Ladyhawke – Ladyhawke (album)

Dans un précédent article, nous avions parlé de « Dusk Till Dawn », troisième single de la chanteuse néo-zélandaise Pip Brown, plus connue sous le nom de Ladyhawke. Après la sortie de ce single, l’artiste vient de sortir son premier album homonyme. Malgré le bon accueil de la part des critiques, l’album ne rencontre qu’un succès d’estime (16ème en Australie ; 47ème en Angleterre). Rien que pour vous, je vous livre mes impressions sur ce disque.

Commençons d’abord par les singles déjà extraits. « Back Of The Van » (piste 7), premier single de l’album (qui parle de souffrance), nous offre un premier aperçu pour le moins convaincant du potentiel de l’artiste qui s’aventure ici, dans un registre mélangeant pop/rock et sonorités électroniques. « Paris Is Burning » (piste 8), chanson produite par Kid Gloves, s’aventure dans un registre similaire mais je la trouve légèrement meilleure notamment à cause des paroles (qui dressent, au travers de la ville Paris, un portrait pessimiste de l’amour). « Dusk Till Dawn » (piste 10), dernier single en date de Ladyhawke, s’inscrit dans un registre électro/pop minimaliste qui sied à merveille à l’artiste.

Et du côté des chansons restantes ? Honnêtement, il n’y a rien à craindre. Pascal Gabriel, connu pour son travail avec Kylie Minogue, signe non seulement « Dusk Till Dawn » mais aussi quatre autres chansons : « Magic », très bonne piste électro/pop qui ouvre l’album, est des plus inquiétantes au niveau de l’ambiance qui s’en dégage. Autre point fort : les paroles de la chanson car la chanteuse compare ses sentiments à de la magie (noire ?). « My Delirium », troisième piste de l’album (et futur single de l’album), s’éloigne davantage de ce registre musical pour se situer dans un registre mêlant pop et rock alternatif et ainsi, donner naissance à l'une des meilleures chansons du disque. « Another Runaway » (piste 5) s’aventure dans un registre similaire mais elle demeure en dessous. « Morning Dreams » (piste 12), dernière production par Pascal Gabriel, n’est pas une ballade extraordinaire mais elle clôture dignement « Ladyhawke » (d’ailleurs, elle me fait à une chanson de Cyndie Lauper mais je n’arrive plus à retrouver le nom).

Abordons maintenant les chansons restantes : « Manipulating Woman » (piste 2), seconde contribution de Kid Gloves pour l’album, est une piste pop/rock accrocheuse et pour le moins cynique au niveau des paroles. Greg Kurstin, auteur/compositeur/producteur qu’on ne présente plus, ne produit qu’une seule chanson : « Professional Suicide » (piste 9), piste électro/pop/rock minimaliste (dont l’air me rappelle légèrement une chanson d’un artiste scandinave) et au combien agréable. « Love Don’t Live Here » (piste 6), production signé par Jim Eliot est certes, sympathique mais elle est légèrement inférieur au reste de l’album. Heureusement, Jim Eliot se rattrape avec « Crazy World » (piste 11), excellente piste pop/rock/electro qui me fait très très légèrement penser à « Ray Of Light » de Madonna (au niveau de l’air). « Better Than Sunday », 4ème piste de « Ladyhawke », est une chanson produite par Jim Eliot et Paul Harris qui a le mérite d’être renversante (et par ailleurs, rappelle certaines pistes de l’album de Ting Tings). « Oh My », piste bonus située entre « Dusk Til Dawn » et « Crazy World » et uniquement présente sur l’édition anglaise de l’album, aurait du figurer car cette dernière est des plus réussies (et ne dénote pas du reste de l’album).

Je ne passerais pas par quatre chemins : malgré la présence de 2 pistes un peu faiblardes, « Ladyhawke » est sans conteste, un très bon album qui mérite d'être découvert.