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dimanche 23 novembre 2008

Katerine Avgoustakis – Overdrive (critique)

La plus "muy caliente" des chanteuses belges délivre enfin son deuxième album. Overdrive, son nouveau bébé sortira le 1er décembre mais est d’ores et déjà disponible sur Internet via le site de Mostiko. Le résultat est-il à la hauteur de l’attente suscitée ? Oui, un gros oui.

Eloignée de la machine Star Academy et mise sur le banc de touche par le major Universal, Katerine aura pris plus de temps que prévu pour accoucher d’un nouveau projet. La venue d’Overdrive intervient plus d’un an et demi après le premier single Live Wire. Entre temps se sont succédés six extraits à des intervalles plus ou moins réguliers, un record ! Un best-of plus qu’un album ? Avec dix-sept titres, parmi lesquels figurent six singles et trois remixes, on n’est plus très loin de la vérité. Et c’est là la principale déception de cet opus, le manque d’inédits. On aurait souhaité deux morceaux supplémentaires en lieu et place des remixes douteux.
Mais en dehors de ce léger inconvénient, c’est du pain béni.
Overdrive s’ouvre sur Upon The Catwalk, l’actuel single présenté en long, en large et en travers ici. Il traduit parfaitement la volonté du label Mostiko : inscrire sa nouvelle pouliche dans un registre electro/pop. L’opération est réussie, il s’agit d’un véritable grower qui s’apprivoise au fil des écoutes. Du sous-Kylie diront certains, une bonne b-side pour les Girls Aloud je dirais. Un côté robotique, légèrement simpliste que l’on retrouve dans bien d’autres titres sur cet album. Now I Know You et Time To Make A Change suivent la marche en approfondissant le concept. On finit sur la dernière, emporté par un vague sentiment étrange. Une musique qui aurait bien collé à un thème de science-fiction, impression que l’on partage pour ces deux chansons. A sa façon Some Boys Some Guys s’en rapproche mais ici le pari semble plus difficilement relevé. La courte intro plaçant la barre très haut on est déçu de voir la direction prise par le titre, même si objectivement il se défend bien. Lui aussi reprend une même rythmique de base qui se répète et se transforme à volonté.
D’autres associations sont clairement possibles, comme entre Shut Your Mouth (premier single sous l’ère Mostiko) et No Strings Attached (pont vers le milieu très sympa). Très sexuels, comme la nouvelle image de Katerine, ils reprennent les codes de la tecktonik (plus que du jumstyle hardcore flamand). Un gros défaut vite gommé par la voix de la chanteuse. Dans le même genre, le remix proposé de Back Off donne envie de sautiller, et les deux tiers du temps c’est mauvais (le tiers restant compensant pas mal). On aurait cent fois préféré la version originale de cette production Regi (Milk Inc) qui sied à ravir à Miss Feta Salakis.
Je passe plus vite sur les excellents Ultrasonic et He’s Not Like You, déjà traités dans cet article et qui demeurent au sein du disque parmi les plus intéressants. Leur flop est rageant... Live Wire produit alors qu’elle était chez Universal, s’intègre parfaitement au reste. Un morceau qui tel de la dynamite est explosif. Lui fait penser au State Of Mind d’Holly Valance, plutôt flatteur. Don’t Put It On Me (dernier single paru chez Universal) a une orientation pop plus prononcée qui surprend au début avant de séduire. Une musique sans prétention, vestige de l’ancienne Katerine de la même manière que les nouveaux Lazy Sunday et Loose My Mind, bien pop eux aussi. Le premier, bijou du cd, sollicite toute notre attention, et sans jamais décoller parvient à nous envoûter. Une douce illusion.
Enfin soulignons que Loose My Mind est l’une des deux chansons écrites par l’artiste elle-même, la deuxième étant (on garde le meilleur pour la fin) le tubesque Treat Me Like A Lady. Celui-ci a de quoi rendre vertes de jalousie Dannii Minogue, Rachel Stevens et les rescapés du règne Kylie/Madonna. Un morceau sur lequel vous pouvez vous presser car très bon exemple de ce dont est capable d’offrir la scène europop/dance.

Overdrive n’est pas aussi distant musicalement du premier album que ce que l’on aurait pu croire. Malgré un fort accent électro/dance, la pop reste au programme durant les 60 minutes qui s’enchaînent. Katerine plus mature confie avoir était libre de ses choix pendant la phase d’enregistrement. Il apparaît évident que ce fut le cas, son interprétation étant très juste, elle joue davantage de sa voix. Son objectif était de nous faire danser, cible atteinte. Le public sur Internet a été réceptif, sur le terrain se sera plus dur, à elle désormais de convaincre.
On garde: Treat me like a lady, He's not like you, Lazy sunday, Ultrasonic, Burn it down, Time to make a change, Live wire
On zappe: les trois remixes, Some boys some guys

Ecoutez OVERDRIVE en intégralité et légalement !

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