Après l’explosion d’artistes scandinaves comme Robyn, Alphabeat ou September au devant de la scène internationale, la jeune génération semble fin prête à conquérir le monde comme Aqua fut un temps. La relève est assuré, soyez-en certains. A l’ombre de ses nouvelles vedettes, des popstars en herbe peaufinent leur venue.
Chez les plus jeunes, on trouve celle qui depuis quelques années déjà a su se faire un nom : Amy Diamond. Bien que sa notoriété ne dépasse pas les frontières scandinaves, son succès local a suffit à alerter la blogosphère. Cette Priscilla suédoise que le public a vu grandir, a sorti pas moins de trois albums tous certifiés. Son premier single véritable hit, et ses collaborations avec les meilleurs producteurs pop (Max Martin en tête) lui ont assuré un avenir en or. A 16 ans, l’horizon d’une carrière mondiale n’est plus si loin. Son quatrième album en préparation sera le premier à sortir aux Etats-Unis. Portée par des critiques favorables (chose rare pour ce genre de musique), elle deviendra probablement une valeur sûre dans les années à venir. Une excellente preuve du savoir-faire scandinave en matière de pop.
Au Danemark, son cadet de quelques mois seulement, Martin (Hoberg Hedegaard, hum) a tout en main pour suivre la même voie. Gagnant de la première édition danoise de X-Factor et sans nul doute révélation de l’année dans son pays, il a su charmer le public par ses interprétations et sa maturité vocale. Si son style plagie en partie ceux de ses idoles Justin Timberlake et Michael Jackson, il reste un pur produit de pop scandinave. Entièrement produit par Remee (auteur à succès pour Robyn etc.), l’album a reçu un double disque de platine une semaine après sa sortie. Si pour l’heure aucune sortie européenne n’est envisagée, il est à parier que le jeune homme fera plus tard parler de lui. Dans quelques mois, dans quelques années, à suivre, un talent comme le sien ne se perd pas.
Aussi précoce, le duo Lucky Twice mêle à sa pop très légère une once de dance. Un mélange qui aura porté ses fruits le temps d’un album et surtout d’un single. Même la France pourtant hermétique à ce style n’aura pas mis longtemps avant de succomber. Deux autres duos féminins et suédois sont actuellement sous les feux de la rampe : Kick et West End Girls. Les premières ne se différencient guère de Lucky Twice (rythmes semblables, label identique). Leur premier single Fest Hos Mig (oui, oui, en suédois) annoncé comme un tube, n’a jamais effleuré le top 50. Les West End Girls ont elles pris le pari risqué, de remettre au goût du jour la musique des Pet Shop Boys. Cet autre duo, anglais, fleuron de l’électro/pop durant les années 80 et 90 a inspiré les deux jeunes filles. Un début de carrière sur les chapeaux des roues ; premier opus en 2006 (et deux top 5), des concerts en Russie, en Espagne et au Japon. Aujourd’hui elles reviennent avec un nouveau single (prochainement un second disque) et toujours la même recette : reprise d’un titre des Pet Shop Boys à la sauce swedish pop. Trois groupes sûrement éphémères (les fantômes de S.O.A.P et Aqua rodent) mais qui ne manqueront pas de marquer l’année 2008 en Scandinavie.
Des nouvelles têtes, artistes pas encore « confirmés » mais un grade au dessus finiront aussi par s’imposer. L’une d’entre elle est finlandaise et contrairement à beaucoup de ses compatriotes ne fait pas dans le métal. Ninja (à prononcer Ninya) s’impose comme la figure montante de la scène pop dans son pays. Le (très) petit buzz auquel a eu droit sur internet, bien qu’assez inattendu, souligne la qualité de sa musique. Avec ses sonorités électroniques, elle tend à moderniser comme Robyn en Suède ou Annie et Bertine Zetlitz en Norvège, un courant populaire mais quelque peu poussiéreux. Margaret Berger, finaliste heureuse de la seconde saison de Norwegian Idol parvient de la même manière à rajeunir la scandipop.
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