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vendredi 22 mai 2009

Scandipop: Alexander Rybak


Un article spécial en deux volets pour revenir sur l’Eurovision et les sacres de deux artistes scandinaves : celui d’Alexander Rybak, le grand vainqueur, et sa « bouffonne » Yohanna (qu’on peut aussi s’amuser à écrire Jóhanna Guðrún Jónsdóttir). Samedi dernier lors de la soirée moscovite (sur laquelle Arnaud est revenu ici), le norvégien est arrivé premier en pulvérisant le record de points et l’islandaise a fini seconde avec un score honorable.
Honneur au lauréat, présentation du nouveau prodige que les jeunes filles en fleur (et les médias) s’arrachent…

Avant Fairytale et avant toute cette excitation, Alexander Rybak a étudié des années durant la musique dans une école d’Oslo. Né en Biélorussie (ah, les hypocrites fleurent déjà le vote géopolitique), le garçon déménage très tôt avec sa famille dans son pays d’adoption. C’est en Norvège qu’il fait ses preuves et s’exerce au piano et au violon ; un violon qui devient très vite son instrument de prédilection, celui dont il ne se séparera plus. Armé de son archet, Alexander vit sa passion vingt-quatre heures sur vingt-quatre et la partage avec ses parents, eux aussi musiciens. Une enfance bercée par la musique classique, tout s’explique…
Si le jeune Rybak rencontre si vite le succès et bouscule les opportunités, c’est qu’il le doit à son talent en tant qu’artiste. Avant ses vingt ans, il gagne déjà plusieurs prix et joue sur scène dans des comédies musicales. Il participe même à Norwegian Idol, mais premier échec (et dernier ?), il n’arrive pas à la phase finale. Se succèdent en quelques années, les rôles et les concours dont un - organisé par le service public norvégien - fera grimper sa côte de popularité. Lorsqu’il débarque avec sa chanson Foolin’, c’est une des premières fois qu’il présente son travail personnel . Sa victoire lui permet d’être reconnu à la fois comme violoniste, interprète et auteur. Alexander, la tornade norvégienne est en marche et son prochain défi, plutôt lourd, s’appelle Eurovision.

On est début 2009, et voilà que les médias confirment son ticket pour les demi-finales du Melodi Grand Prix. D’entrée de jeu sa chanson, une certaine Fairytale, part favorite et séduit les foules. Lors du vote final, le jeune homme recueille près de 750 000 voix (630 000 de plus que sa principale adversaire) et remporte un second ticket, cette fois-ci pour Moscou. Déjà au niveau national il dépasse les pronostics, c’est de bonne augure.
Même si la majorité des sondages le donnent vainqueur (coucou Patricia), Alexander reste jusqu’à la compétition assez discret. Lui ce qu’il espère, c’est emballer l’Europe avec son morceau. Une mélodie pop et folk, à l’air un peu médiévale, et teintée de musique traditionnelle norvégienne. A première vue, pas de quoi pavoiser il est vrai. Avec Fairytale, on est loin des standards disco remis chaque année - ou presque - sur la table par les suédois, des dinosaures servis par la Grèce et des grosses productions aux sonorités orientales. Coup de bol alors cette victoire à l’Eurovision ? La chance tient sûrement une part, mais c’est le charme du scandinave (et de sa chanson) qui a beaucoup joué.
Preuve en est aujourd’hui son succès dans les charts européens, qui relève autant d’une bonne étoile que de sa côte sympathie. Après quelques jours, Fairytale s’est hissé dans la majorité des tops 10 sur iTunes, et même des pays comme la France ou l’Angleterre peu friands de cet évènement, ont succombé. Suède, Allemagne, Grèce, Belgique : tous le classent en tête. En Norvège il est même retourné numéro un des ventes (neuf semaines en tout et quinze dans le top 5). Soyez prêts pour revivre l’ABBA Mania…

Pour continuer sur sa lancée, Alexander Rybak a annoncé la sortie de son premier album Fairtytales le 2 juin en Norvège et dans plusieurs autres pays aux alentours de la même date (rien pour la France… Cela ne nous étonne même plus). Le succès ou non de cet opus confirmera l’attente qui l’entoure et le phénomène. Dessus on retrouvera neuf titres (oui, c’est chiche), dont la majorité sont signés A.Rybak. Une édition spéciale avec deux bonus doit paraître en Allemagne (sûrement ailleurs mais seul ce pays la référence). Ambiance pop et folklorique garantie sans retouche et sans vocoder. On risque d’apprécier ce petit air de grand nord.
Les norvégiens de leur côté ont droit depuis quelques jours au deuxième extrait Funny Little World. Même fraîcheur printanière, même voix de crooner : c’est sûr les demoiselles vont fondre. Le titre nous enveloppe comme une douce brise, rien de plus sain pour nos oreilles. On entend parfois un peu le style de Jason Mraz, ce qui finit de nous convaincre. Le single est entré #2 cette semaine tandis que le succès se mesure aussi sur myspace. Pour la seule journée d’hier 30 000 visites ! La vie sourit jusqu’ici à Alexander.

Rendez-vous demain pour la seconde saga… islandaise.


Performance de Fairytale après sa victoire au MGP norvégien (et un bout d'ovation)


Alexander Rybak (Myspace) -> pour écouter Funny Little World
Fairytales (extraits de l'album)

4 commentaires:

Stéphane Brunet a dit…

Au départ je croyais que parler de "sourire figé" était pure mauvaise foi, mais en regardant TOUTES les prestations du titre (soit... 2 ?), ben faut avouer qu'à chaque fois il sourit au même moment, de la même façon lol. Chanson très sympa en tout cas, j'aime bien son accent anglais à couper au couteau :D

Anonyme a dit…

Merci beaucoup de nous donner des informations sur alexander rybak, il n'y a pas beaucoup de sites français qui le font, et c'est bien dommage, tout comme le fait que son album ne sorte même pas en France!!!

Stéphane Brunet a dit…

Comment ça ?!
Je viens de lire sur un site français qu'il était annoncé pour le 29 mai !
C'est donc annulé ? Ce serait stupide !

Stéphane Brunet a dit…

(Evidemment, HM continuera de vous tenir au courant de son actualité, en temps réel !)


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