Nostalgique de la glorieuse époque des boy bands et girl bands, l’Irlande s’apprête à nous lâcher deux nouveaux groupes.
L’un est une alternative plus « mature » aux Girls Aloud; c’est un projet enfanté par Louis Walsh, leur détestable et ancien manager. Même scénario, même équipe… Une mauvaise blague ? Non, une vengeance au goût amère qui risque de se solder par un échec. Depuis la présentation en décembre dernier des cinq filles, on attend toujours les nouvelles… Ceci dit nous ne sommes pas pressés. Les anglais ont dégainé plus vite avec The Saturdays et Girls Can’t Catch, dieu merci.
L’autre est celui auquel nous consacrons cet article : Industry. Un groupe mixte pour teenagers, concept que l’on croyait totalement has-been aujourd’hui. En dehors des S Club 7 (et des groupes suédois. Décidément très forts ceux-là), ils sont très peu à avoir survécu à leur premier album et encore moins nombreux à avoir dépassé les frontières de leur pays. Dans le lot, Industry ne propose rien de nouveau, la formule est inchangée : deux filles, deux garçons, c’est équilibré et ça touche les deux sexes. Trois irlandais Donal (Il cite Amélie Poulain comme son film favori. C’est déjà notre préféré.), Morgan et Michele, et un anglais Lee - dans l'ordre par rapport à la photo -, qui composent ce groupe pas 100% préfabriqué (les deux garçons ont déjà joué ensemble).
Musicalement, sans surprise, Industry s’oriente vers de la pop kleenex, celle destinée aux 8-15 ans. Un registre commercial dont les médias feront sûrement leurs choux gras. Sur le premier single My Baby’s Waiting (dans le commerce le 19 juin), tous les ingrédients sont réunis pour nous séduire : rythme catchy, voix sucrées (surprenant mais ils savent chanter, et bien ), paroles innocentes… On lui trouve un petit air de tube de l’été et une filiation évidente avec la scène pop scandinave et des formations comme A*Teens (miam). Pour le premier album (attendu à l’automne) dont il sera issu, les quatre jeunes gens ont d’ailleurs déniché deux des meilleurs producteurs suédois en la matière : Oscar Holter et Jake Erixson à qui Amy Diamond doit entre autres plusieurs titres de son dernier opus. On salive à l’avance. Sept chansons co-écrites par les quatre membres sont confirmées et enregistrées, d’autres sortiront du placard des deux pygmalions d’ici la rentrée. Un planning chargé qui prévoit aussi pour août la sortie d’un single au Royaume-Uni. Ce dernier sera plus dance et un des chanteurs le décrit comme Lady gagaien. Au moins leur label n’est pas suicidaire.
Toute cette histoire nous rappelle au final le bide Fifth Avenue. Un groupe irlandais mixte de 2002, l’ultime rempart teen-pop avant la déchéance. Depuis on ne pensait pas les irlandais capables d’un tel « guilty pleasure ». Et même si Industry semble voué à l’échec comme, dix ans en arrière, les auteurs de Spanish Eyes, on espère mieux pour eux qui semblent avoir une véritable âme d’artiste.
En plus de ce clip tourné à Majorque, deux autres ont été réalisé - dont l’un en Suède - pour des extraits différents. Si même eux y croient, pourquoi pas…
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