Travelling like the light • Par Romain
Pour faire simple et pour réemployer un des termes du titre de l'album, ce que nous propose VV Brown avec Travelling Like the Light, c'est un voyage. Alors je vous entends déjà vous plaindre "Ouais mais on a eu Amy, et elle est partie en désintox, puis Duffy, qui s'est paumée sur Warwick Avenue" et tout et tout. Sauf que VV n'a pas attendu que le vintage soit à la mode pour l'exploiter. Parce que oui, vintage, c'est un peu son fond de commerce, niveau look, pochettes, musique, TOUT. Et elle y était bien avant que ce ne devienne "in". Donc au placard les critiques qui la trouveraient copieuse.
Inutile de dire que VV envoie, que ce soit sur un Crying Blood détonnant qui ne pourra vous empêcher de taper du pied ou sur un lascif mais virulent Leave!, elle met le pied au plancher avec ses deux premiers singles. Fort peu déconvenue par les flops successifs, elle enchaîne avec un Shark in the water au refrain détonnant et printannier (la combinaison est assez rare, vous l'avouerez) qui aurait dû caracoler en tête des charts brittaniques mais qu'un coup du sort a rejeté dans ses méandres. Qu'importe, VV continue, et nous livre dans Travelling Like The Light un florilège de titres tous plus intéressants les uns que les autres. Niveau ballade, Back in Time se démarque, justement parce qu'il nous transporte dans l'atmosphère suave d'un piano bar de La Nouvelle Orlénas, et reste une des ballades majeures de l'opus, avec le titre qui porte le nom de l'album, et qui conclut celui-ci sur une note presque angélique. Petit coup de coeur, outre le fabuleux Everybody (TWIST!), pour Crazy Amazing, qui vous donnera envie d'aller gambader avec une jupe à fleurs, dans un champ de blé, pourquoi pas. Effectivement, VV va "plus vite que la lumière". Pour un premier album, inutile de dire que ça ne manque pas de personnalité, et surtout de voix. Adios les synthétiseurs et autres machines dantesques qui vous transforment Ciara ou Cassie en chanteuses convenables. De façon assez amusante, rarement on aura entendu quelque chose de si old school et de moderne à la fois. VV nous le fait à l'ancienne, et on a envie de remonter le temps avec elle. Si on pouvait résumer son album en une seule image, en gros, ça donnerait ça:
(nous sommes les pauvres imbéciles bienheureux
qui tapent dans les mains en matant les danseuses.
On apprécie avec dignité, oui)
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