vous connaissiez la version de la chanson apparue sur le net il y a quelques mois, vous vous rendrez compte que celle ci a été très légèrement revue pour figurer sur l'album. Attention pour autant, que les fans se rassurent, la "demo" était déjà si proche de la pop song parfaite que l'on ne pourra se plaindre de cette nouvelle version. On garde toujours les synthés dosés cette fois ci d'un petit côté asiatique.
Cover My Eyes ressemble un peu à certaines des chansons de Yelle. Instrumentation kitsch & cheap, mais plaisante, c'est une ballade que nous avons là. Ce n'est certainement pas la piste la plus marquante de l'album, mais elle reste de bon niveau. On notera par ailleurs les choeurs du London Community Gospel Choir en fond, pour la petite touche émotionnelle. Bien vu.
De tous les morceaux, As If By Magic est certainement celui qui s'apparente le plus à une ballade, encore plus que le titre précédent. Attention, loin de nous cette idée des chansons à l'instrumentation pompeuse, celle ci ne dénature en aucun cas la continuité de l'album. Car oui, il faut le dire justement, l'album est assez homogène, mais arrive à se renouveler sans cesse, c'est la une de ses grandes forces. On apprécie sur cette piste les capacités vocales d'Elly Jackson. Les paroles, avec les termes "submerging/emerging", "in the clouds", "smoky", laisse imaginer une La Roux qui s'évade dans ses rêves, sur un petit nuage.
Fascination fait partie des chansons ayant déjà filtré il y a plusieurs mois. Celle ci était apparue en version demo (que vous pouvez toujours télécharger gratuitement sur le site officiel, avec Quicksand). L'instrumentation n'a à vrai dire pas changée depuis, mais Elly a clairement réengistrée sa voix car certains passages qui sonnaient strident sur la version demo ("The ones that get away") ne le sont plus, et le résultat nous parvient en une pop song idéale pour l'été. On voit là une sorte de chanson sous le coucher de soleil.
Reflections Are Protections est également addictive. Le tempo met cette fois ci le ton d'emblée, avec les synthés apportant une mélodie efficace. Le titre prend un ton plus lourd lors du break avant le dernier refrain, avec les basses plus appuyées, et de nouveaux synthés. Un court petit bruit d'appareil photo clôture la chanson.
La première fois que l'on entend Armour Love, on pense vaguement à Goldfrapp pour la musique de fond rappelant la période Supernature de ces derniers. Pour ce qui est de la chanson en globalité, ça ressemble déjà moins, c'est plus calme, plus posée, toujours en cohérance avec le reste de l'album. Belle conclusion pour l'album, si vous avez acheté la version française.

Cependant, je vous recommande la version anglaise pour un bonus track intéressant, il s'agit de Growing Pains. On reprend du rythme, la chanson est plus accélérée que les précédentes. Le tout parle d'une rupture qui a visiblement laissé une blessure, comme l'indique le titre. L'album s'achève ainsi, sur un autre très bon titre.

On garde : Bulletproof, Tigerlily, ...
On zappe : Rien n'est réellement à jeter, si ce n'est la minute de blanc à la fin d'Armour Love sur la version anglaise de l'album, inutile et non justifiée, si vous n'écoutez que cette piste.

Conclusion : L'album de La Roux, pour être franc, c'est soit on aime soit on aime pas. Dans le premier cas, vous serez comblé, l'album est aussi bon qu'on l'attendait, voir mieux, plus varié que ce dont on craignait, bref, de quoi vous scotchez pour un bon bout de temps. Dans l'autre cas, celui ou vous n'aimiez pas les 2 premiers singles de La Roux, il y a fort à parier qu'au moins quelques uns des autres titres attireront votre attention. La Roux réussi là un premier essai quasi parfait, avec l'un des albums indispensable de cette première moitié de 2009. On en redemande déjà.

ps : A noter que la Roux suivra le festival des Inrocks en passant par Lille, Nantes, Paris et Toulouse en fin d'année.

Vous pouvez avoir un aperçu global de l'album en cliquant sur ce lien (c'est gratuit et légal).

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