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lundi 8 mars 2010

Dossier Spécial • Top ou flop ?

Chez Hall-Musique, on aime bien parier sur des titres, c'est notre côté joueur (on est d'ailleurs super bons à la belote, paraît-il). Mais comme on est pas encore médiums (ça va pas tarder), on se gourre 50% du temps - même si nos échecs sont généralement éclipsés par la joie de voir les 50% restants cartonner et rejoindre le destin de tube qui les attendaient. En cette période de rush des sorties outre-Manche, on a décidé de vous faire un petit point sur tous ces titres. Parce que oui, comme dans C'est quoi l'amour, nous retournons voir ceux qui un jour ont fait partie de notre page.


Les Tops
Ke$ha • Si il y en a bien une qui nous a surpris, c'est elle. On voyait en elle une nouvelle Gaga, elle a littéralement bloqué cette dernière pour accéder à la tête de la plupart des hit-parades (on lui veut encore un peu, Bad romance quoi!). On priait pour un simili-tube avec Tik tok, elle a passé neuf semaines en tête du classement américain. On se disait qu'elle était partie pour devenir une one-hit wonder, Blah blah blah cartonne déjà, l'album était entré #1 aux USA. Bref, beaucoup de surprises et beaucoup de satisfaction, puisqu'il y a un an déjà, on voulait croire en son talent (on attend d'ailleurs encore un peu qu'elle nous le montre, hein!).
Owl CityL'année dernière, Aurélien nous parlait de ce jeune artiste qu'il voyait comme "la bulle d'air qu'on attendait". Il faut croire qu'ils étaient plusieurs millions à ne plus pouvoir respirer, puisque Fireflies a cartonné partout dans le monde, s'emparant notamment de la pôle position des classements anglophones des deux côtés de l'Atlantique. Depuis, Adam Young vole d'interviews en interviews et de concerts en concerts. On attend cependant encore la vraie grosse confirmation, avec un second single qui suivrait les traces du premier.
Train • Eux aussi étaient tombés sous le coup de la malédiction du "one-hit wonder", si bien qu'on croyait qu'ils ne s'en relèveraient jamais. Mais on avait senti le potentiel de 'gentil tube' derrière le beat un peu folk de Hey, soul sister. C'est désormais chose faite. Il leur aura fallu quelques mois, mais le single est toujours en seconde position d'I-Tunes US, et semble parti pour bénéficier d'une longévité assez impressionnante. Ne se contentant pas du Nouveau Monde, le groupe a aussi volé la première place de plusieurs classements internationaux, Australie et Pays-Bas notamment. Bientôt la France?
Pixie Lott • On aurait pu croire à une nouvelle greluche débarquée des placards des maisons de disques pour remplacer au pied levé les Winehouse, Duffy & Cilmi qui prenaient une pause. Mais Aurélien (encore lui!) avait vu juste en pariant que "dans un an Pixie sera consacrée révélation de l’année". La voilà maintenant forte de deux singles numéros 1, un troisième plus discret mais qui s'est tout aussi bien vendu, et un quatrième déjà bien parti pour réaliser un nouveau top 10. On a eu un peu peur en écoutant son album qu'elle ne soit un peu trop gentillette pour être efficace. Que nenni. Même si l'Europe a encore un peu de mal, son succès au Royaume-Uni garantit déjà à Pixie un second album en bonne et dûe forme.
Ellie Goulding • Comme quoi on a vraiment eu raison de vous bassiner avec elle ces derniers mois. Après un premier single excellent mais passé inaperçu (Under the sheets) dont Arnaud avait vu le côté perle rare, Ellie a fait beaucoup parler d'elle grâce à sa pôle position dans le fameux classement BBC Sound of 2010. On avait alors eu très peur, se souvenant avec effroi du destin de Little Boots, trop pressée et quasi maudite par son succès. Mais loin d'être un feu de paille, Ellie a réussi à cartonner avec son premier vrai single, Starry eyed (top 5 UK), tandis que l'album se dirigeait tranquillement vers le #1, chose que Little Boots n'avait pas réussi à faire. Ne reste plus qu'une ribambelle de singles cartons et la voilà lancée.
La Roux • On la voyait comme une artiste underground, succès critique mais pseudo confidentialité. On avait tort. Même si Quicksand n'a pas été le breakthrough hit qu'on aurait aimé qu'il soit, Elly & son acolyte ont été le succès surprise de 2009 en Angleterre. Surprise car même s'ils avaient atteint le top 5 du fameux BBC Sound of ..., leur nouveau single, In for the kill, était plus ou moins snobbé par les radios. Mais le titre, hypnotique, a grimpé jusqu'à la seconde place du podium, quasiment uniquement grâce à la hype. A suivi Bulletproof, qui a lui réussi à atteindre la place de #1, et un album qui s'est très bien vendu. Ils étaient lancés.

On attend encore confirmation
Lights • Elle est un peu l'un de nos emblèmes, sur HM, tellement on aime son petit minois adorable et tellement elle nous le rend bien. Même si dans son pays d'origine, le Canada, tout va bien pour Lights, il lui reste encore plusieurs marches à grimper avant de pouvoir prétendre à un véritable succès. On y croit (après tout, elle est plus jolie qu'Owl City) et on éspère que sa tournée européenne en première partie du dit Owl City aura donné des idées à certains. Et même si Drive my soul est quand même bien vieux, on ose imaginer de belles choses pour l'album qui sort dans les prochains mois en France.
VV Brown • On y croyait beaucoup, il y a un an et demi, mais le destin a fait que VV est passée très près du flop. La surprise, c'est que la jeune artiste a été sauvée du naufrage par ... la France. Malgré un album vraiment bon et une hype assez impressionnante, la jolie VV n'avait pas réussi à se faire entendre au Royaume-Uni en 2009, parvenant tout de même à sauver (vite-fait) les meubles. Mais voilà, une performance à Taratata et celle qui était encore inconnue classe son album dans le top 20 hexagonal. Aujourd'hui, le tubissime Shark in the water envahit les radios. Un futur carton?
Marina & The Diamonds • On était un peu à la bourre concernant Marina, mais on a de suite cru en ses capacités. Le clip d'IANAR nous avait hypnotisés, Mowgli's road nous avait envoûté, Hollywood a fini de nous convaincre. Seconde du BBC Sound of 2010, la talentueuse jeune femme a placé son album dans le top 5 et son single original dans le top 20. Les critiques sont unanimes, nous aussi: Marina sera l'une des grandes de cette année. Reste à savoir quand la véritable explosion va se produire. Ce dont on est sûrs, c'est que ça arrivera.
Erik Hassle • Le grand rouquin maigrichon avait frappé un grand coup avec son premier single Hurtful qui nous avait tout de suite plu. Et on avait alors imaginé la chanson passant en boucles dans toutes les contrées d'Europe et se classant en tête des classements les plus prestigieux. Si l'artiste a réussi son coup dans son pays d'origine, la Suède, ça a été difficile dans le reste du monde. Porté depuis aux éloges par Popjustice, Erik n'a pourtant pas réussi à faire de vagues outre-Manche, malgré quelques remaniements de l'album histoire de nous la jouer façon Robyn, "mon album est vieux mais ça ne se voit pas". On se demande quand même que l'histoire n'est pas finie ...
Diana Vickers • La superbe blonde nous avait tapé dans l'oeil durant ses prestations parfois décriées à X-Factor. Eliminée en 4e position, on avait alors plus trop d'espoirs pour elle. Mais il faut croire que la très jeune Diana avait envie de nous faire le coup Amel Bent: je suis éliminée avant la finale, mais vous verrez qu'on entendra parler de moi. Heureusement pour nous, ce n'est pas Diam's mais Cathy Dennis avec qui l'artiste a collaboré, et ça a donné Once, tube de poche qu'on voit déjà cartonner. Mais en attendant la sortie officielle, on savoure les réactions positives sur le net.
Daisy Dares You • C'est la jolie surprise de cette semaine. Bien qu'étant passé totalement inaperçue au Royaume-Uni (elle avait été sélectionnée dans la longue liste de Sound of 2010 mais n'a pas atteint le top 5), la très jeune (elle aussi!) Daisy est parvenue à se faire entendre, malgré son mètre vingt, les bras levés sur un tabouret. On avait envie d'y voir un succès, on a bien fait. Number one enemy n'a pas été number one, mais a atteint le top 20 tout seul, comme un grand, sans coup de pouce hallucinant et sans tricheries. Comme s'il voulait nous montrer que, même sans soutien, quand un titre est bon, il cartonne. Reste maintenant à voir comment l'album et les singles suivants se débrouilleront.

Les Flops
Girls Can't Catch • Il faut croire que leur nom de scène était un peu proleptique, puisque les Girls Can't Catch n'ont pas réussi à "attraper" un seul tube, se contentant d'un top 20 à peine, malgré des singles qui étaient plutôt plaisants et auxquels on croyait. On avait eu un nouvel espoir lorsque, après l'échec de Keep your head up, les filles s'étaient vu attribué une nouvelle chance avec Echo. Mais le clip au bord d'une falaise n'y fera rien: ce n'était qu'un feu de paille, et l'écho nous est rapidement parvenu des tréfonds du classement.
Frankmusik • Remixeur de talent, 2009 devrait être l'année où celui qui était habituellement derrière les platines devait passer sur le devant de la scène. Mais rien n'a pu empêcher le flop de Frankmusik, pas même un clip avec Holly Valance, ni leur pseudo histoire d'amour, ni même une floppée de titres-tubes sur son premier album. Aujourd'hui, il semblerait que le jeune garçon prépare un nouvel album, conscient que la hype est tombé en même temps que l'album s'enfonçait dans les méandres des charts. Evidemment, repartir de zéro, ça fait mal.
Jessie James • Elle nous avait fait croire au retour de la country parmi les genres in. Une (très) belle voix, une (très) belle gueule, un culot comme on en fait plus et un zeste de modernité avaient tout pour faire de Jessie James la fille qui allait montrer au monde que la country pouvait être sexy sans être chiante. Il y a bien eu quelques pics de popularité pour certaines chansons (Wanted est pas passé loin d'être un tube, My cowboy non plus), mais globalement, le soufflet sera retombé assez vite, et c'est dommage. En attendant rien ne semble perdu pour la jeune fille qui serait en train d'enregistrer son nouvel album.
Katerine • La jeune et jolie belge nous avait déjà beaucoup plu il y a plusieurs années quand New day et Here come all the boys avaient fait remuer nos popotins. Aussi avait-on envie et raison de croire que son virage plus électro, un poil cheap mais diablement efficace, allait la remettre en selle après les déconfitures qu'elles s'était mangées (jeu de mots vaseux au placard). Parait-il que ça a fonctionné dans quelques pays de l'Est. On a arrêté de croiser les doigts il y a un petit moment, même si on sait que Katerine n'est pas prête d'abandonner.
MPHO • Tout avait si bien commencé pour MPHO. Un single playlisté par Radio 1, des critiques plutôt élogieuses et une sacrée dose d'originalité étaient de mise pour son premier single Box'n'locks. Loin d'être le meilleur de l'excellent album qu'il annonçait, le single avait néanmoins tout pour être un tube. Tout, sauf le succès public. On ne sait pas pourquoi, on ne sait pas comment, mais la pauvre MPHO a été maudite avec ce projet. Son superbe album n'est jamais sorti physiquement (ou de façon très limitée) et sa maison de disques s'en est débarrassée.
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samedi 14 novembre 2009

2010 en musique • A quoi s'attendre ? (2ème partie)

Hier, nous avons passé en revue quelques unes des nouveautés confirmées pour cette année 2010 à venir. Comme je vous l'ai dit en conclusion de l'article précédent, un certain nombre d'artistes laisse encore planer autour de leurs projets musicaux pas mal doutes. En voici quelques-uns...

• Anastacia


2009, année noire pour Anastacia. Non contente de se prendre, d'un coup, cinq ans dans la tronche ("Ouiiii, mon ancienne maison de disques me forçait à mentir sur mon âge... au moins maintenant, je peux le dire sans honte". Oui mais ton ancienne maison de disques t'offrait une vraie promotion, cocotte), son dernier album, Heavy Rotation, fut un véritable gouffre commercial (profond, le gouffre) : aucun single marquant et à peine 400.000 exemplaires vendus. Les millions d'exemplaires de ses albums précédents sont bien loin. Et ce n'est pas son récent duo avec les anglais Ben's Brother qui a changé la donne : même pas entré dans le top200 britannique, le titre s'inscrit dans la lignée des derniers fiascos de la chanteuse. Alors, pour cet album à venir, Anastacia réintègrera son style de prédilection (celui qu'elle vend le mieux, en fait) : le mélange de soul, et de rock. Et le fin du fin ? Elle va aussi revenir à son ancien look, lunettes à l'appui ! Ben oui, c'est important, apparemment.

• Shakira


Elle aussi, tire un peu la tronche, en ce moment. Son dernier album, She Wolf, peine en effet à convaincre, et le premier single extrait, du même nom, ne fait pas partie de la liste de tubes mondiaux de la demoiselle. La faute à un son et une imagerie un peu déroutants, peut être. Toujours est-il qu'avant la sortie de cet album en anglais, Shakira avait annoncé qu'il serait suivi d'un opus espagnol : en 2010, donc.

• Nelly Furtado


C'est un peu le chemin inverse que semble prendre Nelly Furtado, mais elle aussi peut dire "Oui, 2009, pour moi, quelle année de merde !". Son dernier opus, Mi Plan, est effectivement un sérieux revers, après le gros succès de Loose, en 2007. Alors oui, c'est en espagnol et forcément, on ne pouvait pas s'attendre à des millions d'albums écoulés : toujours est-il que même en Allemagne, qui est le seul pays à avoir réservé un vrai plébiscite à Manos al aire (premier single extrait), l'album ne convainc pas. Et on évite d'ailleurs de parler des marchés hispanophones, principale cible parce que... c'est pas forcément mieux. MAIS, Nelly était en studios il y a quelques semaines pour enregistrer avec Timbaland, dans l'optique de sortir un album en anglais en 2010. Petit motif de contrariété cependant, il se peut que ce soit un album... de 8 titres. Oh le joli EP, oh la fainéante.

• Shania Twain


7 ans, bientôt 8, que l'on attend un retour de la belle. Celle qui nous a enchanté avec son mélange de country et de pop music, et qui ne vieillit pas (c'était d'ailleurs l'objet d'un article particulièrement poussé, sur le site, il y a quelques semaines) va peut être encore se faire désirer un petit peu. On sait qu'elle a divorcé de son producteur de mari, qu'elle écrit des chansons (comme depuis... 7 ans ?), et comme chaque année, on nous annonce un retour "l'année prochaine", donc, si l'on suit la logique, 2010. I have a dream.... that one day....

• The Killers


Le groupe de Las Vegas avait annoncé, il y a plusieurs mois, la sortie imminente d'un album de reprises. On a attendu, attendu, il n'est jamais venu. Le groupe étant en tournée dans le cadre de son album Day & Age, cela pouvait se comprendre. Donc, on misait tout sur le début d'année 2010. Problème ? Brandon, le chanteur, a annoncé vouloir faire une pause après Day & Age. Du coup, on se retrouve avec un album de reprises sur les bras qui... ne bénéficiera pas d'une vraie promotion (parce que sinon, ce n'est pas une pause, hein) ? Étrange.

• Dido


Premier échec en 2009 pour Dido, son dernier album n'ayant pas déplacé les foules, contrairement aux précédents. La promotion était, avouons-le, chaotique. Du coup, la très jolie (mais très très jolie) Dido est retournée en studios au milieu de l'année 2009, pour offrir à ses fans (et aux autres), un album plus proche de ses premières productions.

• Alesha Dixon


Celle qui fut (Enfin ! Parce qu'elle a ramé, la petite) révélée cette année avec son titre The boy does nothing, et qui a connu un succès moindre avec ses singles suivants sera de retour ce mois-ci, déjà, dans le cadre d'une réédition de son Alesha Show. Le titre lanceur de cette nouvelle version est une ballade, To love again, coécrite par Gary Barlow (Take That). De la variété pure et dure, donc. Et pourtant, Alesha a affirmé récemment vouloir revenir au son de son premier album (écoulé à environ 14 exemplaires au Japon uniquement, d'après nos reporters sur place, Bernard & Bianca - un gros succès donc) : un son plus urbain, plus glamour, plus sexy, plus "Lipstick". Le label la suivra-t-elle ? Réponse en 2010.

• Justin Timberlake :


Et puis il y a Justin, qui a marqué avec son album FutureSex / LoveSounds, et qui s'est fait discret depuis. Ou presque : le chanteur a en effet multiplié les collaborations, lancé sur le marché de la chanteuse-rn'b-un-peu-canon sa protégée, Esmée Denters etc. etc. etc.
Son album pourrait paraître, dans le meilleur des cas, à la fin de l'année 2010. On va donc miser sur début 2011 plutôt, avec, qui sait, peut être un single cette année ?
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vendredi 13 novembre 2009

2010 en musique • A quoi s'attendre ? (1ère partie)

Eh oui, 2009 s'achève, et avec lui la première décennie de ce nouveau millénaire. On ne parlera désormais plus de musique des années 2000, et on la rangera dans un placard, duquel on fera sortir quelques faits marquants. Des phénomènes, certains brefs, d'autres qui ont réussi à convaincre sur le long terme. Mais les années 2000, ce fut aussi la disparition de Michael Jackson, qui a marqué à jamais l'histoire de la musique, et un retour en grâce d'une pop que l'on avait trop vite jeté aux oubliettes. Si 2009 fut une année riche en nouveautés, 2010 s'annonce également sous les meilleurs auspices. Petit zoom sur ce qui devrait nous marquer cette année à venir.

• Lady Gaga


2008 marqua l'apparition d'une nouvelle chanteuse pop au pseudo étrange : Lady Gaga. Un petit tour et puis s'en va, c'était en quelques sortes l'expression qui la qualifiait le plus souvent quand elle est arrivée avec son Just Dance. Puis, Poker Face a confirmé la naissance d'un phénomène qui nous laissait dubitatif : diabolique, tubesque, c'est sûr. Vraiment calibrée pour durer ? Plus dur à dire. Il a fallu attendre la vraie confirmation avec les succès consécutifs de quasiment tous ses singles pour constater que oui, 2009 fut une l'année Gaga. Et avec la sortie de Monster, réédition pour les uns, nouveau "mini album" pour les autres (quoi que 8 titres, quand on compare ça avec le dernier Shakira, finalement, ce n'est pas si troublant), et surtout avec l'exploitation du paquet de tubes qu'il semble contenir, il semblerait que ce ne soit qu'un début. On connait déjà Bad Romance, Alejandro, Dance in the dark, et depuis quelques heures, le duo avec Beyoncé, Telephone. 2010 sera donc l'année de l'overdose pour les uns, celle de l'extase Gaga-ienne pour les autres.


• Natasha Bedingfield


Ce retour, Romain vous en a parlé il y a quelques heures seulement. Un retour que nous attendons particulièrement, après plusieurs albums qui nous ont très largement convaincus à défaut de tous convaincre son marché principal : le Royaume-Uni. D'ailleurs, c'est désormais aux USA que celle que l'on appelait auparavant "la soeur de Daniel" trouve l'essentiel de son succès. Pocketful of sunshine et les 3 tubes qu'il a généré l'ont prouvé. C'est donc tout naturellement que Natasha a pu se permettre de s'entourer de la crème des producteurs pour tenter d'offrir à nouveau un album à la portée mondiale. Ryan Tedder sera de la partie, Kleerup également. Univers riche à prévoir, pour cet opus.

• Julien Doré


Un des rares français dont nous parlons régulièrement sur Hall-Musique, et cela ne semble pas prêt de s'arrêter. Ce matin, le chanteur était l'invité de la Matinale d'Europe 1, dans le cadre de laquelle il a évoqué son mini album de cinq titres en anglais (disponible avec le magazine Elle), mais aussi et surtout son prochain album, apparemment bien avancé. L'album sortira au début de l'année 2010 (comprendre : au premier trimestre) et sera intégralement en français, contrairement aux derniers albums de Christophe Willem & Nolwenn Leroy, autres sortants de télé-réalité qui (v)ont sorti(r) un nouvel opus en 2009.

• Erik Hassle


Le petit prodige le plus prometteur de la scène pop suédoise posera ses valises au Royaume-Uni en janvier 2010 avec son titre très attendu dans nos contrées, Hurtful. Extrait de son premier album Pieces (Hassle en Suède), le titre permettra au petit rouquin de faire connaître sa musique en Europe, puis aux USA, l'artiste ayant signé un contrat avec Interscope pour son exploitation américaine.

• Alexandra Burke


Là encore, nous vous avons parlé de façon très régulière de cette artiste, en 2009. La gagnante de X Factor, qui rencontre actuellement un gros succès au Royaume-Uni avec son titre Bad Boys (duo avec Flo-Rida) et son album Overcome (critique publiée aujourd'hui sur Hall-Musique) tentera l'aventure de l'exportation à partir du mois de janvier 2010. L'album sortira en France le 15, propulsé par le titre Bad Boys. Il y a fort à parier qu'à l'image de Leona lewis, Alexandra tentera également la conquête de l'Amérique avec, qui plus est, des titres autrement plus calibrés que ceux de Leona, pour ce marché. Les rumeurs font état d'un lancement américain avec le titre Good night, Good morning, featuring avec Ne-Yo aidant. Mais ce ne sont que des rumeurs, et pour être honnêtes, nous croisons les doigts pour que ce ne soit pas le cas. Et pendant ce temps là, l'exploitation britannique continuera, avec, c'est à prévoir, un joli succès à la clef.

• Robyn


Notre princesse de la pop-suédoise fera son retour en 2010 avec un nouvel album qui fera suite à son album homonyme, réédité à plusieurs reprises... mais ça a marché ! Cet album, et notamment le titre With Every Heartbeat (feat. Kleerup), lui a en effet permis de reconquérir le marché européen. Le titre, classé #1 au Royaume-Uni a également entraîné dans son succès les singles suivants, et l'album qui a, commercialement, convaincu. Robyn s'est également faite connaître (à nouveau, toujours), aux USA, en entretenant, malgré des classements modestes, un joli buzz. Il se murmure que la miss se soit à nouveau entourée de Kleerup pour ce nouvel album, mais aussi de Royksöpp. Affaire à suivre donc, et nous n'y manquerons de toutes façons pas.

• Kylie Minogue


Après la princesse de la pop suédoise, on change d'hémisphère et on se penche (sans mauvais jeu de mots !) vers l'Australie. La-petite-australienne-toute-mignonne sortira en effet son nouvel album en ce début d'année, comme elle l'a confirmé sur son compte Twitter. L'album fera suite à X, opus au succès finalement convenable si l'on compare ses chiffres à la moyenne de ses ventes par albums. Très peu d'informations à l'heure actuelle, beaucoup demeurant, pour l'instant, des rumeurs de collaborations.

• Darren Hayes


L'ex Savage Garden, qui a depuis largement prouvé ses qualités en solo était, aux dernières nouvelles, en studio, pour enregistrer son nouvel album studio. Mais ce n'est pas tout, le chanteur, également compositeur, a collaboré avec plusieurs grandes artistes (une diva et une autre chanteuse, mais nous n'en savons pas plus), pour qui il a écrit plusieurs titres. Si Darren ne marquera pas forcément les charts cette année, son nom pourrait donc se trouver derrière quelques gros succès.

• Sugababes 4.0


Après mouts reports, le premier album de la nouvelle formation des Sugababes sortira enfin (théoriquement) en mars 2010. Les demoiselles ont en effet enregistré de nouvelles chansons pour cet album, expliquant les nombreux reports (leur désaffection auprès du public étant certainement l'autre explication recevable). L'album sortira après l'exploitation de trois singles : Get Sexy, About a girl, et Wear my kiss, vraisemblable troisième extrait de l'album (et qui rappelle vraiment les récents If U Seek Amy et Revolver de Britney & Madonna). Le public les suivra-t-il, malgré une crédibilité en berne ? Affaire à suivre, en mars.

• Nadine Coyle


Si en ce moment Cheryl Cole monopolise tous les journaux britanniques, que ce soit par sa participation au jury de X Factor, ou (surtout), pour son premier album au succès colossal (déjà 200.000 exemplaires vendus, en deux semaines), une autre Girls Aloud se lancera en solo en 2010 : Neuhdine, ou Nadine, mais c'est moins rigolo, quand on le prononce. Donc, Neuhdine sortira son opus, annoncé comme plus différent des titres des Girls Aloud que ne l'est l'album de Cheryl. Les styles devraient s'y mélanger. Nadine était d'ailleurs récemment aux USA pour enregistrer cet opus qui devrait, mine de rien, contribuer lui aussi au succès du prochain album des Girls Aloud.

• Girls Aloud


Un album qui devait initialement sortir au premier semestre 2010, mais il semblerait que les projets solo de Cheryl et Nadine aient repoussé sa sortie à la fin de l'année 2010. L'album bénéficiera très certainement de l'exposition de Cheryl et Nadine qui auront toutes deux montré qu'elles ne sont pas que des pimbêches bien gaulées, et que chacune a clairement son rôle dans le groupe (bon, à la limite, si on oublie Kimberley & Sarah, cette théorie est encore plus brillante). Leur dernier album, Out of control, fut déjà un très gros succès : le groupe devrait poursuivre son ascension et confirmer le statut de groupe féminin au plus gros succès qu'il a acquis au cours des années 2000. A noter que, si les albums de Cheryl et Nadine s'exportent (ce qui n'est, à l'heure actuelle, pas encore confirmé), cet opus pourrait peut être bénéficier d'une sortie au moins européenne. Mais on reste toujours dans la supposition (logique).

• Christina Aguilera


L'égérie des peintures Dulux Valentine (si si, sur son visage, regardez bien) sortira son nouvel album cette année, après une petite pause accordée suite au succès (pour un double album, en partie concept, qui plus est), de Back to Basics. Pour ce nouvel essai, Christina s'est entourée d'une équipe particulièrement prometteuse et alléchante. En vrac : Sia, Ladytron, Santigold, Goldfrapp. Une équipe qui promet une évolution certaine par rapport à ses précédents albums qui avaient tout de même déjà le mérite d'être tous plutôt différents, en termes d'approches musicales. Christina parviendra-t-elle à concilier succès critique et commercial, cette année ? Le premier extrait ne devrait pas tarder à arriver.

• Delta Goodrem


La petite fiancée des australiens (1,5 millions d'albums vendus en trois opus), omniprésente au pays des Kangourous (publicités, tournée, participation exceptionnelle au jury d'Australian Idol) reviendra en ce début d'année avec son quatrième album solo. Le précédent, Delta, lui a permis d'acquérir une fan-base plutôt solide aux USA, à défaut de convaincre commercialement (#107 au meilleur de sa forme pour 20.000 exemplaires vendus, c'est assez peu, en effet). Et si Delta n'a carrément pas été exploité en Europe (alors que le précédent album, Mistaken Identity, l'avait été de façon bâclée, et que le premier, Innocent Eyes s'est écoulé à près d'un million d'exemplaires ici), celui-ci devrait marquer le retour de Delta sur le marché mondial. Pour cet album, Delta est parti à Nashville, patrie de la country music s'il en est, et a travaillé avec Rich Stanford, producteur de musique électronique, en Australie. De là à imaginer un album parvenant à mélanger de façon cohérente country, électro, et piano (son métier, quand même), il n'y a qu'un pas. On le franchit ?

Voilà pour la première partie de ce dossier recensant, en quelques sortes, quelques unes des sorties certaines de cette année. Mais d'autres artistes se plaisent à entretenir le secret autour de leurs projets, et ce sera l'objet du 2nd volet de ce dossier.
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jeudi 7 août 2008

Dossier - Ces chanteurs à la sexualité pas toujours très hétérosexuelle.

Katy Perry est depuis déjà 7 semaines N°1 aux Etats-Unis avec son titre I Kissed A Girl. Oh la cochonne me direz vous. Oui enfin que l’on se rassure, elle ne roule de pelles à personne dans son clip et à tout juste proposé à Miley Cyrus un baiser lesbien. Oh la cochonne quand même. Ne vous y trompez pas, on ne sort pas un single intitulé Ur So Gay pour faire son coming-out, mais plus pour se mettre un public (gay en l’occurrence, vous avez tout compris) dans la poche. En même temps elle n’est pas la première…


Déjà en 1971, David Bowie jouait de son image plus qu’ambiguë en posant vêtue comme une femme sur la pochette de son album The Man Who Sold The World. Lequel sera plus ou moins accusé plus tard de n’être qu’un coup purement commercial, mais qui possède aujourd’hui une image toujours importante, notamment grâce à son côté androgyne, et ses cheveux teints dans toutes les couleurs possibles.

Le sexe ayant toujours fait (et faisant toujours) vendre, à chaque génération ses tabous. Madonna s’est éclatée (non, pas la ouachacha n’exagérons rien) avec son livre SEX, son album Erotica et sa tournée cochonne, Mylène Farmer elle se revendiquait catin, aimait prendre des bains avec d’autres dames et a eu le courage (culot ? indécence ? mauvais goût ? rayez la mention inutile) de se baigner le cul à l’air et plus encore dans une jolie mare toute noire, oui ça donne envie d’être lesbienne tout ça. Ca c’est pour le côté « nous sommes des femmes fortes et sexuelles », aujourd’hui elles sont évidemment icônes gay, tout autant qu’une Kylie Minogue voire d’un M.Pokora (une couverture de Têtu est tout sauf innocente, demandez à Vincent McDoom). A coup d’électro et de beaux mâles dans les clips, ces artistes savent attirer un public qu’ils considèrent comme fidèles et hyper branchés (musicalement parlant en tout cas). La ménagère de 50 ans n’est plus dans le coup, qu’on se le dise.

Au final, on ne retire pas vraiment grand-chose si ce n’est que le sexe et la musique continue à se jouer à toutes les sauces, des manières les plus innovantes ou provocatrices qu’ils soient. Certains restent crédibles, d’autres beaucoup moins et cela fait souvent la différence. Les TaTu et autre Najoua Belyzel n’ont pas vraiment réussi leur coup, Britney Spears nous a chanté une ôde à la masturbation dans In The Zone et ça ne lui a en tout cas pas porté préjudice, Cher est retombée dans les méandres du néant, Madonna est toujours au top (le top est relatif), M.Pokora excite toujours… Il n’y a pas de recette miracle, le mieux est encore d’avoir un fessier musclé et des abdos apparents, ça attirera toujours quelqu'un, au pire un hétéro.

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mardi 5 août 2008

Dossier | Zoom sur la musique japonaise (Partie 1/2)

Qui n’a jamais écouté de la musique japonaise (ou plus communément la Jpop) ? Personne ?! Pourtant, nos premiers contacts avec cette musique sont pourtant liés à la découverte des musiques des chansons (qui n’ont absolument rien à voir avec les ignobles génériques made in France qu’on a osé nous infligé du temps du feue Club Dorothée) présentes dans les adaptations animés de célèbres mangas (« Saint Seiya », « Nicky Larson », « Vision d’Escaflowne » ou plus récemment « Nana » ou « Death Note ») ou dans les films d’animations (« Le Voyage De Chihiro », « Princesse Mononoké » ou encore « Mon Voisin Totoro »). Pourtant, il serait bien dommage de se limiter à ce domaine (bien que très lié au monde musical) alors que l’industrie musicale japonaise abrite un nombre impressionnant d’artistes qui méritent d’être découverts. C’est l’objet de ce dossier divisé en deux parties. Et pour cette première partie, un petit historique de la J-Music s’impose.

Histoire de la J-Music:

a) Les prémices de la J-Music actuelle :

Alors que le Japon est essentiellement dominé par l’Enka (musique traditionnelle), les années 50 et 60 sont marqués par le développement du jazz (dont la pratique est interdite durant la Guerre) et du Rock & Roll (venu tout droit des Etats-Unis). Au cours des années 70 et 80 les premiers éléments qui caractériseront l’industrie japonaise telle que nous la connaissons actuellement apparaissent: la domination du folk (cf. Chage & Aska ou encore « Toi et Moi ») puis ensuite, l’apparition des premières idoles (ex : Seiko Matsuda). Les années 80 marquent également les débuts de la musique électronique/ new wave avec l’arrivé des YMO (Yellow Monkeys Orchestra) qui consacrera également des artistes comme Ryuichi Sakamoto. Cette décennie est également marqué par les nombreuses BO pour animes (« Saint Seiya ») et films d’animations (« Nausicaä… » par Joe Hisaishi) auxquelles les compositeurs de l’époque n’hésitent pas à ajouter des chansons pour porter ces dernières (l’une des chansons les plus connues de l’époque n’est autre que « Get Wild » de TM Network, chanson que l’on entend dans la B.O de « Nicky Larson », de son vrai nom « City Hunter »).

b) Les années 1990 : période majeure dans l’histoire de la J-Music.

La dernière décennie du 20ème siècle est sans aucun doute l’une des plus marquantes et la plus riche en termes de création musicale. C’est durant cette même période que le terme « Jpop » est crée (remplaçant ainsi les termes « New Music » et « City Pop ») par la radio J-Wave. L’un des dignes représentants de cette période n’est autre que Tetsuya Komuro, fondateur du groupe Globe : il introduit ainsi sur le sol nippon la musique dance et produira dans la même temps un grand nombre d’artistes qui vont rencontrer un important succès : le groupe mixte TRF, des chanteuses telles que Namie Amuro, Tomomi Kahala, Hitomi, Olivia ou encore Ami Suzuki (aka Amigo). Il produira même quelques chansons pour des artistes internationaux. Bien entendu, les productions Komuro sont concurrencées par d’autres grands artistes tels que les boys-band de la Johnny Enterternainement (Arashi, SMAP et j’en passe), des groupes mixtes tels Dreams Come True, m.o.v.e, Every Little Thing, Zard (connu pour ses nombreux génériques d’animes), JUDY & MARY ou encore SPEED, l’un des plus grands girls-band de l’industrie. Le rock (cf. B’z, GLAY…) n’est pas en reste puisque de nouveaux artistes, qui n’hésitent pas à s’inspirer du rock américain, émergent (parallèlement, le visual kei, mouvement quelque peu dépassé aujourd’hui, a également marqué cette période avec des artistes tels que X-Japan).
La seconde moitié des années 90 sera également marqué par l’arrivée massive d’une autre génération d’artistes qui concurrence férocement ceux qui sont déjà présents : par exemple, la nouvelle génération d’idoles en partie représentée par les formations crées par le Hello Project (Morning Musume par exemple) ; formations crées par Tsunku. D’autres artistes vont, quant à eux, introduire de nouveaux styles musicaux qui vont se développer à vitesse grand V. C’est le cas d’Utada Hikaru lorsqu’elle introduit, au travers de son premier album « First Love » (l’album le plus vendu de l’histoire japonaise avec plus de 8 millions de copies écoulées), le R&B (certaines chanteuses comme Mai Kuraki ou encore Misia vont surfer sur ce courant et obtenir un bon succès. Il en sera de même pour le chanteur Ken Hirai). Les musiques telles que la soul et le hip-hop vont également se développer et révéler quelques perles telles qu’Ua. Autre grand nom de la scène japonaise : la bien nommé Shiina Ringo, chanteuse à la personnalité hallucinante qui a marqué la fin de cette période (ainsi que le début des années 2000). Dans un registre plus folk, nous pouvons citer Bonnie Pink, chanteuse connue pour avoir travaillé avec Tore Johansson.
Bien entendu, il est difficile d’échapper à un autre phénomène musical: Ayumi Hamasaki, l’une des plus grandes vendeuses de l’archipel. Elle est également l’un des symboles des nouvelles pratiques des maisons de disques : le matraquage intensif dans les médias au travers de publicités oue encore, l’utilisation des chansons populaires pour des séries, films, émissions télés et bien entendu les animes (dont l’une des plus célèbres compositrices n’est autre que la célèbre Yôko Kanno, compositrice connue pour son travail sur les BO d’ « Escaflowne », « Cowboy Bebop », mais aussi pour sa participation sur certains albums d’Akino Arai).

c) et les années 2000 ?

A défaut d’être aussi marquante que la décennie précédente, le début des années 2000 est néanmoins marqué par quelques nouveaux styles comme l’eurobeat (style de dance ultra-rapide qui fera le bonheur du label d’Avex Trax), style qui deviendra par la suite la Trance (vous savez, ce genre totalement décrié en France). Néanmoins, on assiste à l’émergence d’un nombre assez important de nouveaux artistes (même si les valeurs de sûres des années 90 tentent de résister). Parmi les chanteuses qui se distinguent, on peut citer l’artiste coréenne BoA, Ai Otsuka, Kaela Kimura, Koda Kumi, Mika Nakashima ou encore Kokia. Dans un registre plus pop/rock, il y a notamment la jeune Yui, la talentueuse Chihiro Onitsuka ou encore Ayaka. Plusieurs autres artistes de cette période vont également se faire connaître au travers de leurs participations dans des génériques : c’est le cas de la comédienne de doublage Maaya Sakamoto, de la nouvelle génération de groupes rock comme Orange Range, High & Mighty Color ; de groupes mixtes comme MihimaruGT ou day after tomorrow (groupe aujourd’hui séparé).
Au cours de cette même période, une nouvelle scène R&B/ Hip-Hop émerge et produit un certain nombre d’artiste qui, sans systématiquement remporté un énorme succès, parvient à se forger une identité musicale propre : LISA, Heartsdales, Def Tech, M-Flo, Double (à l’origine, il s’agit d’un duo ayant démarré dans les années 90 mais suite au décès de l’une des chanteuses, l’autre membre a préféré conservé ce nom d’artiste) ou encore A.I. Il en sera de même pour la musique électronique (dont l’héritage musical n’est autre que le Shibuya-Kei, mouvement underground des années 1990) puisque plusieurs artistes (ou formations) parviennent à se faire une place au milieu des artistes dits populaires : c’est le cas de capsule, groupe fondé par Nakata Yasukata (producteur du trio féminin à succès Perfume et producteur occasionnel d’Ami Suzuki et de MEG), de Shinichi Osawa (connu dans les années 90 pour ses travaux sous le nom Mondo Grosso mais aussi en tant que producteur du premier album d’Eri Nobuchika) , Daishi Dance ou encore Sotte Bosse.

Si je n’avais qu’une chose à recommander, c’est de passer outre la barrière et de plonger tête au sein de ce monde unique, immense et riche.

Arnaud.
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dimanche 3 août 2008

Dossier - Disney, Britney, Miley...

A l’aube du nouveau millénaire, plusieurs anciens Mousekeeters déboulent dans les charts du monde entier. Justin Timberlake, Britney Spears et Christina Aguilera en tête. Tous ont réussis à se faire un nom (plus ou moins) respecté dans le milieu de l’industrie musicale mondiale. A l’heure où une toute nouvelle génération explose à son tour et ce, 10 ans après la première vague, on espère que ces nouveaux phénomènes tout droit sortis de chez Mickey ne finiront pas le crâne rasé…

Ils s’appellent Miley Cyrus, Zac Efron, les Jonas Brothers ou Selan Gomez, ils n’ont pas plus de 16 ans en général et sont les nouvelles coqueluches des adolescents (et de leurs parents) de l’Amérique entière. Portés par le label Disney Channel, ils sont pour la plupart acteurs et chanteurs, car oui, chez Disney, on est doués. Et on fait un carton. Commençons par la franchise High School Musical. Le premier volet est diffusé en Janvier 2006 aux Etats-Unis et a, depuis, attiré plus de 40 millions de téléspectateurs dans le monde. La bande originale du téléfilm va alors s’arracher à plus de 8 millions d’exemplaires, des concerts se jouent à guichet fermé, les records pleuvent, Zac Efron et Vanessa Hudgens deviennent des stars. La second volet est diffusé en Août 2007, et devient avec plus de 17 millions de téléspectateurs la meilleure audience de la chaîne et la meilleure audience toutes chaînes confondues d’un programme diffusé un vendredi soir. La BO se vendra a près de 6 millions d’exemplaires, et pendant ce temps là Disney Chanel se remplit les poches et Ashley Tisdale se retouche le nez.

Toujours dans la catégorie phénomène pas très compréhensible car manque de talent crucial (oui Britney savait au moins jouer les étudiantes cochonnes comme personne) j’appelle Miley Cyrus. La jeune starlette à fait ses débuts dans la série Hannah Montana (elle y incarne une lycéenne le jour et une superstar la nuit, on ne dira rien de plus) diffusé sur Disney Channel. Elle en sort des cds qui se vendent eux aussi comme des petits pains, des dvds de la série, monte sur scène à travers les Etats-Unis et se lance dans une carrière solo avec Breakout, qui rentre directement N°1 des charts US avec plus de 350.000 ventes. Tout roule.


Les petits derniers à débarquer (les premiers en France et la seconde aux USA) ne sont autres que les Jonas Brothers et la nouvelle sensations Demi Lovato. Les premiers, composés de Nick, Jonas et Kevin ont déjà sortis trois albums solos (dont le titre SOS passe en boucle sur nos chaînes et radios, est extrait de leur second album au titre éponyme), participé aux séries Hannah Montana, Zoey 101 et à leur propre téléfilm Camp Rock qui a explosé les audiences en début d’année. Quand à la nouvelle jeune fille, Selena Gomez (16 ans), même si elle tend plus du côté de l’acting que du singing, elle a son petit rôle à joué dans le monde de Disney et de cette popularité.

Car aujourd’hui, plus besoin d’attendre d’avoir 21 ans pour défrayer la chronique, nos confrères de chez Disney savent jouer avec les médias et ont une couverture médiatique constante grâce à un scénario digne des meilleurs soap opéra. Ainsi Zac Efron et Vanessa Hudgens sont ensembles à la vie comme à l’écran, cette dernière étant super copine avec Ashley Tisdale (toujours de HSM) qui fait parler d’elle pour sa reconstruction nasale. De l’autre côté, on a Miley Cyrus qui pose en sous-vêtements sur son portable (et donc 10 jours après sur PerzHilton.com –Vanessa Hudgens nous a proposé un nu intégral, coquine-) ou dans Vanity Fair au choix, qui présente ses excuses tous les deux mois, qui balance sur YouTube sur Selena Gomez et Demi Lovato (toujours de chez Disney, les deux sont BFFs alors forcément…) qu’elle deteste. A noter que la première sort avec l’un des frères Jonas. Mais pas de scandales pour eux, ils clament à tort et à travers qu’ils resteront vierges jusqu’au mariage. Ca ne rappelle rien à personne...

Parce qu’être people à 15 ans fait rêver toute la jeunesse américaine, Disney continue d’engendrer des petites starlettes qui seront dans 3 ans en cure de désintoxication, réléguant Lindsay Lohan au titre d’has-been. On en oublierait presque la musique. Oui les records pleuvent, mais c’est cette eternelle soupe pop-rock sans saveur qui tombent dans nos oreilles. Ca plaît donc forcément aux moins de 15 ans. Aucune originalité, mais le marketing est là. La nouvelle génération n’est pas si différente de l’ancienne. It’s Miley, bitch.

Du point de vue actu, High School Musical sortira en salles le 24 octobre 2008 en France, le nouvel album des Jonas Brothers (A Little Bit Longer) sera disponible le 12 août prochain chez l’oncle Sam (aucune date prévue en France pour le moment) et le dernier album de Miley Cyrus est déjà dans les bacs.

Découvrez le clip SOS et le trailer d'High School Musical 3.

Cédric.

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jeudi 31 juillet 2008

Dossier - Tout sur la Scandipop


Après l’explosion d’artistes scandinaves comme
Robyn, Alphabeat ou September au devant de la scène internationale, la jeune génération semble fin prête à conquérir le monde comme Aqua fut un temps. La relève est assuré, soyez-en certains. A l’ombre de ses nouvelles vedettes, des popstars en herbe peaufinent leur venue.

Chez les plus jeunes, on trouve celle qui depuis quelques années déjà a su se faire un nom : Amy Diamond. Bien que sa notoriété ne dépasse pas les frontières scandinaves, son succès local a suffit à alerter la blogosphère. Cette Priscilla suédoise que le public a vu grandir, a sorti pas moins de trois albums tous certifiés. Son premier single véritable hit, et ses collaborations avec les meilleurs producteurs pop (Max Martin en tête) lui ont assuré un avenir en or. A 16 ans, l’horizon d’une carrière mondiale n’est plus si loin. Son quatrième album en préparation sera le premier à sortir aux Etats-Unis. Portée par des critiques favorables (chose rare pour ce genre de musique), elle deviendra probablement une valeur sûre dans les années à venir. Une excellente preuve du savoir-faire scandinave en matière de pop.

Au Danemark, son cadet de quelques mois seulement, Martin (Hoberg Hedegaard, hum) a tout en main pour suivre la même voie. Gagnant de la première édition danoise de X-Factor et sans nul doute révélation de l’année dans son pays, il a su charmer le public par ses interprétations et sa maturité vocale. Si son style plagie en partie ceux de ses idoles Justin Timberlake et Michael Jackson, il reste un pur produit de pop scandinave. Entièrement produit par Remee (auteur à succès pour Robyn etc.), l’album a reçu un double disque de platine une semaine après sa sortie. Si pour l’heure aucune sortie européenne n’est envisagée, il est à parier que le jeune homme fera plus tard parler de lui. Dans quelques mois, dans quelques années, à suivre, un talent comme le sien ne se perd pas.

Aussi précoce, le duo Lucky Twice mêle à sa pop très légère une once de dance. Un mélange qui aura porté ses fruits le temps d’un album et surtout d’un single. Même la France pourtant hermétique à ce style n’aura pas mis longtemps avant de succomber. Deux autres duos féminins et suédois sont actuellement sous les feux de la rampe : Kick et West End Girls. Les premières ne se différencient guère de Lucky Twice (rythmes semblables, label identique). Leur premier single Fest Hos Mig (oui, oui, en suédois) annoncé comme un tube, n’a jamais effleuré le top 50. Les West End Girls ont elles pris le pari risqué, de remettre au goût du jour la musique des Pet Shop Boys. Cet autre duo, anglais, fleuron de l’électro/pop durant les années 80 et 90 a inspiré les deux jeunes filles. Un début de carrière sur les chapeaux des roues ; premier opus en 2006 (et deux top 5), des concerts en Russie, en Espagne et au Japon. Aujourd’hui elles reviennent avec un nouveau single (prochainement un second disque) et toujours la même recette : reprise d’un titre des Pet Shop Boys à la sauce swedish pop. Trois groupes sûrement éphémères (les fantômes de S.O.A.P et Aqua rodent) mais qui ne manqueront pas de marquer l’année 2008 en Scandinavie.

Des nouvelles têtes, artistes pas encore « confirmés » mais un grade au dessus finiront aussi par s’imposer. L’une d’entre elle est finlandaise et contrairement à beaucoup de ses compatriotes ne fait pas dans le métal. Ninja (à prononcer Ninya) s’impose comme la figure montante de la scène pop dans son pays. Le (très) petit buzz auquel a eu droit sur internet, bien qu’assez inattendu, souligne la qualité de sa musique. Avec ses sonorités électroniques, elle tend à moderniser comme Robyn en Suède ou Annie et Bertine Zetlitz en Norvège, un courant populaire mais quelque peu poussiéreux. Margaret Berger, finaliste heureuse de la seconde saison de Norwegian Idol parvient de la même manière à rajeunir la scandipop.

A l’inverse des groupes déjà consacrés comme Alcazar, BWO et des chanteuses telle Marie Serneholt entretiennent le côté légèrement kitsch de la pop. Une image que le reste du monde a toujours plus ou moins eu des interprètes scandinaves et qu’eux se gardent de chasser. L’héritage d’Abba est sacré !
Aurélien.

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dimanche 27 juillet 2008

Dossier | Musique en séries

Outre la radio, s’il y a bien un média qui propage de manière importante l’actualité musicale c’est la télé. MTV s’étant depuis quelques années déjà spécialisé dans la télé-réalité pour ne diffuser quelques clips que vers 2h du matin, la possibilité de se faire connaître et de décoller devient alors évidente : se faire entendre dans un épisode d’une série ultra-connue.

Depuis la WB, les séries ont retrouvé leur âge d’or et sont plus populaires que jamais, battant des records d’audiences (bon un peu moins cette année) de saison en saison (Les Experts et Grey’s Anatomy ont dépassé les 30 millions de téléspectateurs dans leurs plus beaux jours par exemple) et font désormais partie intégrante de la culture populaire. Un exemple des plus flagrants : en Mai 2006, Grey’s Anatomy diffuse son épisode final et dans les dernières minutes, sert le drame avec pour fond la chanson Chasing Cars de Snow Patrol. A partir de là le titre devient un tube, obtenant Top 10 en UK et aux Etats-Unis et permettant à l’album du même nom de se faire une jolie place. La série remettra le couvert pendant l’été, et la bande-annonce pour annoncer le retour de la série à l’automne utilise le titre How To Save A Life du groupe The Fray. Succès mondial encore une fois.

Toutes les séries n’ont évidemment pas le même impact mais chaque série accorde une place importante à sa bande-son. Certaines voguent simplement sur les succès actuels, tel Gossip Girl qui ressemble à une heure d’écoute branché sur NRJ, Smallville où l’on peut entendre sur une même saison Pink, Hoobastank, Evanescence, Nelly Furtado ou encore Dido, ou la real-tv The Hills diffusant les derniers titres les plus hypes, avec un petit encart spécial en haut de l’écran à chaque nouvelle musique qui se fait entendre, la promo explicite n’ayant jamais eu de meilleur support. D’autres séries sont plus un espace découverte pour les fans, ainsi Sarah McLachlan se découvre une notoriété plus étendue après qu’un de ses titres clôture une saison de Buffy Contre Les Vampires. La série qui a fait autant fait parler pour son côté phénomène que pour sa B.O reste incontestablement The OC ("Newport Beach" dans sa version française) où les groupes pop-rock se succèdent, parfois même à l’écran dans la mesure où les quatres protagoniste vivent dans une région dès plus huppées : Nada Surf, Finley Quaye, Imogen Heap, Jeff Buckley, Phantom Planet, The Chemical Brothers, Death Cab For Cuties, Air, Aqualung, Placebo, Keane, Sia, la liste est encore longue…

On se rend compte alors que les séries sont devenues un véritable puits musical, certaines chansons sont ainsi devenues cultes (I’ll Be There For You des Rembrandts faisant office de générique au sitcom Friends), d’autres retrouvent une seconde jeunesse (Hallelujah de Jeff Buckley dans The OC). Il y a les séries qui s’ancrent dans le métier de la musique (Peyton des Frères Scott monte sa boîte de production et devient l’excuse parfaite pour que succède les groupes) et il y a celles qui vont même jusqu’à produire un épisode musical (Buffy, 7 A La Maison qui reprend des classiques américains, Xéna…).

Épisodes de fin de saison, ruptures amoureuses, mariages, bébés, fêtes, première fois, tout est prétexte à mettre en musique de la meilleure façon qui soit. Cela renforce le moment, accentue le sentiment que la scène est censée faire transmettre. S’il devait rester une perle à mon avis, ce serait celle qui conclue Six Feet Under (une famille de croque-mort complètement barrée) portée par le magnifique Breathe Me de Sia. Allez, générique de fin.



Cédric
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mardi 22 juillet 2008

Dossier | Victimes de leur succès

En 2007, parmi les 10 meilleures ventes de disques, on dénombre 4 premiers albums (Mika, Christophe Maé, Christophe Willem et Vitaa, de 500 à 900k pour les trois premiers et 300k pour la cocu). Des albums qui ont chacun séduit par leurs styles bien à eux et par des singles très populaires. Seulement voilà, leur successeur pourraient très bien êtres les bides de 2009/2010…

La pression du second album est inévitable pour un artiste, en particulier si le 1er opus à été un succès public et critique (le second peut encore être mis de côté). Carla Bruni en a par exemple fait les frais : après le triomphe de Quelqu’un M’a Dit (plus de 2 millions d’exemplaires vendus à travers le monde), No Promises se plante et ne dépasse pas les 80.000 ventes en France. Album concept en anglais qui a pour le coup trop déstabilisé le public conquis par sa guitare et ses ballades en 2002. L’ex-mannequin ne lâche pas l’affaire et sort son 3ème (et supposé dernier) album ce mois-ci, et qu’importe les ventes… Mais la plupart du temps, le phénomène se contente de s’estomper, et un album bien trop souvent dans la même veine ne permet pas de le raviver. Evanescence vous le dira, le groupe qui a profité de la vague Pop/Punk/Ado Rebelles en manque de lames de rasoirs il y a quelques années, vend 12 millions d’un Fallen pas mal fichu dans le genre (avec une jolie ballade bien suicidaire, Immortal) et n’a du succès qu’au Portugal avec leur second opus, The Open Door. Dur dur, l’eye-liner coule à flots…

La reconnaissance met parfois du temps à pointer le bout de son nez. L’artiste perce de son côté, parvient à sortir son premier bébé mais pour certain, la claque est déjà là. Le public ne prend pas, les radios ne jouent pas. Un style sûrement trop en avance avec la tendance actuelle, Amy Winehouse et Raphaël sont deux exemples types. Les deux connaissent le flop avec leur premier album (5 semaines dans le Top 200 Français pour Raphaël). Passons sur le second album de Raphaël, et penchons nous sur leurs cartons respectifs. Ce dernier livre un opus de lover un peu bohème (Caravane) au moment où la chanson française à texte trouve un souffle nouveau (Camille, Bénabar…), ses singles cartonnent et l’album dépasse le million, et redonne au passage une seconde jeunesse a ses anciens projets. La Winehouse, elle arrive à mettre les charts du Monde à ses pieds avec ses chansons jazzy et sa voix chaude comme on en entend trop peu. Une multitude de singles les uns plus accrocheurs que les autres (Rehab, You Know I’m No Good, Tears Dry On Their Own…) et Back To Black devient l’album le plus vendu en 2007. Sortir les bonnes choses au bon moment reste une formule imparable.

Cela fait mal au cœur (ou le soulage, au choix), mais on assiste parfois à une lente descente des ventes, albums après albums. L’artiste lasse, n’intéresse plus, n’évolue pas suffisamment avec son public où n’est plus vraiment dans le coup… Le second album d’Alizée, Mes Courants Electriques accusera une baisse d’1 millions d’exemplaires avec Gourmandises, son 1er album. La faute sûrement à une équipe recyclé (Farmer/Boutonnat) et qui n’a pas su gardé l’enthousiasme suscité par Moi Lolita malgré des titres bien diffusés en radio et télés. Le 3ème album (Psychédélices) se contente d’enfoncer le clou. Alizée est donc l’exemple type de la décadence commerciale. Un produit adopté, adoré et tout aussi jeté et remplacé par d’autre qui connaîtront surement le même sort. Les instigatrices des mouvements féminins musicaux qu’ont été le Girl Power et le phénomène lolita connaissent une carrière identique. Tandis que Britney Spears passe d’un album à 24 millions d’exemplaires à un Blackout peinant à en atteindre 2 (5 albums), les Spice Girls elles, passent de 23 à a peine plus d’1 million de ventes en 3 albums. Geri a quitté le navire et en a profité pour le faire couler (Britney s’est, elle, coulé plus ou moins toute seule).

Il existe cependant des carrières plus classiques, faites simplement de haut et bas (Madonna a connu 2 flops et 2 succès sur ses 4 derniers albums par exemples), ou de succès jamais démenti grâce à une musique de qualité et une fan-base souvent importante (Coldplay continue de vendre en masse avec son 4ème album, les trois premiers ayant fait en moyenne 10 millions d’exemplaires). Ceux-ci démontrent alors qu’un succès n’est jamais vraiment acquis, que l’artiste soit populaire ou non, qu’il suive la tendance ou qu’il la créé… La crise du disque n’y changera rien, rassembler les foules reste possible, même pour plus de 15€.
Cédric.
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lundi 14 juillet 2008

Dossier - Do you speak english ?


M.Pokora digère en ce moment même le flop de son dernier album tout produit par Papa Timbaland, et nous, à Hall-Musique, on se pose la question de savoir ce qui arrive aux chanteurs francophones qui s’essayent à la langue de Shakespeare et surtout de ce qu’il en résulte (publiquement, commercialement, et d’un point de vue critique).

Johnny, l’idole des jeunes (oui les plus jeunes des maisons de retraites quoi) s’était lui aussi essayé à l’anglais en 1994 avec Rough Town. Déjà ça sentait le roussi. Depuis bien d’artistes francophones se sont essayés à l’exercice : M.Pokora donc, mais aussi Lara Fabian, Corneille, Garou, Yaël Naïm ou encore la 1ère Dame de France à savoir Carla Bruni. Des essais aux réactions et aux ventes différentes.

Carla Bruni écoule 2 millions (dont 800k dans le reste du monde, montrant qu’elle a aussi un potentiel pour s’exporter) de son premier opus qui la révèle chanteuse et connait un flop retentissant avec No Promises, recueil mis en chanson de poèmes anglais qu’elle affectionne. 300.000 exemplaires se vendent à travers le monde, et c’est à se demander si l’effet Carla s’est estompé où si son public s’est vu chamboulé par un tel projet. On misera sur la 1ère solution, un 1er album qui rencontre un tel succès se voit toujours attribuer un successeur aux ventes plus médiocres (et les ventes du nouvel opus ne signifieront rien, son nouveau patronyme faisant de cette sortie un évènement).
Corneille et Garou s’essayent respectivement à l’anglais avec The Birth Of Cornelius et Piece Of My Soul. Les deux flopent : résultat d’une promo inexistante et peut-être d’autre chose (critiques ?).

Yaël Naïm rencontre un parcours tout à fait différent. New Soul se voit utilisé pour une pub Apple, un Top10 au Hot100 US et plus de 10 semaines en têtes des Téléchargements Français font d’elle une artiste prometteuse. Son opus s’exporte dans le monde, connaît un succès moindre mais lui permet de vendre plus de 500.000 exemplaires. On précisera que la demoiselle s’est faite remarquer après une performance télé où elle reprenait… Toxic.
Quant à Lara Fabian, Miss Québec remporte un franc succès dans le monde avec ses deux albums anglophones, participe à la BO de la série Dawson’s Creek, et des films AI, Final Fantasy et De-Lovely.

Pourquoi tant de haine donc ? Plusieurs facteurs sont à l’origine du délaissement de ses albums, pas forcément mauvais, qui joue avec une autre langue et de nouvelles mélodies. La France est un pays qui pose rapidement une étiquette sur un artiste (Lorie aura beau nous servir un Play qui n’a rien à envier à Rihanna -oui, bon- elle sera toujours cette petite conne qui chante Week-end et qui veut rouler des palots au Planetarium.) et ses consommateurs ne se pencheront pas forcément sur un virage musical, d’autant plus s’il concerne un artiste de variété assez populaire. La barrière de la langue n’est par contre qu’une fausse excuse. On chantonne American Boy mais on s’indigne de ne pas comprendre les poèmes de Carla ? Mensonges. Pire encore, la France semble en fait ne pas supporter que ses poulains s’exportent. Sinon, comment expliquer l’accueil réservé à MP3, l’album d’un frenchy pas si mauvais dans ce qu’il fait (Elle me contrôôôôllleee, et rythme mes pas…) produit par le plus grand producteur R’N’B de ces dernières années ? Au lieu d’imposer le respect et de puer la réussite, le jeune chanteur attire les critiques, se fait descendre de tous les côtés. Dommage ça à pourtant réussi à Keri Hilson de bosser avec le gros.

On explique donc simplement le succès des Daft Punk et autre Justice par le fait que ce que l’on a entendu d’eux la première fois, c’est leurs chansons aux paroles venues d’Outre-Manche et non leur nationalité. Trompeur, car même si leur musique s’adresse à un public différent et qui écoute tout ce qui lui tombe dans l’oreille, leur françaiserie n’a rien à envier aux sons US.

La dernière polémique en date, nous la devons à Sebastien Tellier, le candidat des derniers Eurovisions et qui à été le premier candidat Français à chanter en anglais. Comment ? Qu’on le brûle tout de suite. On s’indigne encore de tous les côtés, expliquant que l’Eurovision doit permet de défendre les couleurs de sa patrie et qu’il coule de source que la chanson doit être interprété dans sa langue d’origine. On est tous pourtant soulagé d’entendre une chanson anglaise à la place d’une chanson norvégienne et on se rend compte que d’une langue à l’autre, rien ne nous empêche de toute manière de finir en fin de liste. Autant que le candidat se fasse un peu plaisir.

L’un des prochains à tenter sa chance est le fabuleux K-Maro (non je ne me moque pas). Déjà adepte du franglais, et qui a fait ses preuves dans notre paysage musical (Femme Like U pour ne citer qu’un single), le chanteur revient avec un nouveau titre, Out In The Streets, extrait de son prochain album. S’étant construit une image à l’américaine façon Bling-Bling, nul doute que l’album trouvera plus facilement son public, qui ne laisse que très peu de chance à la reconversion, si tant est que l’image ne soit pas déjà un peu façonnée, pour éviter de trop surprendre. Oui la France n’aime pas trop être surprise, ce qui explique que Mylène Farmer ait été N°1 des Téléchargements.

Cédric.

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